Ne croyez pas ce que l’on vous dit, Kelly Rivière n’est pas « seule-en-scène » dans An Irish story, elle incarne plus d’une vingtaine de personnages et c’est absolument remarquable ! De son mystérieux grand-père qui a pris un jour la clef des champs et qu’elle n’a donc jamais rencontré, Kelly Rivière - dit Ruisseau pour l'occasion- en fait toute une histoire, un drame familial qu’elle dépatouille avec agilité et malice.
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"An Irish story" à La Scala jusqu’au 5 octobre
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IL N’Y A PAS DE AJAR, un monologue contre l'identité au Théâtre de l'Atelier jusqu'au 1er octobre
Déporté, perpétuel exilé, voyageur forcé et volontaire, résistant et engagé, séducteur et diplomate, Romain Gary a eu la vie extraordinaire d’un personnage de roman aussi vraie que totalement fantasmée par son propre auteur, semant le trouble, brouillant les pistes - pour mieux se retrouver ou bien se perdre … ? La réponse à cette question est un secret que Romain Gary a emporté avec lui en se donnant la mort le 2 décembre 1980, probablement hanté par la peur de vieillir (« … je suis incapable de vieillir, j'ai fait un pacte avec ce monsieur là-haut, vous connaissez ? J'ai fait un pacte avec lui aux termes duquel je ne vieillirai jamais »).Pour interroger sur un débat grave qui préoccupe grandement notre monde, à savoir la question identitaire, Delphine Horvilleur {Réflexions sur la question antisémite et Vivre avec nos morts - éditions Grasset} convoque Romain Gary et tisse un monologue original dit par un personnage totalement inventé : Abraham, le fils d’Emile Ajar. L’auteure est convaincue que " Gary, ou Ajar, détient une clé pour nous aider à traverser ces temps d'obsessions identitaires" (AFP).