"Trissotin ou les femmes savantes" à La Scala jusqu'au 10 mai
Le long du boulevard de Strasbourg, les élucubrations d’Edouard Baer s’affichent au fronton du Théâtre Antoine, l’Archipel joue la carte du one-man show et le Comedia invite Lambert Wilson pour incarner le Misanthrope ; fraîchement ouverte, la nouvelle salle, La Scala, n’a rien à envier à ses voisines.
La Scala est loin du café-concert du début du 20ème siècle qui a soutenu les revues menées par Mistinguett ou les pièces de Vaudeville tenues par Raimu ou Pauline Carton. Après des années obscures, passant d’une salle multiplexe dédiée au cinéma porno, puis à un lieu d’un tout autre culte pour finalement rester dans l’abandon, la Scala a été rachetée par les producteurs Mélanie et Frédéric Biess. Il s’offre alors une salle modulable et confortable, pensée et conçue par Philippe Manoury pour le son, et par Richard Peduzzy pour la géographie du lieu, une salle de spectacles à la hauteur de ses concepteurs. On découvre alors une programmation ambitieuse, touche-à-tout des arts, qui commence à fissurer la haute muraille dressée entre le théâtre privé et public pour le plus grand bonheur de la création artistique et de son public !