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musée rodin

  • Une très jolie promenade pour le week-end : Daniel Dewar et Grégory Gicquel s'installent dans les jardins de l'Hôtel Biron (Musée Rodin) jusqu'au 26 octobre 2014

    En 2013, Daniel Dewar et Grégory Gicquel étaient au Palais de Tokyo pour une exposition intitulée "Jus d'orange", ils sont dès demain dans les jardins du Musée Rodin, pour ceux qui savent passer entre les gouttes...  

    Daniel Dewar,Grégory Gicquel,musée rodinCe que le Musée Rodin nous dit :

    Poursuivant son dialogue avec l’art contemporain, le musée Rodin ouvre les jardins de l’hôtel Biron au duo d’artistes Dewar & Gicquel.

    Collaborant depuis leur rencontre en 1997 et lauréats ensemble du prix Marcel Duchamp 2012, ils explorent une voie très expérimentale entre érudition et amateurisme, relecture de l’histoire de l’art et mise en avant de savoir-faire artisanaux.

    Dix sculptures en béton de grandes dimensions ont été conçues et réalisées spécialement pour l’exposition. Modelées, moulées et assemblées par les artistes selon les techniques traditionnelles de la sculpture, ces œuvres sont autonomes bien que formant une unité. Elles représentent des fragments de corps nus, certains en ronde-bosse et d’autres plus architecturaux, corps d’athlètes ou de lutteurs dont la monumentalité n’exclut ni le port de vêtements familiers ni la présence plus incongrue d’éléments de salle de bains.

    S’inscrivant dans le contexte du musée et dans le fil d’une pratique déjà développée par les artistes autour de l’image et de la sculpture, une telle production renvoie à l’œuvre de Rodin, «un point de départ pour nous permettre de travailler une technique particulière, le moulage, comme étape majeure du processus sculptural»1. Mais à la différence de Rodin, Dewar & Gicquel, en plus d’assurer eux-mêmes chaque étape de la fabrication, détruisent les moules après usage afin de limiter leur production à un seul et unique tirage. Une façon bien à eux de se positionner aujourd’hui face à la question de la reproductibilité.

    Le titre de l’exposition et des œuvres sont à lire comme une référence au Salon de la Jeune Sculpture régulièrement organisé au musée Rodin de l’après-guerre aux années 60.

    L'entrée dans les jardins est à 2 euros.

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  • En visite chez Rodin !

    Qui veut être au top quant à l’éducation culturelle de ses enfants se doit d’emmener ses chères têtes blondes chaque dimanche matin au Musée. Voici notre acte de foi dominical. Ici le rythme est pris et pas question de s’y soustraire. Quand en plus il s’agit du premier dimanche du mois*, le coeur s’allège et le pas s’accélère en pensant à la terrasse sympa que l’on se fera tous ensemble pour le déjeuner. Auguste Rodin, Laurence Caron

    Les expositions se suivent et ne se ressemblent pas forcément toutes. Je sais déjà ce que je ne veux plus. Ainsi, je suis décidée à fuir les mises en scène sombres, presque obscures, dans lesquelles on passe son temps à chercher ses lunettes au fond de son sac pour parvenir à décrypter le mince filet de texte didactique qui s’échappe tout en haut d’un pan de mur... Décidée à éviter les foules qui se pressent aux guichet de l’expo hype : «comment tu n’as pas vu ....?». Et décidée aussi à prendre l’air pour éviter la grosse culpabilité de ces parents qui ne font jamais faire de vélo à leurs enfants au Bois de Boulogne et dont nous faisons partie... Bref : le Musée Rodin, rue de Varenne, a constitué notre cible. Un «classique», parfait pour les enfants qui ont respectivement 7 et 10 ans et sont en plein expansion de leur  petit esprit critique.auguste rodin,musée rodin,laurence caron

    Le lieu est somptueux, l’Hôtel Biron du plus pur style rocaille et son jardin, occupé par Auguste Rodin de son vivant, a aussi été choisi par l’artiste pour la création de son musée en 1916. C’est ici au milieu de la roseraie que les oeuvres emblématiques telles que La Porte de l’enfer, Les Bourgeois de Calais ou Le Penseur sont naturellement disposés sans qu’à aucun moment la noirceur du bronze vienne heurter la délicatesse des roses. Quelques jolis bancs intelligemment positionnés autour des oeuvres invitent à la rêverie... 
    L’Hôtel Biron, aux parquets grinçants et aux fenêtres brinquebalantes, affiche discrètement quelques notes d’attention pour nous prévenir sur les prochains travaux de réfection : nous sommes rassurés même si l’esprit «vieille demeure oubliée» donnait un supplément d’âme à l’édifice et aux trésors qu’il abrite.
    La poussière est omniprésente sur les marbres, les plâtres, les terres cuites, on s’attend à croiser la silhouette trapue de Rodin animée elle aussi par un halo de poussière blanche. Et puis l’émotion gagne, ces pieds sont forts, ces mains sont puissantes, ses beautés sont si graciles, on se demande comment ce corps penché tient si admirablement bien l'équilibre, et les masques du visage de Camille Claudel ressemblent tant au visage d’Isabelle Adjani avec ces yeux perdus dont on cherche à croiser l’intensité... 

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    Les enfants raccrochent leurs Dictaphones, ils ne fonctionnent pas très bien, ils préfèrent fureter entre les sculptures. Les collections du sculpteur se mêlent à ses propres créations, comme dans un salon, comme il faudrait que ce soit. Un tableau de Cézanne accroché là et tout près un corps déformé par l’effort de la danse moulé dans la terre cuite, puis il s’agit ici d’un Monet, les enfants sont ravis : c’est une vue de Belle-Ile en mer...  

    Les artistes créent des oeuvres pour qu’elles soient vues, un écrivain écrit pour être lu, un compositeur pour être écouté, et bien ici on atteint ce paroxysme trop souvent désincarné par les grands musées. La chorégraphie des sculptures laissées là, dans ces pièces aux hauts plafonds, illuminées de soleil ce jour là, manque peut-être de rigueur mais l’effet est tout à fait réussi, alors cela importe peu. Une sorte d’intimité s’installe, on voudrait toucher, caresser l’onyx, le marbre, mais on ne le fait pas, on respecte, subjugué par autant de talent, autant de défiance à l’académisme. Tout ici est puissant et vibrant.
    Décidément lorsque les artistes choisissent le lieu dans lequel leur oeuvre sera consacrée, c’est mieux, c’est beaucoup mieux ! Une chose que les Musées malgré leurs moyens et leurs innovations scénographiques ne parviennent pas toujours à faire. auguste rodin,musée rodin,laurence caron

    En sortant, nous nous sommes promis d’aller voir la maison du sculpteur à Meudon «La villa des Brillants», bien sur quand nous aurons le temps, il y a encore tellement de chose à voir...

     Laurence Caron-Spokojny

    *les musées sont gratuits  pour tous le 1er dimanche du mois.

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