Dany Parmentier, Le Gourou au Petit Palais des Glaces
Pour ce seul en scène au Petit Palais des Glaces (attention ! la dernière est le 30 avril avant la tournée), Dany Parmentier déboule à folle allure et cueille son public tout aussi vite. Il a un style de dandy et un regard bleu, il maitrise l’art du stand-up à la perfection, affichant son désir de ne pas se prendre au sérieux il semble pourtant avoir préparé son show au millimètre près. Dany Parmentier dit être un gourou, mais son vrai nom est Nicolas Guillot, un comédien qui n’a pas de page wikipédia mais que l’on voit au théâtre, au cinéma et à la tv ; il est aussi LE Philippe Risotto manager des Airnadette, le groupe déjanté et successful de comédie musiculte qu’il a rejoint en 2010.
Héros malgré lui, nourrit par mille vies et une arrivée aérienne dans la cinquantaine, Dany Parmentier prodigue ses conseils en développement personnel. Rien de pompeux ni de présomptueux, il s’agit plutôt ici de générosité, toujours enjouée malgré vents et marées, une méthode éprouvée par la vie, ses difficultés, ses déceptions et ses accidents. Pas de pathos, juste des confidences et surtout des conseils avisés toujours joyeusement accueillies par son auditoire, ici il faut être heureux quoiqu’il arrive, selon Dany Parmentier tout est une question de point de vue. On regrette presque que l’écriture du show ne soit pas un peu plus appuyée, un peu plus forte, tant le comédien est doué pour convaincre son auditoire. Parmentier chauffe la salle, aux quatre coins il y a des fous rires impossible à contenir, le public est hilare, totalement séduit, presque hypnotisé par le-gourou-Parmentier. La confiance est établie, la joie de vivre est à son comble, en plein éveil, en pleine conscience. C’est totalement fou, cette obéissance avec laquelle le public répond à chacune des injonctions de notre hôte, elle pourrait sembler presque inquiétante... c’est ainsi, pour la réussite du traitement, la participation du patient est entièrement requise. L’ambiance est définitivement à l’amusement, à la réflexion aussi un peu mais sans en avoir l’air, un genre d’art thérapie terriblement amusant et revigorant qui se conclue par un dérapage contrôlé en revue burlesque... un régal ! Je vous le répète, il faut aller le voir pour le croire !
Laurence Caron