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jean-luc tardieu

  • La très belle pièce "LES VAISSEAUX DU COEUR" est annoncée au moins jusqu'à fin mai au Théâtre du Petit Montparnasse !

    serge riaboukine,benoîte groult,jena-luc tardieu,les vaisseaux du coeur,josiane pinson,théâtre du petit montparnasseGeorge sans ‘s’ - son nom inspiré par George Sand, annonce déjà la couleur - est une parisienne, raffinée et cultivée. Gauvin - dont le nom héroïque est emprunté à un des chevaliers de la table Ronde - est un marin pêcheur, simple et rustre. 
    Entre ces deux héros, l’histoire d’amour se noue et se dénoue au rythme des pêches. L’amour partagé est passionné. Mais l’harmonie n’est pas au goût du jour, les contraintes sociales et culturelles enchaînent les amants et les contraignent à quelques rendez-vous entre Paris et des rives exotiques… Lire l'article ici

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  • Le feu sacré de Gersende Perrin !

    jean-luc tardieu,gersende perrin,francis perrin,théâtre la bruyère,comme un arbre penché,simon lelouchSur la scène du ravissant Théâtre la Bruyère, un homme veille au chevet de son meilleur ami, atteint d’une paralysie totale, ce dernier ne s’exprime plus qu’en clignant des yeux. Au bilan d’une vie, ou plutôt de deux vies, remords, confidences, amitié et jalousie s’expriment et se confrontent…

    jean-luc tardieu,gersende perrin,francis perrin,théâtre la bruyère,comme un arbre penché,simon lelouchL'auteur de « Comme un arbre penché », Lilian Lloyd, a emprunté son pseudonyme à Harold Lloyd, acteur burlesque américain, star du cinéma muet des années 20. Loin de la cascade de son illustre mentor (accroché aux aiguilles d’une pendule), c’est par l’écriture que Lilian Lloyd fait entendre sa voix aussi bien au cinéma, en multipliant sa participation à la production de courts métrages (récemment pour le beau court métrage de Simon Lelouch Nous sommes tous des êtres penchés), et, au théâtre depuis plus de dix ans (à l’affiche : Des accordés au Théâtre Le Bout, éditions Eclats d’encre). 

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     Sur scène, Francis Perrin alterne facéties et compositions variées, le comédien  fait quelques pas sensibles du côté du tragique dans lequel on souhaiterait le voir s’engager un peu plus… 

    A ses côtés, sa très remarquable femme Gersende Perrin interprète, par sa présence délicate, le rôle de « l’aide soignante ». Flamboyante à l’égale de sa chevelure rousse, et totalement imprégnée d’empathie, de pudeur et de courage, Gersende Perrin a un doux sourire et un regard profond, elle s’approprie si bien son rôle que ses apparitions, écrites toutes en ponctuations, finissent par occuper tout l’espace. Gersende Perrin est une comédienne magnifique.

    Pour harmoniser habilement cet ensemble, Jean-Luc Tardieu ne s’est à nouveau pas trompé. Sa mise en scène, fluide, dorlote les acteurs, mesure leurs déplacements avec énergie et naturel tout en épousant les nuances du texte. Avec Les vaisseaux du Cœur  actuellement à l’affiche du Petit Théâtre Montparnasse, le metteur en scène montre à quel point il sait donner du relief à  la profondeur des sentiments.

    La pièce de Lilian Lloyd, née sous l’impulsion de Michel Leeb, évoque un sujet douloureux qui pourrait être traité de la façon la plus triste qui soit : ce n’est absolument pas le cas. La plume de Lilian Lloyd triture le tragique avec des accents poétiques et quelques échappées drolatiques, ajoutés à cela une retenue modeste et ce ‘je ne sais quoi’ de surréaliste qui fait tant de bien à notre époque et à nos esprits…
    Comme un arbre penché va puiser aux confins de notre humanité pour en rapporter ce qu’il y a de meilleur. Une petite séance de «bons sentiments» est à recommander par les temps qui courent.

    Laurence Caron-Spokojny

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  • Les amants terribles, de Benoîte Groult, embarquent sur "Les vaisseaux du coeur", au Petit Montparnasse

    serge riaboukine,benoîte groult,les vaisseaux du coeur,petit montparnasse,josiane pinson,jean-luc tardieuGeorge sans ‘s’ - son nom inspiré par George Sand, annonce déjà la couleur - est une parisienne, raffinée et cultivée. Gauvin - dont le nom héroïque est emprunté à un des chevaliers de la table Ronde - est un marin pêcheur, simple et rustre.
    Entre ces deux héros, l’histoire d’amour se noue et se dénoue au rythme des pêches. L’amour partagé est passionné. Mais l’harmonie n’est pas au goût du jour, les contraintes sociales et culturelles enchaînent les amants et les contraignent à quelques rendez-vous entre Paris et des rives exotiques…

    « C’est trop compliqué d’écrire une histoire d’amour » : c’est ce qu’affirme l’héroïne de Benoîte Groult. Pourtant, l’auteure a su remporter le défit dans un écrit résolument moderne. « Les vaisseaux du cœur » dépasse le style du 'roman d’amour' qui consiste à décrire la puissance du sentiment amoureux. Benoîte Groult, avec l’alibi de la romance, affirme un engagement féministe, limpide et combatif. A cet esprit militant s’ajoute un amour immodéré pour la mer - partagé avec son mari, l’écrivain et journaliste, Paul Guimard - et se délie sous une plume aiguisée. « Les vaisseaux du cœur » ont remué la bonne conscience et bousculé les diktats à leur sortie en 1988, et c’est tant mieux !

    serge riaboukine,benoîte groult,les vaisseaux du coeur,petit montparnasse,josiane pinson,jean-luc tardieu,laurence caron-spokojnyDeux en scène, Josiane Pinson et Serge Riaboukine, jouent sur un quai ou sur le bord d’un ponton qui prend parfois l’allure d’un lit immaculé, théâtre de leurs ébats. Des pans d’étoffe d’un blanc pur, suspendus aux cintres, les empêchent parfois d’avancer, empêtrent leurs déplacements, comme autant de contraintes qui gênent leurs vies. Ainsi, Jean-Luc Tardieu peint la toile de fond de l’histoire selon une mise en scène impeccable qui, toujours, prend grand soin des comédiens et sert le texte avec raffinement.

    Josiane Pinson a adapté le texte de Benoît Groult. Parfaitement ajustée, elle se glisse dans la peau de George, elle touche juste, elle interpelle, et son personnage est souvent très agaçant, elle veut tout sans rien donner, et cela elle en est tout à fait consciente... Le temps de la représentation, elle incarne un féminisme qui poursuit la lutte (incessante et toujours d'actualité) ; l’amour physique, décrit en termes crus, est un prétexte pour faire entendre sa voix. Comparée à son amant, George semble être la moins libre à moins qu’elle soit la plus réaliste, il est à chacun d'entamer cette réflexion... Josiane Pinson fait aussi office de narratrice, et malgré l’importance de son texte, elle laisse toute la place nécessaire aux courtes répliques de son partenaire. Serge Riaboukine est Gauvin, il campe un marin pêcheur plus vrai que nature, il ne cesse d’opposer sa forte stature à une candeur masculine désarmante. La performance de l’acteur est d’une grande poésie nourrie par de très délicates intentions de jeu.

    Le couple de comédiens fait preuve d’une sincérité absolument magnifique. Il n’est pas question de confronter l’homme et la femme, mais plutôt d’assister à une sorte d’union sacrée qui tente de résister coûte que coûte aux contraintes imposées par la société mais surtout aux idées reçues de chacun. « Les vaisseaux du cœur » est encore une très, très jolie pièce proposée au sein de la toujours très artistique saison du Petit Montparnasse.

    Laurence Caron-Spokojny

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