Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Fabrice Hyber au Palais de Tokyo

    « Ce n’est pas facile d’avoir de l’humour quand on est un artiste. Un artiste doit être très ennuyeux. Avoir un peu d’humour, ne pas se prendre au sérieux, ou pouvoir simplement en rigoler, ce n’est pas perçu comme quelque chose de tout à fait correcte pour un artiste. Je pense qu’au contraire, c’est être sérieux qui est vulgaire ». Fabrice Hyber.

    fabrice hyber,palais de tokyo
    (Matières Premières)

    Tout est dit.
    Comme j’aime ce texte de Fabrice Hyber qui inaugure le magazine du Palais de Tokyo (automne 2012) pour l’exposition « Les dérives de l’imaginaire ». Voici un artiste dont l’œuvre est touchante, définitivement tendre et poétique. Ici, le cycle de la vie, plus précisément celui de la nature, est symbolisé par un nuage vaporeux (véhicule extraordinaire et stellaire) rattaché à la Terre, par des filaments de pluie argentés… c’est une définition, la mienne, après tout symbolisez comme il vous plaira ce que vous voyez. Tout ceci est très beau et c’est très agréable à distinguer au milieu de ces multitudes de propositions contemporaines aux arguments souvent obscures. Non, à nouveau il ne s’agit pas ici de mettre à rude épreuve l’esprit pour en arracher des suppositions tortueuses ; l’univers de Fabrice Hyber montre ce qu’il y a derrière le rideau, l’œuvre (ou la vie) en plein épanouissement, tout en laissant le rêve conserver son rôle et sa vision fantasque nous engloutir.

    Une toile monochrome rouge est un condensé de rouge à lèvre, comme les boîtes de soupes de tomates d’Andy Warhol, on peut y révéler une forme de dénonciation, une ironie, pourtant cet artiste-là n’est pas si sombre, il est plutôt joyeux, un genre de poète de l’abstraction qui nous donne à voir (sans nous imposer de réflexion, chacun a le droit d’en faire ce qu’il veut) une définition de l’art, une vision, la vie.
    Trêve de verbiage. Allez faire un tour le pas léger, les mains dans les poches, le sourire aux lèvres et en sifflotant, au Palais de Tokyoallez vous perdre dans ces toiles accumulées et accrochées comme du linge au soleil.
    Partez à la rencontre de Fabrice Hyber.

    Laurence Caron-Spokojny

    Lien permanent Catégories : EXPOSITIONS & MUSEES 0 commentaire Imprimer
  • "VOLPONE ou le Renard" de Ben JONSON au Théâtre de la Madeleine

    Ben Jonson et William Shakespeare étaient amis, et rivaux, ils ont en commun une modernité qui, sur le modèle de la tragédie grecque, rend le texte accessible et compréhensible par tous. 

    ben jonson,volpone,roland bertin,nicolas briançon,théâtre de la madeleine,théâtreDe remarquables comédiens, très bien distribués, s’appliquent sur la scène du Théâtre de la Madeleine à divertir un public tout de suite conquis dès les premières répliques. Roland Bertin est Volpone, sans concession aucune, ce grand comédien se jette corps et âme dans les méandres de ce personnage odieux et sans scrupule. Et comme la sauce prend, emporté par le texte, Roland Bertin en rajoute, des tonnes et des tonnes, sans filet… et c’est parfait. Nicolas Briançon, quant à lui, est un habile et formidable Mosca, subtil et gracieux il délie la trame de la farce sur laquelle une troupe de comédiens épatants s’exercent et remportent la démonstration avec brio. La mise en scène de Nicolas Briançon, très classique, est juste et laisse parfois entrevoir les meilleures pages du théâtre de boulevard.  Les textes sont bien dits, les déplacements sont fluides, la musique est bien choisie, le tableau est réussi. Il s’agit de théâtre, les traditions très anciennes de cet art sont ressuscitées ou revues, quelques danseurs illustrent le propos, le décor, aussi sombre que les personnages, se modifie au gré de l’histoire, et, les postiches des comédiens renouent avec la tradition de la commedia del arte. 
    Volpone est sans aucun doute une des pièces programmées, par les théâtres privés parisiens, à ne surtout pas manquer.

    Laurence Caron-Spokojny

    Une pièce de Ben Jonson - Mise en scène par Nicolas Briançon
    Adaptation Nicolas Briançon et Pierre-Alain Leleu. 
    Avec Roland Bertin, Nicolas Briançon, Anne Charrier, Philippe Laudenbach,Grégoire Bonnet, Pascal Elso, Barbara Probst, Matthias Van Khache et Yves Gasc. Décors Pierre-Yves Leprince. Lumières Gaëlle de Malglaive. Costumes Michel Dussarat.
     RESERVATION ICI.  

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Une virée à Buenos Aires avec Alfredo Arias

    théâtre du petit montparnasse,alfredo ariasWoody Allen, Copi, le Mîme Marceau, Frederico Fellini, Charlie Chaplin,… et puis, il y a Alfredo Arias. Le plus parisien de tous les argentins signe là, avec ces deux spectacles « Buenos Arias » au Théâtre du Petit Montparnasse, une page d’élégance et d’humour, très personnelle.

    Pour le premier spectacle, le music-hall étend son large répertoire, à la fois burlesque et charmant, grâce aux puissantes chanteuses, danseuses et actrices : Alejandra Radano et Sandra Guida. Les spectateurs fondent, les timbres jazzy et parfois rock, viennent se frotter langoureusement aux accents tragiques du tango. Pour le second, Antonio Interlandi et Alfredo Arias rejoignent ces deux grandes artistes, pour un conte fantastique endiablé qui retrace en partie l’histoire du cinéma argentin.
    L’œil vif d’Alfredo Arias sur l’Argentine est plein d’ironie, lucide mais toujours tendre. Son univers résolument kitsch, les axes chorégraphiques choisis et les costumes de Pablo Ramirez font penser, sous une apparente simplicité, aux photos hautement sophistiquées de Pierre et Gilles.
    Cet homme-là peut tout dire, il éveille la curiosité, aiguise la critique et nourrit les sens ; sans en avoir l’air, avec délicatesse, le message est délivré. En fait, Alfredo Arias a le don du bonheur ; il écrit avec un autre vocabulaire, par exemple celui pour lequel le mot « nostalgie » prendrait un sens résolument positif. 

    En quittant la salle, les vibratos chaleureux raisonnent encore, l’envie d’entraîner un tango fourmille dans les jambes, les répliques efficaces des acteurs affûtent l’esprit, un billet d’avion pour Buenos Aires serait une bonne idée... Alfredo Arias est définitivement un artiste envoûtant.

    Laurence Caron-Spokojny

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • La série Homeland sur Canal+, quand la fiction flirte de trop près avec la réalité

    homeland,claire danes,tv,canal+,damian lewisLa  64e cérémonie des Emmy Awards vient de récompenser la série Homeland mais aussi ses deux acteurs principaux, Claire Danes et Damian Lewis, pour les prix du meilleur acteur et de la meilleure actrice. 

    La série dramatique inspirée par le traumatisme post 11 septembre évite les travers, souvent très prononcés dans ce type de série, d'une sauce américaine un peu trop forte: les méchants (les terroristes) ne s'avèrent pas si méchants et les gentils (les américains) semblent parfois manquer de scrupules. 

    Sur un rythme enlevé, l'esprit est alerté, les acteurs charment et malgré quelques manques de partis pris de mise en scène, la fiction se noue à une réalité que nous souhaiterions éloigner. 
    Surtout ne zappez pas entre le journal télévisé et un épisode de Homeland, vous risqueriez de vous y perdre. Terrifiant.

    Laurence Caron-Spokojny

    Lien permanent 0 commentaire Imprimer
  • Après leur triomphe en Avignon, Sacco et Vanzetti seront dès le 13 octobre au Théâtre du Petit Hébertot

    alain guyard,françois bourcier,jacques dau,jean-marc catella« La liberté n’est pas la récompense de la révolte. La liberté c’est la révolte.» Sacco et Vanzetti, d'Alain Guyard.

    23 août 1927, prison de Cherry Hill. Nicola Sacco est seul dans sa cellule pendant qu’on prépare la chaise électrique à son intention. Mais est-il vraiment seul ? Car voilà Bartolomeo Vanzetti, pourtant isolé dans une autre cellule. Nicola rêve-t-il ? Ou ne sont-ils tous deux que des fantômes, déjà exécutés ? Qu’importe, leur mémoire fait office d’unité de temps, de lieu et d’action. Tous deux se racontent, revivent leurs joies et leurs espérances, revivent l’histoire d’un procès truqué.

    Sacco et Vanzetti est une pièce écrite par  Alain Guyard, mise en scène par François BOURCIER et interprêtée par Jacques Dau et Jean-Marc Catella.

    Réservation ICI. 

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • C'est la rentrée !

    la biennale de la crétaion des arts décoratifs,le dessein du geste,artist toy makers,la fête des puces,le festival rue-stick puteauxCeci n'est pas une nouveauté, la période se répète chaque année. Depuis le temps nous devrions être rodés, de plus cette accélération grossière du temps prend toute sa démesure avec la rentrée scolaire, si vous voyez de quoi je parle... L'humeur est électrique.

    Pendant ce temps les Colonnes Morris se bardent d'affiches de spectacles, le périphérique est cerné de bâches publicitaires, les billeteries ronronnent, les expos s'accrochent à tous vents, ... les boîtes mails explosent. Pour éclaircir ce ciel culturel bien chargé, j'ai noté : La Biennale de la Création des Arts Décoratifs, Le Dessein du Geste à l’Hôtel de Ville de Paris, l'expo "Artist toy makers" à Lons-Le-Saunier et la fête des Puces de Saint-Ouen...

    J'enquête afin de vous livrer ici mes premières impressions.

    A noter tout de suite :
    Le festival Rue-Stick Puteaux revient les 15 et 16 septembre 2012. Le public pourra découvrir toutes les formes d’expression artistique du street-art. Ce sont près de 60 artistes qui investiront les rues de Puteaux pour y créer de nombreuses œuvres collectives. Tout un panel de disciplines représentées : graffiti, Cellograff, collage, pochoirs, light painting ainsi que des projections de documentaires, une exposition de peinture et des ateliers de customisation. (entrée libre). 

    Lien permanent Catégories : EXPOSITIONS & MUSEES 0 commentaire Imprimer