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Carmen(s) de José Montalvo à Chaillot, jusqu'au 24 février

« J’aime Carmen parce que cette pièce solaire me permet de réfléchir à des questions qui me taraudent : l’immigration, les valeurs du métissage, l’enfance. » José Montalvo

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La Carmen de Prosper Mérimée, hissée en personnage mythique par Georges Bizet (selon le livret de Meilhac et Halévy), est un prétexte pour José Montalvo. L'héroïne se divise en déesse aux multiples talents. Une symbolisation énergique et dramatique pour traiter de la condition féminine et de toutes les femmes en général, et aussi pour aborder, très poétiquement, les migrations des peuples oubliés. 

Sur la largeur de la scène s’étend une vaste création vidéo. Ce qui sépare le réel de la fiction s’est évanoui, des artistes voyageurs se chargent de guider le public dans ce nouveau monde, sans frontière. L'espace du Théâtre National de Chaillot s'est ouvert sur l'infini. 

Près des remparts de Séville
La danse de Montalvo, façonnée de classique et de contemporain, est toujours métissée. L’Orient et l’Occident fusionnent tout en préservant et révélant l’identité et les particularités des cultures. Hip hop savant et aérien, flamenco rythmé et sensuel, danse coréenne appliquée et douce, danse africaine endiablée, capoeira acrobatique, entre autres, les artistes choisis par Montalvo dansent comme ils chantent. Ils sont musiciens, par des échappées rythmiques de peau tendues, de vibrantes castagnettes ou d’enivrant neyanban (sorte de cornemuse perse), la troupe aux personnalités bien distinctes construit le récit avec une sincérité et une joie de vivre communicative. Il suffirait d’un mot pour que le public soit invité à danser et bondisse sur scène. Il faut l’avouer, tant de générosité et tant d’optimisme sont suffisamment rares pour être totalement bouleversants.

Si tu ne m’aimes pas, je t’aime, et si je t’aime, prends garde à toi !
De l’amour, José Montalvo sait en parler car finalement il s’agit de cela.
A l’heure où notre Monde prend encore difficilement conscience que les Droits de l’Homme doivent s’appliquer à tous les hommes, et qu’ils concernent aussi les Droits de La Femme, José Montalvo ne fait pas que s’inspirer, il inscrit un témoignage social et politique qui fait du bien à l’âme. 

Laurence Caron

Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer

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