Planet [wanderer] au Théâtre National de la Danse, jusqu’au 30 septembre
En un élan, le public se soulève, les gradins de Chaillot grondent, des cris, bravos et hourras, s’ajoutent aux applaudissements. Enfin ! Enfin ! Du neuf !
Comme son titre l’évoque, il est question de planète, la Terre et les matières minérales qui la composent, palpables, le quartz, l’argile ou le calcaire. Les entrailles de cette Terre dont nous nous extirpons pour naître, et dans laquelle on nous enterre ou bien on y mêle nos cendres pour disparaître. Une terre sombre et brillante, douce et rugueuse, créatrice et destructrice, inspirante et expirante. L’esthétique créatif du plasticien Kohei Nawa et la puissante chorégraphie de Damien Jalet se fondent en un seul et même désir. Énergique, radical, il est question de spectacle véritable comme on en voit peu. La formidable musique de Tim Hecker, électronique et humaine, infuse un liant qui va de soi entre visible et invisible. Les corps se tordent, se plient, chahutés par les caprices du temps celui du ciel ou des horloges.