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  • "Prima facie" au Petit Montparnasse

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  • Eldorado 1528 jusqu'au 10 décembre au Petit Montparnasse

    Alexis Moncorgé joue. Il joue avec l’abandon dont seuls les enfants sont capables. Il joue « pour de vrai », il fait « comme si il était », à la perfection. Au Petit Montparnasse, Caroline Darnay dirige les pas du comédien dans une mise en scène extrêmement vivante, Denis Korensky l’éclaire même la nuit ou sur un océan déchainé, et Romain Trouillet crée une musique imagée tout autour de lui, tout autour de nous. La scène s’oublie, le public s’oublie, le spectacle est cinématographique, totalement immersif. Partons en 1528, un conquistador est prêt à en découdre avec les indiens du nouveau monde… Eldorado 1528 est jusqu’au 17 novembre au Petit Montparnasse, assurément un spectacle à ne pas manquer !

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  • "Le pianiste aux 50 doigts", Pascal Amoyel est jusqu'au 17 décembre 2023 au Théâtre Montparnasse

    Chaque jour, je le constate. Fréquemment, j'apprends même à des personnes -pourtant de milieux très privilégiés- que "la musique est un métier" qu'il est possible d'en vivre, que les études sont ardues et longues... Cette affirmation laisse toujours un air dubitatif à mon interlocuteur, c'est un peu désespérant. La France n’est pas un pays pour la musique, il y a un vide intersidéral dans l'éducation, par conséquent les musiciens et les compositeurs y sont plutôt mal logés et rarement mis à l’honneur. A vous, public, de lever ce voile obscur en découvrant vite le spectacle de Pascal Amoyel. Entre ces lignes, nous l'avions déjà vivement applaudi lors de son spectacle au Ranelagh en 2019 "Looking for Beethoven". L'artiste est complet, pianiste, compositeur, comédien, il a eu ses Premiers Prix de Piano et de Musique de chambre au Conservatoire national de musique de Paris, il est Lauréat de la Fondation Menuhin et de la Fondation Cziffra, Premier Prix du Concours International des Jeunes Pianistes de Paris, et récompensé par les Victoire de la musique, Grand Prix de disque de Varsovie, Gramophone, Cannes Classical Awards, ffff de Télérama, Diapason d’Or de l’année, «Choc» du Monde de la Musique, 10 de Classica, Grand Prix annuel de la critique allemande … et j’en passe et des meilleures. Je vous laisse googliser et stalker, la liste de son palmarès est trop longue pour y figurer ici. Car, quand on a la chance d’avoir un artiste français qui sache sortir des grandes salles de concert et du carcan feutré de la musique classique, une camisole historique pour laquelle la révolution française n’a rien changé remontant certainement aux temps où l’Église et les rois en étaient les principaux mécènes, il ne faut surtout pas le louper ! 

    Son spectacle, « Le pianiste aux cinquante doigts » présenté au Théâtre Montparnasse est un régal, un moment de grâce qui éveille (ou élève) l’oreille, l’humour, la tendresse et l’amour. Oui, car pour bien faire il faut d’abord aimer et c’est de cet amour immodéré pour la musique, salvatrice même aux pires périodes de la vie, dont il est question.

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  • "Le manteau de Janis" prolongé jusqu'au 28 mai !

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    La programmation de la petite salle du Théâtre Montparnasse surprend toujours, c’est un credo auquel elle ne déroge pas depuis longtemps ! Aussi loin que je me souvienne : l’invraisemblable et géniale La Goutte de Guy Foissy avec Claude Piéplu et Jacques Seiler (1985), le magistral Fabrice Lucchini dans Voyage au bout de la nuit (1988), ou carrément plus récent, les bouleversantes Andréa Bescond  dans Les Chatouilles (2016) et Béatrice Agenin dans Marie des poules (2020), ou bien encore le remuant Adieu Monsieur Haffmann de Jean-Philippe Daguerre (2018). Le Petit Montparnasse a le don d'être à l'écoute des auteurs et des artistes afin de dénicher des phénomènes théâtrales et de leur donner l’élan nécessaire pour de vibrants succès ! Tout ceci est de très bonne augure pour Le Manteau de Janis d'Alain Teulié  prévu en ces lieux jusqu’au 25 mars.

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  • ADIEU MONSIEUR HAFFMANN au Petit Montparnasse

    Grégori BAQUET,Alexandre BONSTEIN,Julie CAVANNA,Franck DESMEDT,Salomé VILLIERS,Jean-Philippe DAGUERRE,Caroline MEXME,Hervé HAINE,Aurélien AMSELLEM,Virginie H,petit montparnasse,Laurence POLLET-VILLARDParis, 1942. Le port de l’étoile jaune est obligatoire pour les juifs. Plus de 13 000 juifs sont arrêtés lors de la rafle du Vel d’hiv'. Joseph Haffmann fait quitter Paris à sa femme et ses enfants, puis il cède la direction de sa bijouterie à son employé, Pierre Vigneau. Haffmann demande à Vigneau de bien vouloir le cacher dans la cave en attendant que la situation se calme. Pierre Vigneau accepte, en échange il émet une étrange requête auprès de Joseph Haffmann...

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  • "La chanson de l'éléphant" en tournée, le 9 octobre au Sel à Sèvres... à ne pas manquer

    "...La vidéo de Léonard et le décor très cinématographique de Sophie Jacob renforcent l'ambiance de thriller psychologique, la silhouette d'Alfred Hitchcock semble parfois se dessiner et les couloirs de l'hôpital psychiatrique de "Vol au dessus d'un nid de coucou" s'étirent derrière la porte..."

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    Le Sel, Sèvres.

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  • La déclaration d’amour de Philippe Besson au Théâtre : « Un Tango au bord de la mer » au Petit-Montparnasse.

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    La première page d’amour écrite par Philippe Besson pour le Théâtre réunit deux hommes :  ils se sont aimés, peut-être s’aimeront-ils encore ? Au creux de la nuit, au bar d’un palace, au bord d’une mer inconnue, leurs vies se croisent à nouveau.
    Les murs noirs du théâtre se sont évanouis pour laisser s’ériger l'architecture d’un hôtel de luxe (pour moi ce sera celui de Mort à Venise, mais vous avez le choix), le beau et le commun, l’amour et la passion, les regrets et les remords partagent une bouteille de vodka. Lui (Jean-Pierre Bouvier) a cinquante ans, il est un auteur célèbre, esthète, l’Autre (Frédéric Nyssen) a trente ans, il est un insouciant, insolent.

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  • PROLONGATIONS ! Jean Yanne au Petit Montparnasse

    Le titre évocateur de la pièce à sketches « On n’arrête pas la connerie ! », sur la toujours très surprenante scène du Petit Montparnasse, est plus que jamais d’actualité. Il est à croire que l’ambiance n’a pas tellement changé depuis… depuis plus de quarante ans. L'acidité de ce propos est à frémir de plaisir. Lire l'article

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  • Jean Yanne est au Petit Montparnasse : "On n'arrête pas la connerie !"

    petit montparnasse,jean yanne,bruno membrey,éric laugérias,jean-françois vinciguerraLe titre évocateur de la pièce à sketches « On n’arrête pas la connerie ! », sur la toujours très surprenante scène du Petit Montparnasse, est plus que jamais d’actualité. Il est à croire que l’ambiance n’a pas tellement changé depuis… depuis plus de quarante ans. L'acidité de ce propos est à frémir de plaisir.

    Eric Laugerias, Jean-François Vinciguerra et Bruno Membrey s’engagent avec intelligence à faire revivre le bonhomme, ses mots, sa morgue, son talent et son univers extravagant. Jamais ridicules, toujours justes, les textes de Jean Yanne se racontent, se chantent et même se dansent dans un jeu très raffiné de la part de ces excellents interprètes. L'espace scénique et quelques inventions de décors et vidéos donnent corps au texte et soutiennent un travail extrêmement précis. Ainsi, la charge est lourde, Jean Yanne s’emploie à éclairer nos esprits sur l’époque et ses contemporains avec une virtuosité parfois psychédélique. Il est aisé de reconnaître l'inspiration du maître sur les humoristes d'aujourd'hui qui se multiplient sur les scènes et écrans.
    petit montparnasse,jean yanne,bruno membrey,éric laugérias,jean-françois vinciguerraJournaliste, humoriste, chanteur, romancier, amuseur, animateur, acteur, scénariste, organiste, producteur, provocateur, compositeur et réalisateur, Jean Yanne a mené une existence d’artiste entre contradictions et enseignements, il était à son insu, pour celui qui savait rire de tout, l’auteur du slogan de mai 68 : «Il est interdit d’interdire !». Le mal aimé, celui qui n’a pas toujours été bien compris, est entré dans le cercle des icônes du 20ème siècle, et il est à retrouver ou à découvrir dans une atmosphère de franche rigolade, et parfois poétique, qui laisse à réfléchir...

    Laurence Caron-Spokojny

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  • Les amants terribles, de Benoîte Groult, embarquent sur "Les vaisseaux du coeur", au Petit Montparnasse

    serge riaboukine,benoîte groult,les vaisseaux du coeur,petit montparnasse,josiane pinson,jean-luc tardieuGeorge sans ‘s’ - son nom inspiré par George Sand, annonce déjà la couleur - est une parisienne, raffinée et cultivée. Gauvin - dont le nom héroïque est emprunté à un des chevaliers de la table Ronde - est un marin pêcheur, simple et rustre.
    Entre ces deux héros, l’histoire d’amour se noue et se dénoue au rythme des pêches. L’amour partagé est passionné. Mais l’harmonie n’est pas au goût du jour, les contraintes sociales et culturelles enchaînent les amants et les contraignent à quelques rendez-vous entre Paris et des rives exotiques…

    « C’est trop compliqué d’écrire une histoire d’amour » : c’est ce qu’affirme l’héroïne de Benoîte Groult. Pourtant, l’auteure a su remporter le défit dans un écrit résolument moderne. « Les vaisseaux du cœur » dépasse le style du 'roman d’amour' qui consiste à décrire la puissance du sentiment amoureux. Benoîte Groult, avec l’alibi de la romance, affirme un engagement féministe, limpide et combatif. A cet esprit militant s’ajoute un amour immodéré pour la mer - partagé avec son mari, l’écrivain et journaliste, Paul Guimard - et se délie sous une plume aiguisée. « Les vaisseaux du cœur » ont remué la bonne conscience et bousculé les diktats à leur sortie en 1988, et c’est tant mieux !

    serge riaboukine,benoîte groult,les vaisseaux du coeur,petit montparnasse,josiane pinson,jean-luc tardieu,laurence caron-spokojnyDeux en scène, Josiane Pinson et Serge Riaboukine, jouent sur un quai ou sur le bord d’un ponton qui prend parfois l’allure d’un lit immaculé, théâtre de leurs ébats. Des pans d’étoffe d’un blanc pur, suspendus aux cintres, les empêchent parfois d’avancer, empêtrent leurs déplacements, comme autant de contraintes qui gênent leurs vies. Ainsi, Jean-Luc Tardieu peint la toile de fond de l’histoire selon une mise en scène impeccable qui, toujours, prend grand soin des comédiens et sert le texte avec raffinement.

    Josiane Pinson a adapté le texte de Benoît Groult. Parfaitement ajustée, elle se glisse dans la peau de George, elle touche juste, elle interpelle, et son personnage est souvent très agaçant, elle veut tout sans rien donner, et cela elle en est tout à fait consciente... Le temps de la représentation, elle incarne un féminisme qui poursuit la lutte (incessante et toujours d'actualité) ; l’amour physique, décrit en termes crus, est un prétexte pour faire entendre sa voix. Comparée à son amant, George semble être la moins libre à moins qu’elle soit la plus réaliste, il est à chacun d'entamer cette réflexion... Josiane Pinson fait aussi office de narratrice, et malgré l’importance de son texte, elle laisse toute la place nécessaire aux courtes répliques de son partenaire. Serge Riaboukine est Gauvin, il campe un marin pêcheur plus vrai que nature, il ne cesse d’opposer sa forte stature à une candeur masculine désarmante. La performance de l’acteur est d’une grande poésie nourrie par de très délicates intentions de jeu.

    Le couple de comédiens fait preuve d’une sincérité absolument magnifique. Il n’est pas question de confronter l’homme et la femme, mais plutôt d’assister à une sorte d’union sacrée qui tente de résister coûte que coûte aux contraintes imposées par la société mais surtout aux idées reçues de chacun. « Les vaisseaux du cœur » est encore une très, très jolie pièce proposée au sein de la toujours très artistique saison du Petit Montparnasse.

    Laurence Caron-Spokojny

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  • "La chanson de l'éléphant" est un air formidable !

     

    la chanson de l'éléphant,laurence caron« The Elephant Song » de Nicolas Billon a vu le jour au sein d’un atelier d’écriture à Montréal, puis joué au Festival Stratford du Canada, l’élégant texte est pour la première fois présenté en France sur les planches toujours aussi novatrices du Petit Montparnasse.

    C’est un personnage fragile et puissant, celui de Michaël, enfermé dans un asile de fous, qui marque les premiers pas sur scène de Jean-Baptiste Maunier (très jeune star à l’issue du film les Choristes de Christophe Barratier en 2004). Exercé au jeu par l’école de Lee Strasberg de New-York, Jean-Baptiste Maunier, du haut de ses 22 printemps, livre une démonstration qui semble puiser au plus profond de lui-même, il ne s’épargne rien, les tourments de son personnage vibrent, douloureusement, méthodiquement il décortique, analyse, digère et donne. Intense et physique, il y a quelque chose de Brando dans ce grand gamin là mais aussi quelque chose de Jean-Louis Barrault, une poésie discrète, un genre de s'excuser...

    En face, Pierre Cassignard donne une leçon différente au jeune acteur, d’un jeu plus classique mais tout aussi fervent, maîtrisé, il est ce psychiatre aussi directeur de son établissement ; sa performance est remarquable. Tandis que Christine Bonnard rythme les scènes par ses apparitions sincères et délicates dans le rôle de l’Infirmière Peterson.

    La différence d’âge des deux acteurs, leur façon de jouer, et, l’écriture fine de chacun des rôles, opposent les deux protagonistes pour apporter toute sa justesse au propos. D’Amour il est évidemment question mais il s’agit de celui qui se cache, celui qui asservit, le pervers, celui qui ordonne et détermine les choses de la vie dès le départ et qui paralyse le libre arbitre pourtant si essentiel à notre humanité. Le metteur en scène, Bruno Dupuis, orchestre l’ensemble avec une grande simplicité apparente, la part belle est laissée au jeu des comédiens, emportés par la fluidité du texte, les déplacements sur scène scandent des sentiments bourrés de paradoxes… qui raisonnent encore.

    La vidéo de Léonard et le décor très cinématographique de Sophie Jacob renforcent l'ambiance de thriller psychologique, la silhouette d'Alfred Hitchcock semble parfois se dessiner et les couloirs de l'hôpital psychiatrique de "Vol au dessus d'un nid de coucou" s'étirent derrière la porte.

    Tout d’abord circonspect, puis intrigué, déstabilisé, puis tout à fait bouleversé, il est impossible d’en sortir indemne.

    Magnifique, allez-y.  

    Laurence Caron-Spokojny

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