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Nicolas de Staël au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu'au 21 janvier 2024

« Le peintre Nicolas de Staël vient de trouver tragiquement la mort à Antibes. Il était au comble du succès…  Il était revenu exténué de New-York, mais heureux, amusé, de s'y être malgré tout imposé… » écrit André Chastel, le 25 mars 1955 dans Le Monde. Alors que sa peinture explose de mille feux, Nicolas de Staël, à quarante-et-un an, tire le rideau définitivement sur la vie. Voué à son art, son obsession de la peinture n’a pas été suffisante pour le sauver entièrement de la mélancolie qui a embrumée sa vie. Pourtant, l’aristocrate, apatride et orphelin, a toujours su camoufler par un vif enthousiasme et des éclats de rire cette enfance rayée par la révolution russe de 1917, cette excessivité n'était pas de bon augure...

« C’est si triste sans tableaux, la vie, que je fonce tant que je peux. »

Guidé par l’amour qu’il porte aux femmes de sa vie et à ses enfants, il crée une famille tout en souhaitant fréquemment y échapper pour rejoindre une solitude qu’il juge nécessaire à son inspiration. Refusant de faire un choix entre figuration et abstraction, Nicolas de Staël n’a de cesse de mener une quête acharnée pour une autre peinture, égarant les galeries, marchands et collectionneurs loin derrière lui, il perturbe l'ordre établi en ne refaisant jamais le même tableau et fait de son art un territoire d’expérimentation illimité.

« Toute ma vie, j'ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m'aider à vivre, pour me libérer de mes impressions, de toutes les sensations, de toutes les inquiétudes auxquelles je n'ai trouvé d'autre issue que la peinture.» Lettre de Nicolas Staël à Théodore Schempp

Avec plus de 1000 tableaux et autant de dessins, Nicolas de Staël laisse les preuves de son obsédante enquête sur les secrets de la lumière et des couleurs, sans pour autant abandonner le sujet pour la forme. De ce questionnement magnifique et bouleversant le Musée d’Art Moderne livre une lecture toute aussi passionnante. Le parcours est à la fois grandiose, par la richesse des propositions picturales, et intime, par ces illustrations et précieuses archives qui laissent entrevoir, si cela est possible, l’artiste et peut-être l'homme…

LC

(cd photo : Nicolas de Staël, Agrigente, 1954, Huile sur toile, 60 x 81 cm, Collection particulière, © Photo Annik Wetter © ADAGP, Paris, 2023).

"L'espace pictural est un mur mais tous les oiseaux du monde y volent librement à toutes profondeurs". Nicolas de Staël

Un extrait du documentaire Nicolas de Staël, la peinture à vif de François Lévy-Kuentz, co-écrit avec Stéphane Lambert et Stephan Lévy-Kuentz et produit par Martin Laurent, Temps Noir, en coproduction avec ARTE France, est présenté en permanence dans les salles de l’exposition et diffusé dans son intégralité sur ARTE le 24 septembre 2023.

Le catalogue de l’exposition approfondir encore la connaissance du travail du peintre, grâce à des textes sur sa relation aux maîtres du passé et à son contemporain Georges Braque, ou encore son rapport au paysage et à la nature morte. L'ouvrage contient également un entretien des commissaires avec Anne de Staël, fille aînée de l’artiste, ainsi que le texte intégral et inédit du « Journal des années Staël » de Pierre Lecuire, écrivain, éditeur et ami proche de Staël.

L’exposition Nicolas de Staël est organisée par le Musée d'Art Moderne de Paris en étroite collaboration avec la Fondation de l’Hermitage à Lausanne, où elle sera présentée du 9 février au 9 juin 2024. Avec le soutien d'ING, Linklaters et Perella Weinberg Partners.

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