L'Avare au Théâtre du Ranelagh
AGENDA : supplémentaire exceptionnelle le mardi 17 avril à 14h au Théâtre du Ranelagh ( tél. 01 42 88 64 44). Lire l'article ICI
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AGENDA : supplémentaire exceptionnelle le mardi 17 avril à 14h au Théâtre du Ranelagh ( tél. 01 42 88 64 44). Lire l'article ICI
Paris, 1942. Le port de l’étoile jaune est obligatoire pour les juifs. Plus de 13 000 juifs sont arrêtés lors de la rafle du Vel d’hiv'. Joseph Haffmann fait quitter Paris à sa femme et ses enfants, puis il cède la direction de sa bijouterie à son employé, Pierre Vigneau. Haffmann demande à Vigneau de bien vouloir le cacher dans la cave en attendant que la situation se calme. Pierre Vigneau accepte, en échange il émet une étrange requête auprès de Joseph Haffmann...
Avec Cyrano et Le Cid, la troupe du Grenier de Babouchka nous a déjà régalé en ces lieux, pour cette fois il s’agit de l’Avare. Les pièces de Molière sont souvent jouées et reprises à toutes les sauces pourtant pour qui ne connaît pas les cinq actes, ou bien au contraire souhaite s'en délecter à nouveau, de cette comédie de caractère à la partition endiablée, cet Avare proposé au Théâtre le Ranelagh est idéal.
Le Cid de Pierre Corneille est la pièce dont les répliques sonnent comme des tubes de la chanson : « O rage ! O désespoir ! O vieillesse ennemie ! », « Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort – Nous nous vîmes trois milles en arrivant au port… ». La pièce tragi-comique, incontournable par son étude dans les classes des collèges et lycées, a été fortement marquée par l’interprétation de Gérard Philippe dans le rôle de Rodrigue, selon une mise en scène de Jean Vilar dans les années 50.
Aujourd’hui, le Grenier de Babouchka, orchestré par Jean-Philippe Daguerre, dont j'ai beaucoup apprécié le travail pour son Cyrano en septembre 2015, s’attaque au monstre sacré sous la voûte boisée du Théâtre Le Ranelagh.
Le rôle ! Il est le plus jubilatoire, le plus lyrique, le plus fantasque mais aussi le plus casse-gueule. La verve d’Edmond Rostand n’a pas d’égal pour donner vie à Cyrano de Bergerac. La sincérité fait l'homme et le meilleur des hommes, fidèle, attentif, poète, tour à tour sombre et lumineux, drôle, bouillonnant et un brin soupe au lait juste ce qu’il faut pour attirer sur lui les flammes de ses adversaires si nécessaires à son besoin héroïque de se surpasser. Il est seul alors qu’ils sont cent, elle est belle alors qu’il est laid, toute l’empathie du monde se penche sur son cas. Il me semble que le chef d'oeuvre d'Edmond Rostand révèle une des parties les plus belles de notre Humanité.