Les échos venus du Off d’Avignon étaient dithyrambiques, assurément il s’agissait du spectacle « à voir ». Cependant, le sujet de la pièce portant sur « la fin de vie » et la question posée à nos sociétés pour y répondre me faisaient freiner des quatre fers… Il y a des expériences personnelles et une certaine sensibilité auxquelles il est difficile d’échapper. Et pourtant ! « Exit » au Théâtre14 (qui se joue jusqu’au 23 novembre : dépêchez-vous) est un bijou théâtral, intelligent et divertissant. Car le théâtre dans son espace de liberté tout entier - même militant ou contestataire - demeure un lieu d’émotions, de rire ou de pleurs, tant que le texte (et les comédiens qui le portent) ne perd pas de vue sa mission première : la poésie. C’est le cas ici. La pièce « Exit » est un grand moment poétique, inspirée du documentaire de Fernand Melgar, sur l’association suisse éponyme « pour le Droit de Mourir dans la Dignité », autrement dit le suicide assisté. Charles Templon signe cette adaptation, traduite délicatement en mots par Karine Dubernet et Benjamin Gauthier, et projetée par une formidable équipe artistique qui jongle entre les rôles de malades et bénévoles.
nanou garcia
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EXIT au Théâtre14 jusqu’au 23 novembre
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La vie de Galilée jusqu’au 9 octobre à La Scala
Nous sommes à la fin d’un monde... Pour beaucoup d’entre nous, c’est l’impression que nous avons : les dérives de la mondialisation, le réchauffement climatique, les guerres terroristes, cyber attaques et autres Big Brother are watching us. Un monde s’éteint pour laisser place à un autre, dans le meilleur des cas. Les changements qui s’opèrent sont difficiles à appréhender et souvent violents à vivre. Pour toutes ces raisons la pièce La vie de Galilée de Bertolt Brecht s’inscrit dans notre actualité. L’histoire est un éternel recommencement et l’obscurantisme trouve toujours une manière de s’y infiltrer pour étendre son ombre.
Rendez-vous donné à La Scala.