Le 19 octobre 1980, Michel Rocard annonce sa candidature à l'investiture du Parti socialiste pour l'élection présidentielle de 1981. Le moment est bien choisi, il a cinquante ans et des idées nouvelles plein la tête. Seulement il n’est pas seul, la course à l’échalote a commencé pour la Présidentielle de 1981. François Mitterrand, celui même qu’il a soutenu dans la campagne de 1974, l’oblige à récidiver le 8 novembre. Mitterrand a 74 ans, battu par le général de Gaulle en 1965 et en 1974 par Valéry Giscard d’Estaing, le premier secrétaire du Parti socialiste s’interdit de louper la marche vers la Présidentielle, c’est maintenant ou jamais. Mitterrand et Rocard doivent se parler. Jacques Attali, l’éminence grise de tous les instants, est à l’initiative de la rencontre.
philippe magnan
-
L'Opposition Mitterand vs Rocard au Théâtre de l'Atelier
-
"Palace sur scène" au Théâtre de Paris jusqu'au 5 janvier 2020
Impossible de ne pas se souvenir de Philippe Khorsand en directeur du Palace, de Valérie Benguigui en soubrette espiègle, des brèves de comptoir de Jean Carmet, du standardiste Darry Cowl, de (la toute jeune découverte de l’époque) Valérie Lemercier en Lady Palace, du shadok inégalé Claude Piéplu et ses clefs d’or, d’un Marcel Philippot râleur à souhait, de François Morel, Renée Saint-Cyr, Laurent Spielvogel, Eva Darlan ou bien encore Jacqueline Maillant entre autres grandes figures de la scène, et des invités d’un soir comme Alain Delon, Tony Curtis, Pierre Arditi, Annie Girardot et compagnie. Un casting incroyable pour assurer un show délirant totalement incongru qui fut diffusé pour la première fois sur Canal +, en 1988. Pour nourrir ces talents, les très fines plumes et crayons de Topor, Wolinski, Gébé, Rollin, Gourio et Willem étaient au boulot. Un succès, triomphalement porté par Jean-Michel Ribes, devenu culte par sa transformation en série publicitaire pour assurance, multi-diffusée depuis plus de quinze ans sur un grand nombre de chaînes de télévision.Passer du petit écran à la scène est un exercice de haute voltige, quand le premier réclame d’être condensé et précis l’autre impose un rythme qui ne supporte aucun écart. La scène est une loupe grossissante doublée d’une oreille plus qu’attentive. Les deux brillants complices, Jean-Marie Gourio et Jean-Michel Ribes, se sont attelés à la tâche. Le rendez-vous est donné au Théâtre de Paris.
-
« Moins 2 » au Théâtre Hébertot : une chronique drôle et poignante de deux morts annoncées ; écrite par Samuel Benchetrit et interprétée par Guy Bedos et Philippe Magnan.
Deux hommes sont étendus sur les lits métalliques d’une salle de réanimation. Ils se réveillent, un médecin fait son entrée et annonce, d’une façon tout à fait décontractée, qu’ils n’ont plus que quelques jours à vivre. Espiègles et fatalistes, les deux hommes semblent avoir largement dépassé la soixantaine, ils décident de quitter l’hôpital pour s’éloigner de cette mort.
C’est une lente dégringolade, deux hommes se dirigent vers la mort pour finalement partir à la rencontre de leur vie, malgré tout et malgré eux. Résignés, ils vont ensemble, unis par une amitié soudaine, modifier un peu le court de leur histoire. Le constat de ces deux vies s’avère grinçant, amer, acide, cynique… mais tellement drôle !
