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josiane pinson

  • La très belle pièce "LES VAISSEAUX DU COEUR" est annoncée au moins jusqu'à fin mai au Théâtre du Petit Montparnasse !

    serge riaboukine,benoîte groult,jena-luc tardieu,les vaisseaux du coeur,josiane pinson,théâtre du petit montparnasseGeorge sans ‘s’ - son nom inspiré par George Sand, annonce déjà la couleur - est une parisienne, raffinée et cultivée. Gauvin - dont le nom héroïque est emprunté à un des chevaliers de la table Ronde - est un marin pêcheur, simple et rustre. 
    Entre ces deux héros, l’histoire d’amour se noue et se dénoue au rythme des pêches. L’amour partagé est passionné. Mais l’harmonie n’est pas au goût du jour, les contraintes sociales et culturelles enchaînent les amants et les contraignent à quelques rendez-vous entre Paris et des rives exotiques… Lire l'article ici

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  • Les amants terribles, de Benoîte Groult, embarquent sur "Les vaisseaux du coeur", au Petit Montparnasse

    serge riaboukine,benoîte groult,les vaisseaux du coeur,petit montparnasse,josiane pinson,jean-luc tardieuGeorge sans ‘s’ - son nom inspiré par George Sand, annonce déjà la couleur - est une parisienne, raffinée et cultivée. Gauvin - dont le nom héroïque est emprunté à un des chevaliers de la table Ronde - est un marin pêcheur, simple et rustre.
    Entre ces deux héros, l’histoire d’amour se noue et se dénoue au rythme des pêches. L’amour partagé est passionné. Mais l’harmonie n’est pas au goût du jour, les contraintes sociales et culturelles enchaînent les amants et les contraignent à quelques rendez-vous entre Paris et des rives exotiques…

    « C’est trop compliqué d’écrire une histoire d’amour » : c’est ce qu’affirme l’héroïne de Benoîte Groult. Pourtant, l’auteure a su remporter le défit dans un écrit résolument moderne. « Les vaisseaux du cœur » dépasse le style du 'roman d’amour' qui consiste à décrire la puissance du sentiment amoureux. Benoîte Groult, avec l’alibi de la romance, affirme un engagement féministe, limpide et combatif. A cet esprit militant s’ajoute un amour immodéré pour la mer - partagé avec son mari, l’écrivain et journaliste, Paul Guimard - et se délie sous une plume aiguisée. « Les vaisseaux du cœur » ont remué la bonne conscience et bousculé les diktats à leur sortie en 1988, et c’est tant mieux !

    serge riaboukine,benoîte groult,les vaisseaux du coeur,petit montparnasse,josiane pinson,jean-luc tardieu,laurence caron-spokojnyDeux en scène, Josiane Pinson et Serge Riaboukine, jouent sur un quai ou sur le bord d’un ponton qui prend parfois l’allure d’un lit immaculé, théâtre de leurs ébats. Des pans d’étoffe d’un blanc pur, suspendus aux cintres, les empêchent parfois d’avancer, empêtrent leurs déplacements, comme autant de contraintes qui gênent leurs vies. Ainsi, Jean-Luc Tardieu peint la toile de fond de l’histoire selon une mise en scène impeccable qui, toujours, prend grand soin des comédiens et sert le texte avec raffinement.

    Josiane Pinson a adapté le texte de Benoît Groult. Parfaitement ajustée, elle se glisse dans la peau de George, elle touche juste, elle interpelle, et son personnage est souvent très agaçant, elle veut tout sans rien donner, et cela elle en est tout à fait consciente... Le temps de la représentation, elle incarne un féminisme qui poursuit la lutte (incessante et toujours d'actualité) ; l’amour physique, décrit en termes crus, est un prétexte pour faire entendre sa voix. Comparée à son amant, George semble être la moins libre à moins qu’elle soit la plus réaliste, il est à chacun d'entamer cette réflexion... Josiane Pinson fait aussi office de narratrice, et malgré l’importance de son texte, elle laisse toute la place nécessaire aux courtes répliques de son partenaire. Serge Riaboukine est Gauvin, il campe un marin pêcheur plus vrai que nature, il ne cesse d’opposer sa forte stature à une candeur masculine désarmante. La performance de l’acteur est d’une grande poésie nourrie par de très délicates intentions de jeu.

    Le couple de comédiens fait preuve d’une sincérité absolument magnifique. Il n’est pas question de confronter l’homme et la femme, mais plutôt d’assister à une sorte d’union sacrée qui tente de résister coûte que coûte aux contraintes imposées par la société mais surtout aux idées reçues de chacun. « Les vaisseaux du cœur » est encore une très, très jolie pièce proposée au sein de la toujours très artistique saison du Petit Montparnasse.

    Laurence Caron-Spokojny

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