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  • La Cenerentola à Garnier

    Hier soir, c'était la fête à Garnier. 

    Les couleurs infinies des mezzo-sopranos virevoltaient tandis que les élégants barytons et basses rivalisaient avec le ténor. Tout était parfait. 

    Gioacchini Rossini semait des notes légères et ravissantes, le bel canto remplissait l'air, bouffait l'oxygène, pour nous soûler de bonheur, dans une béatitude oubliée car trop rarement ressentie.
    Enfin un véritable Opéra-Bouffe avec des chanteurs, sachant chanter et jouer la comédie, et admirablement bien chorégraphiés dans les pas de la mise en scène musicale de feu Jean- Pierre Ponelle (qui signe aussi les costumes et décors).
    Karine Deshayes est une très romantique et très bouleversante Cendrillon entourée de (l'excellent) Dandini de Riccardo Novaro, l'Alidoro d'Alex Esposito, le Don Magnifico (vraiment magnifico) de Carlos Chausson et les deux soeurs de Cendrillon Jeannette Fischer et Anna Wall, sous la baguette délicate de Bruno Campanella. La prestation très raffinée, autant en voix qu'en jeux, du Choeur de l'Opéra de Paris est savoureuse.

    Un travail savant concentré sur l'oeuvre musicale, et vraisemblablement sur la véritable intention du compositeur, un respect total et inspiré, livre ici une oeuvre somptueuse de l'opéra, le vrai, le grand, celui qui devrait être connu et accessible à tous. 
    © LCS

    La Cenerentola sera diffusée sur France Musique 
    en direct le samedi 17 décembre 2011 à 19h30

    /réalisation de la mise en scène : Grischa Asagaroff,
    lumières : Michael Bauer.

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  • Duel, le 11 décembre à 15h, Salle Gaveau

    Voici des musiciens classiques qui usent très savamment du burlesque pour se faire voir et se faire entendre.

    Laurent Cirade et Paul Staïcu en scène

    La définition pourrait s'arrêter là, seulement Duel offre une lecture beaucoup plus sophistiquée. D'abord, il est question de maîtrise, celle de l'instrument, celle d'un art, celle d'une traduction de la musique. Pour ce faire, il est question de travail, un travail long, ancien, envahissant.
    Une fois la technique maîtrisée, l'interprétation dépasse tout, encore et toujours le musicien se replie sur son instrument pour tenter d'en sortir un langage commun. Une harmonie entre un objet de bois précieux et un Homme, quelle idée extravagante, l'art est véritablement une drôle d'invention humaine !

    Puis les années passent, l'homme grandit, vieillit un peu, l'instrument devient de plus en plus précis mais reste toujours aussi exigeant. Alors, la musique dévoile sa véritable personnalité, libre, elle se fait Art. Cet Art a besoin de public, il se façonne, tente de séduire et c'est enfin la rencontre : parfaite. C'est le cas pour Laurent Cirade, le violoncelliste, et, Paul Staïcu, le pianiste.

    Affiche de Duel Opus 2 qui donne une représentation exceptionnelle à la salle Gaveau

    Voici autre chose. Une idée artistique. Un hommage au travail, le dur, le pas marrant. Le travail usé, seul, sur un tabouret d'instrumentiste, fondu sur son instrument avec pour seule compagne une pile de partitions annotées. Les artistes, propulsés par leur art, sont extirpés de leur solitude, ils s'expriment alors, tout à fait maîtres.
    Le spectacle fait rire son public, tous les publics, c'est certain, les ingrédients sont tous là très justement dosés. De la performance et de la délicatesse, un grand raffinement en somme, une transmission impeccable, et surtout, du divertissement, celui qui anime et qui éveille notre plus grande joie et qui procure un bien être épatant.

    Ainsi, Laurent Cirade et Paul Staïcu nous livrent des années de travail et d'émotions dans un déferlement d'inventions, inédites et très très inspirées.
    Reservez vos places sans attendre.
     

    Laurence Caron-Spokojny


    Pour suivre Duel...

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