Les échos venus du Off d’Avignon étaient dithyrambiques, assurément il s’agissait du spectacle « à voir ». Cependant, le sujet de la pièce portant sur « la fin de vie » et la question posée à nos sociétés pour y répondre me faisaient freiner des quatre fers… Il y a des expériences personnelles et une certaine sensibilité auxquelles il est difficile d’échapper. Et pourtant ! « Exit » au Théâtre14 (qui se joue jusqu’au 23 novembre : dépêchez-vous) est un bijou théâtral, intelligent et divertissant. Car le théâtre dans son espace de liberté tout entier - même militant ou contestataire - demeure un lieu d’émotions, de rire ou de pleurs, tant que le texte (et les comédiens qui le portent) ne perd pas de vue sa mission première : la poésie. C’est le cas ici. La pièce « Exit » est un grand moment poétique, inspirée du documentaire de Fernand Melgar, sur l’association suisse éponyme « pour le Droit de Mourir dans la Dignité », autrement dit le suicide assisté. Charles Templon signe cette adaptation, traduite délicatement en mots par Karine Dubernet et Benjamin Gauthier, et projetée par une formidable équipe artistique qui jongle entre les rôles de malades et bénévoles.
charles templon
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EXIT au Théâtre14 jusqu’au 23 novembre
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« La Ménagerie de verre » au Poche-Montparnasse
L’auteur américain Thomas Lanier Williams, dit Tennessee Willliams, n’a pas eu une enfance facile. L’un des plus grands dramaturges du 20ème siècle a certainement puisé son inspiration dans cette famille malheureuse et chaotique. Saint-Louis. Au sud des Etats-Unis, un père alcoolique, absent la plupart du temps, une mère désabusée, et, une sœur fragile, perturbée, sont les personnages principaux de La Ménagerie de verre, une des premières pièces de Tennessee Williams écrite en 1944. Une résonance douloureusement autobiographique.