Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Jiří Kylián et le Ballet National de Norvège, jusqu'au 24 septembre au Théâtre des Champs-Elysées

jiri kylian,ballet national de norvège,transcendanses,théâtre des champs elysées,laurence caron-spokojnyArchi-productif avec près d’une centaine de création depuis 1970, le chorégraphe tchèque Jiří Kylián a fait ses armes au Royal Ballet School de Londres avant de rejoindre le Ballet de Stuttgart (John Cranko) où il devient chorégraphe en1968. En 1975, Jiří Kylián est co-directeur artistique du Nederlands Dans Theater à La Haye, sa création La Symphonie des Psaumes le projette sur la scène internationale. 

 

jiri kylian,ballet national de norvège,transcendanses,théâtre des champs elysées,laurence caron-spokojnyL'époque extrêmement créative est imprégnée notamment par les créations de Jérôme Robbins et Maurice Béjart, toute la danse se voit transformée, sur l’empreinte indélébile de Nijinsky, l’ère des grands chorégraphes contemporains a commencé …

Avant d’entrer à l’école de danse de Prague, Jiří Kylián était un petit acrobate de 9 ans, ce goût pour le saut et la contradiction articulaire ne semble pas l’avoir quitté. Pour trois soirs au Théâtre des Champs-Elysées, le Ballet National de Norvège s’est emparé de trois œuvres du chorégraphe et il s’exprime dans ce qui se perçoit comme une grande liberté de mouvements. La gestuelle se délie, les corps se coulent entre eux, s’entrelacent, ne se cognent jamais, tout est fluide. Le néo-classicisme de La Symphonie des psaumes, ses envolées de diagonales et pas-de-deux tendres et romanesques, sur un fond riche de tapis persans majestueux, et, cette interprétation plus abstraite mais si théâtrale de Belle Figura qui se joue entre la sensualité poétique du corps et un humour enfantin à grands effets de jupons rouges et de corps abandonnés, révèlent un esthétisme incontestable renforcé par un sentiment de sérénité. Et même, dans Gods and dogs, instant qui se voudrait plus sombre, sur ce rideau d'argent qui rythme la course d'un grand chien étrange, lorsque Jiri Kylian dévoile une part de notre vulnérabilité : «On ne peut pas prétendre à un quelconque développement positif sans une bonne dose de folie» (Jiří Kylián à propos de Gods and Dogs), il n'y a pas d'angoisse encombrante, juste un questionnement humain.

jiri kylian,ballet national de norvège,transcendanses,théâtre des champs elysées,laurence caron-spokojny

Les pièces chorégraphiques de Jiří Kylián ne proposent pas uniquement une chorégraphie aux intentions abstraites : la mise en scène des corps sophistiquée, les costumes d'étoffes soyeuses et pures, les décors essentiels, les choix musicaux recherchés et la très belle mise en lumières, composent un voyage vers un univers à chaque fois différent, même si la signature du Maître est reconnaissable, la destination n’est jamais la même. Jiří Kylián transmet chacune de ses créations à la manière des Contes de Milles et Une Nuit avec la simplicité d'un conteur à chaque fois renouvelée. Merveilleux !

 Laurence Caron

S'informer et réserver ses places pour la suite de Transcendanses, ICI

Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer

Les commentaires sont fermés.