Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ariane dollfus

  • "La Flûte Enchantée" par le Béjart Ballet Lausanne, au Palais des Congrès jusqu’au 11 février

    danse,maurice béjart,gil roman,béjart ballet lausanne10 Ans que Maurice Béjart ne jette plus son regard bleu acier sur sa compagnie.
    Gil Roman lui a succédé, le danseur (aussi chorégraphe) remarqué dans «Adagietto» en 1980, est non seulement à la tête de la compagnie mais il a surtout la très délicate mission de faire vivre l’œuvre, et la compagnie, du chorégraphe "
    démiurge", comme titre, l'auteur et journaliste, Ariane Dollfus pour son ouvrage biographique (1) consacré à Maurice Béjart.

    Lire la suite

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Exposition de photographies de Francette Levieux, «Noureev, L’Insoumis», une exposition qui se dévore comme un roman...

    L’image, d’un danseur en pleine expression de son art, reproduite par la photographie, exige une précision encore plus importante que pour celle d'un acteur, l'exercice est millimétré, presque scientifique. Chaque détail compte, le pied, la main, la cambrure ou l’arabesque doivent se présenter sous leurs meilleurs angles afin de supporter d’être figés sur le papier ; comme s’il était possible d’arrêter le mouvement ? Cet art là, cette indéfinissable maîtrise du temps, la photographe Francette Levieux en fait son affaire.

    laurence caron-spokojny,francette levieux,rudolf noureev,ariane dollfusPendant plusieurs années, photographe de l’Opéra national de Paris, Francette Levieux a suivi, pas à pas, des trajectoires célestes comme celles de Roland Petit, Maurice Béjart, Noëlla Pontois, Patrick Dupond, Alvin Ailey, Luis Falco, Claude de Vulpian ou encore Vladimir Vassiliev… Discrète comme une petite souris lorsqu’elle se faufilait dans les coulisses de l’Opéra Garnier, Francette Levieux aimait être tout près des danseurs, juste sur la scène. Lorsque Rudolf Noureev dansait, il renvoyait la photographe se placer dans la salle, il ne souhaitait personne sur le plateau : « No photo on stage ! » ; en revanche, dès que d’autres dansaient, il venait s’asseoir auprès de Francette, sur le plateau, côté cour ou côté jardin, silencieusement et certainement très reconnaissant du choix de la photographe : la meilleure place pour saisir l’instant.

    « La vie est trop courte. Je suis libre, je fais ce que je veux » Rudolf Noureev.

    Des dizaines de clichés pris entre 1971 et 1984 couvrent les murs, Rudolf Noureev en solo ou accompagné des plus belles étoiles offre des regards profonds, des sourires flamboyants, une sorte de voracité. « L’Insoumis » dévore le papier argentique. Une intense joie de danser s’exprime, la danse et sa technique, si difficile, si sophistiquée, sont oubliées instantanément. Rudolf Noureev se jette dans le vide sur le fond noir des cintres, il est faune, corsaire, prince ou don Quichotte, et son art ne fait oublier l’humain dans aucune de ses intentions artistiques. Avec un œil affuté et bienveillant, Francette Levieux photographie l’artiste tout entier, dépassant les frontières de la discipline qu’il s’est choisi, elle se charge de fixer l’émotion toute entière dans un instant plus court qu’un souffle.
    La photographe ne parle pas de « technique photographique », elle semble plutôt parler « d’amour », elle considère son art, non pas comme un travail, mais comme une passion, une relation de confiance s’établie entre elle et le danseur, absolue. Encore aujourd’hui, Francette Levieux est parfois seule à être conviée au plus grandes rencontres chorégraphiques, comme ce fut le cas auprès de Manuel Legris au Palais des Congrés en mars dernier.

    laurence caron-spokojny,francette levieux,rudolf noureev,ariane dollfusAriane Dollfus est commissaire de l’exposition, pour enrichir et varier les plaisirs de cette exposition, la journaliste a rassemblé des documents rares, issus de collections privées ou d’archives personnelles (Fondation Noureev au Centre National de la danse de Pantin, Cercle des Amis de Rudolf Noureev) : les quelques écrits (articles de presse et autres) se lisent avec fièvre comme les pages d'un roman de Dostoïevski ou de Tolstoï, quelques objets, témoins ultimes, comme ces chaussons usés par le travail du danseur, ou cette partition annotée de sa main, peuvent rivaliser avec des œuvres d’art tant leur portée émotionnelle est forte. Le goût pour la liberté, l’audace, les excès, le courage et le talent de Rudolf Noureev sont transmis ici, avec simplicité, et font naître l’envie irrésistible (si ce n’est déjà fait) de se plonger dans l’exact portait dessiné par Ariane Dollfus dans son livre  « Noureev, l’Insoumis ».

    Laurence Caron-Spokojny

    - Exposition des photos de Francette Levieux, jusqu'au 9 juillet, à la Mairie du 17ème - 16/20, rue des Batignolles 75017 Paris
    . 6 juin à 19 h 30 : spectacle chanté et dansé par la Cie Arian’Art et le chœur préparatoire Sotto Voce.
    . 11 juin à 19 h 30 : conférence d’Ariane Dollfus sur la vie et l’art de Noureev, enrichie d’extraits filmés, avec la participation des élèves de l’European Dance Center Paris Jennifer Goubé. Dédicace.
    . 12 juin à 15 h : « Don Quichotte », projection du film réalisé et interprété par Noureev.

    - Biographie « Noureev, l’Insoumis » d’Ariane Dollfus Ed. Flammarion, 400 p., 24 €

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, EXPOSITIONS & MUSEES 0 commentaire Imprimer