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DIVAS, d'Oum Kalthoum à Dalida, exposition à l'Institut du Monde Arabe

dalida,randa mirza,waël kodeih,lamia ziadé,shirin neshat,youssef nabil,oum kalthoum,warda al-djazaïria,asmahan,fayrouz,laila mourad,samia gamal,souad hosni,sabah,assia dagher,institut du monde arabe,orlando productions,tahiyya carioca,hind rostom,exposition,hoda chaaraoui circa,mounira al-mahdiyya,badia massabni,aziza amirOum Kalthoum, Warda al-Djazaïria, Asmahan, Fayrouz, Laila Mourad, Samia Gamal, Souad Hosni, Sabah et Dalida, entre autres, ont laissé une empreinte artistique impressionnante au cours du 20èmesiècle dans les domaines de la chanson, de la photographie, de la danse, de la mode jusqu’au cinéma, mais pas uniquement. Parce que l’époque le voulait et parce qu’elles avaient une indépendance d’esprit et des tempéraments hors du commun, ces femmes extraordinaires ont repoussé les murs des sociétés patriarcales, devenant des marqueurs historiques forts dans l’évolution politique et sociale des pays du monde arabe.

dalida,randa mirza,waël kodeih,lamia ziadé,shirin neshat,youssef nabil,oum kalthoum,warda al-djazaïria,asmahan,fayrouz,laila mourad,samia gamal,souad hosni,sabah,assia dagher,institut du monde arabe,orlando productions,tahiyya carioca,hind rostom,exposition,hoda chaaraoui circa,mounira al-mahdiyya,badia massabni,aziza amirDes années 20 jusqu’aux années 60/70, sur les scènes de spectacles ou transperçant l'écrin glamour des écrans cinématographiques, les regards souverains presque guerriers de ces actrices révèlent une image de la femme affranchie, nouvelle et conquérante, de l’Égypte au Liban, du Caire à Paris.  

Des femmes créatrices de renouveaux politiques et sociaux

A travers des documents - comme ces affiches et pochettes de disques cultes, ces couvertures de magazines au charme suranné inimitable (illustration, typographie, ..), ces images de films à la lumière soignée, ces objets intimes qui semblent avoir été déposés là sans un fait exprès, ces costumes de scène cousus de fils dorés, de perles et de pierres scintillantes, ces patchworks de tissus qui ondulent sur ces corps fiers, ces visages ourlés de charbonneux et flambant de rouges à lèvres carmins qui contrastent avec ces mèches de cheveux savamment bouclées à la brillantine - des carrières lumineuses et des destins incroyables, parfois tragiques, se dressent en quatre tableaux tendus de velours sombres pour mieux faire briller : le Caire des années 20, les grandes divas de la chanson, l’âge d’or des stars de « Hollywood sur le Nil » (Nilwood), puis des réinterprétations de ces Divas par des artistes contemporains (photographes, vidéastes, plasticiens, musiciens, …) bouclent l’exposition. Ces inspirations semblent infinies, d’une richesse inouïe, plus qu’un héritage il s’agit d’une source que l’on souhaite intarissable pour abreuver encore et encore les civilisations arabes d’aujourd’hui et de demain. Hormis les puissantes et chaleureuses voix de tête (au simple comme au figuré) de ces chanteuses engagées, libérant ainsi la parole des femmes vers un monde plus tolérant, cosmopolite et moderne, avec talent et parfois même espièglerie, le plus frappant est cet âge d’or du cinéma égyptien qui rappelle les grandes heures du cinéma italien (Cinecittà).

Les portes drapeaux du « féminisme » d’aujourd’hui semblent bien pâles comparés à ces Divas qui ont fait évoluer radicalement les esprits du 20ème siècle, elles sont à admirer dans le parcours feutré de l’Institut du Monde Arabe, jusqu’au 26 septembre 2021.
A ne pas manquer, pour tous, des arts de la scène jusqu’aux points de vue historiques et géopolitiques, une exposition nécessaire et passionnante.

 Laurence Caron

Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, EXPOSITIONS & MUSEES 0 commentaire Imprimer

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