De West Side story, Hair, Grease, Chicago, jusqu’au français Starmania, le genre «comédie musicale» redessine souvent des fresques sociales qui mettent en exergue les problématiques d’une époque. Quand l’œuvre est bien faite, elle prend ce caractère universel que l’on peut balader sur tous les continents. C’est le cas pour Cher Evan Hansen qui aborde les difficultés de l’adolescence dans tous ses états, de son mal être jusqu’au premier amour, mais aussi de la monoparentalité, du mensonge, des limites de la psychothérapie, et enfin de la drogue, du suicide, de la sexualité et des réseaux sociaux (notamment du cyber-harcèlement), des thèmes souvent menaçants qui bouleversent notre temps. Heureusement, les auteurs et les artistes ont le pouvoir de rendre la vie beaucoup plus belle. Spécialisé ces dernières années dans des spectacles destinés à un public jeune, le metteur en scène Olivier Solivérès (Molière 2024 pour Les Aventures de Pinocchio et Molière de la mise en scène pour Le Cercle des poètes disparus) s’est emparé du sujet ; après avoir été adoubé par Broadway, la version française de Cher Evan Hansen, une comédie musicale nourrie d’amour, d’humour et d’espoir, est, pour la première fois en France, au Théâtre de la Madeleine jusqu’au 17 janvier 2026.