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  • Histoire du soldat, de Stravinski et Ramuz, jusqu'au 16 juillet au Théâtre de Poche-Montparnasse

    sebastiàn galeota,stéphan druet,aurélie loussouarn,fabian wolfrom,licinio da silva,claude aufaure,orchestre-atelier ostinato,théâtre de poche-montparnasse,stravinsky,ramuzUn soldat rentre chez lui et fait la rencontre d'un homme qui se révèle être le Diable, le soldat lui vend son âme incarnée par son violon contre un livre magique, promesse de richesses et de succès. 

    Depuis sa création en 1917, « Histoire du Soldat » est une œuvre complète. A la fois dramatique par le jeu de ses trois récitants, musicale par la proposition de sept instrumentistes et enfin chorégraphique. Pour ce qui est de la danse, Cranko, Robbins, Babillé, Kylian -rien que ça- et Gallotta -et d’autres encore- se sont déjà emparés du modèle ; difficile pour Sebastiàn Galeota d’y inscrire sa chorégraphie sur l’étroite scène du Poche-Montparnasse. Mais, l’intention reste juste, l’adroite mise en scène de Stéphan DRUET inscrit les arabesques de Aurélie Loussouarn  sur du papier millimétré.

    La musique de Stravinski n’a pas pris une ride -elle n’en prendra jamais- et le livret de Charles-Ferdinand Ramuz suit poétiquement la cadence. Reconnue comme une œuvre incontournable du 20ème siècle, cette variation du mythe de Faust est adoptée avec brio par le jeune et terriblement doué Orchestre-Atelier Ostinato

    Claude Aufaure est le Lecteur, un véritable rôle d’orfèvre qu’il tient de sa voix chaude à la perfection, Licinio Da Silva est un Diable créatif, extravagant et dépravé juste comme il faut, enfin Fabian Wolfrom est un soldat passionné et d'une authenticité désarmante. Le jeune acteur a une carrière qu’il mène déjà tambour battant, avec son tempérament de «jeune premier » -à la beauté du diable- au regard profond et lointain façon Gérard Philippe. 

    En deux mots ALLEZ-Y, cette œuvre théâtrale et musicale est d’une grande qualité. Je vous recommande avec insistance « Histoire du Soldat » aussi pour les enfants, Stravinski est assurément le meilleur guide.

    Laurence Caron

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  • Le Roi Arthur, jusqu’au 14 octobre, au Théâtre de l’Epée de Bois (Cartoucherie-Paris)

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    Un Monde s’évanouit, dissimulé à jamais aux yeux des Hommes par les feuillages sombres et épais de la forêt de Brocéliande. Les dernières palpitations de ce Monde font coexister un amour aux accents de drame antique, et, une épopée celtique légendaire de chevaliers aux bras armés par une religion qui tente de dépasser des croyances druidiques et chamaniques. L’espoir ambitieux symbolisé par la conquête du « Saint » Graal fait basculer les Hommes d’une obscurité à une autre…

    Il est impossible d’échapper au folklore de la Table Ronde et à l’ambiance moyenâgeuse. Fondu d’entre les pierres humides, de chandeliers au fer forgé, de lumières claires obscures, de costumes de velours et de jutes, l’espace voulu par Jean-Philippe Bêche, auteur et metteur en scène, soutenu par les exigeantes créations lumières d’Hugo Oudin, s’y accroche. Il a raison. Le décor est une réussite. Seul et délirant, le bleu de la kitchissime robe de strass bleu de la fée Morgane tranche et reflète la personnalité tout à fait déraisonnable du personnage. Le voyage fantastique commence et envoûte son public. 


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    Parmi eux, Fabian Wolfrom dans le rôle de Mordred, déjà remarqué dans Histoire du Soldat au Poche-Montparnassepoursuit son ascension et se dévoile toujours aussi talentueux.  

    Le dépouillement apparent de la scène laisse la part belle au jeu. Sans concession, sans filet, le texte, délié et découpé juste comme il le faut, se libère énergique et naturel. Dans un rythme cinématographique, Le Roi Arthur est un rêve éveillé, assurément à voir par TOUS. 

    Laurence Caron

     

    Du jeudi au samedi à 20h30, samedi et dimanche à 16h

    Crédit photos Cédric Vasnier

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