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FLOWERS à la Scala Paris jusqu'au 29 juin

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Après "Shiver" et "All I Need" en 2023, puis “Dive” en 2024, la fidélité qui lie Edouard Hue et La Scala a fait naitre un rendez-vous dont on ne peut plus se passer. Dans «Flowers», toute cette joie exprimée sur scène est troublante, à croire que nous en avons vraiment perdu l’habitude ces derniers temps.

Ces sourires éclatants, ces saut euphoriques, ces trémoussements joyeux et ces déhanchés espiègles, ces jeux de mains rythmés jusqu’à ces corps agrippés les uns aux autres créent un langage corporel extrêmement lyrique. Il y a une spontanéité à ne plus savoir qu’en faire, comme s’il s’agissait d’improvisations individuelles, une danse débridée comme les feuilles des arbres poussées par le vent… Les articulations roulent autour de leurs axes comme des pantins de bois qui éclateraient de rire sans craindre de se briser, des dos, torses et ventres prennent la parole comme les cœurs des amoureux tandis que des poings et plats des mains marquent le tempo et font vibrer des charlestons et grosses caisses invisibles. On pourrait croire à une apparente simplicité, c’est là où réside la force du chorégraphe, comme d’autres l’ont fait aussi pour réinventer la danse contemporaine - je pense notamment au chorégraphe suédois Mats Ek avec cette façon unique de transformer la « maladresse » des corps en intenses instants poétiques. Et puis, le langage d’Edouard Hue est toujours virtuose, les compositions musicales de Jonathan Soucasse s’y accordent et font que la danse est musique, à moins que cela soit l’inverse.

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Alizée Droux (photo Zoé Dumont)

 

Les quatre merveilleux danseurs de la Beaver Dam Company (dont Edouard Hue) sont ces pétales et ces pistils, ces bourgeons tendres plein de promesses, imprégnés de cette musicalité, parmi eux la jeune Alizée Droux, tout juste sortie de l’Ecole de Danse de Genève, déploie une personnalité forte et une interprétation exceptionnelle, si juste et si précise.

On apprend qu’en 2024, à la demande d’Angelin Preljocaj et Laurent Hilaire, Edouard Hue a créé  «Skinny Hearts»  pour le Bayerisches Staatsballett de Munich. Pour la suite, la nouvelle star projette de poursuivre son travail avec l’Orchestre de Chambre et le Ballet du Grand Théâtre de Genève pour « Electrofaunes », il prépare aussi une nouvelle création pour le Scottish Dance Theater (Dundee) ; tout cela, avant de revisiter pour 2027 «Histoires Naturelles» de Maurice Ravel avec le Ballet du Rhin. Dans l’immédiat, les plus chanceux retrouveront «Dive» en Avignon, du 15 au 27 juillet à La Scala Provence.

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Edouard Hue et Lysandre Korelis (photo Pierre-Emilio Medina)

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