IL N’Y A PAS DE AJAR, un monologue contre l'identité au Théâtre de l'Atelier jusqu'au 1er octobre
Déporté, perpétuel exilé, voyageur forcé et volontaire, résistant et engagé, séducteur et diplomate, Romain Gary a eu la vie extraordinaire d’un personnage de roman aussi vraie que totalement fantasmée par son propre auteur, semant le trouble, brouillant les pistes - pour mieux se retrouver ou bien se perdre … ? La réponse à cette question est un secret que Romain Gary a emporté avec lui en se donnant la mort le 2 décembre 1980, probablement hanté par la peur de vieillir (« … je suis incapable de vieillir, j'ai fait un pacte avec ce monsieur là-haut, vous connaissez ? J'ai fait un pacte avec lui aux termes duquel je ne vieillirai jamais »).
Pour interroger sur un débat grave qui préoccupe grandement notre monde, à savoir la question identitaire, Delphine Horvilleur {Réflexions sur la question antisémite et Vivre avec nos morts - éditions Grasset} convoque Romain Gary et tisse un monologue original dit par un personnage totalement inventé : Abraham, le fils d’Emile Ajar. L’auteure est convaincue que " Gary, ou Ajar, détient une clé pour nous aider à traverser ces temps d'obsessions identitaires" (AFP).