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EN FAMILLE - Page 10

  • Dimanche matin, "concert tôt" au Théâtre du Châtelet avec Georges Aperghis

    Pas si tôt  : le rendez-vous est fixé à 11h au Théâtre du Châtelet ce dimanche 9 octobre 2011.

    Pour une première approche de la musique contemporaine pour mes enfants, de 7 et 10 ans, je vais tenter l'aventure avec Georges Aperghis et Jean-Pierre Drouet.
     
    Il est dit, sur le site du Châtelet : "Jean-Luc Choplin vous propose de suivre le percussionniste et compositeur Jean-Pierre Drouet dans un labyrinthe sonore, composé par Georges Aperghis pour les drôles de machines créées par Claudine Brahem. Ce parcours, labyrinthe musical, animé par Jean-Pierre Drouet vous feront découvrir la musique de façon ludique. Le concert est précédé d'un Atelier Famille animé par Scott Alan Prouty." 
     
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    La musique de film de John Williams, le 12 février 2012, date notée illico presto sur l'agenda, mais aussi Les Viennoiseries de Brahms à VienneLes Lauréats du Concours Reine Elizabeth de BelgiqueZazi de Queneau en comédie musicale, .. enfin toute la programmation de ces concerts "tôt" semble alléchante ! Pour s'y intéresser plus en avant, je vous suggère une visite sur la page "jeune public" du site du Châtelet.

    Atelier chant choral : Avant ce concert, il est possible d'assister à l'atelier (dans la limite des places disponibles). L'atelier rassemble parents et enfants autour de la pratique du chant choral, de manière ludique et en lien avec le programme du concert. Il est animé par Scott Alan Prouty, chef de chœur bien connu pour son travail liant voix et expression corporelle, avec son complice le pianiste Richard Davis.
    © LCS

    A noter les tarifs raisonnables : 5 euros pour les enfants et 10 euros pour les adultes, et gratuit pour les enfants dans le cadre de la Carte Famille

       


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  • Patrick Jouin, le talent protéiforme

    La volonté ultime de tout artiste est d’être chez vous. Un écrivain espère son livre sur votre table de chevet, un peintre veut sa toile dans votre salon, un interprète tente de se faire entendre par vous, etc. Le designer est un genre d’artiste pour qui cette inclinaison est totale.

    Patrick Jouin est un maître en la matière. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle, Patrick Jouin commençe par intégrer l’équipe de Philippe Starck, Tim Thom, chez Thomson Multimédia, là il s’exprime en créant des objets tels que l’enceinte Boos, le téléviseur Saba, le radio cassette Don O et le téléphone Aloo. Puis en 1999, avec notamment la chaise Steel Life, Patrick Join créet sa propre agence. patrick jouin,laurence caron,centre georges pompidou
    Alain Ducasse lui commande l’aménagement intérieur du Plaza Athénéé, une collaboration soutenue voit le jour entre les deux artistes : une forme de modestie, une recherche de l’essentiel leurs sont communes. En 2004, Patrick Jouin s’associe avec l’architecte  Sanjit Manku. Puis, les restaurants le Jules Verne en 2007 et le 58 Tour Eiffel en 2009 sont revus et corrigés par ses soins.
    Le mobilier, les ustensiles de cuisine, des objets électroniques et de communication, des instruments de musique, des éléments de mobilier urbain, rien n’échappe à Patrik Jouin. Il travaille avec les céramistes de Vallauris, les souffleurs de verre de Murano, il descend dans les rues de Paris avec le Vélib’ et des sanitaires à entretien automatique.

    Encore plus innovant, avec le professeur Damien Léger, neurophysiologiste et directeur du Centre du sommeil à l’Hôtel-Dieu de Paris, il conçoit un objet inédit : l'accompagnateur de sommeil et de réveil, baptisé Nightcove

    En 2010, le Centre Georges Pompidou lui consacre une exposition.
    Au carrefour de l’usage matériel de la création et de l’immatérialité de la beauté, Patrick Jouin maîtrise une très haute technicité avant d’inscrire son travail dans notre quotidien. Et c’est le cas, souvent, sans que nous nous en rendions compte. Comme tout travail artistique, l’effort est impalpable et une forme de simplicité apparaît. 

    L’objet, une décoration ou une construction reçoit une sorte d’âme. La beauté retrouve son universalité. Peut-être qu’en fait il ne s’agissait pas de design mais d’une forme de poésie...

    Laurence Caron-Spokojny

    www.patrickjouin.com

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  • Les jardins du Château de Versailles

    Le programme de CM2 aborde «la monarchie absolue» : dimanche matin, nous sommes donc à Versailles pour assister au lever du Roi.

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    Arrivés sur place, sous un soleil de plomb, il doit être 10h00, ce qui semble une heure assez raisonnable pour sortir de chez soi un dimanche. Pourtant, l’heure est déjà tardive, des ribambelles de touristes et badauds en tous genres se pressent en une file interminable : il y a 25 km de queue pour acheter les billets à la caisse et idem pour entrer, tous enrubannés sur le parvis du Château. Le coeur n’y est pas, la file d'attente est décourageante et le soleil trop intense pour rester là à espérer entrer dans le fief du pouvoir tout puissant. Ce matin, le Roi pourra faire une grasse matinée. Un peu déçus, nous arpentons les abords du château, nous faisons un tour dans la minuscule boutique totalement inintéressante...Puis, il y a là quelques guichets gardés par de très sympathiques étudiants : personne aux alentours, un prix d’entrée raisonnable, nous nous engouffrons dans la brèche, il était temps de prendre une décision les enfants revendiquent leur déception un peu trop ardemment. Armés de plans, nous nous laissons glisser dans les allées du château, les parterres de fleurs tentent de se hisser sur les majestueuses topiaires des jardins à la française.
    André Le Nôtre, par ses élégantes perspectives, ne cessent de nous rappeler la présence du château et de sa galerie des glaces que nous ne verrons pas cette fois-ci. Jean-Baptiste Colbert, Charles Lebrun et Jules Hardouin Mansart nous indiquent le chemin. Impossible de se perdre, ici tout est ordre et rigueur. Les Bosquets se succèdent, ce sont de grandioses salons de verdure et de pierre où trône souvent un bassin aux présences oniriques. Très peu de bancs sont prévus pour découvrir le spectacle des bassins, à croire que le monarque nous rappelle notre fonction, nous, petit peuple. Il s’agit d’admirer. Les enfants courent, ils espèrent trouver un labyrinthe pour avoir le bonheur de s’y perdre mais l’aventure s’avère vaine. Bachus, Céres, Apollon et Saturne les impressionnent, mais c’est le bosquet de La Salle de Bal qui nous laisse sans voix, vestige unique et intacte de cette époque. 
    Assidus, nous lisons les écriteaux explicatifs de la promenade, nous faisons la moue en découvrant les grosses enceintes qui diffusent la musique de Jean-Baptiste Lully, pendant un instant nous pensions découvrir des orchestres baroques aux interprètes sophistiqués et aux instruments rares... 

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    Pourtant, la promenade est une réussite, même si notre créneau horaire ne correspond pas toujours à la mise en route des jets et jeux d'eau des bassins. Une petite heure, nous prenons le frais, pour déjeuner dans une brasserie arborée au bord du grand canal ; puis nous repartons en faisant les zouaves, marchant d’un pas précieux et cadencé, soulevant des amas de dentelles et agitant des éventails imaginaires... Des figurants en habits qui prennent la pose auprès des touristes, voilà ce qui aurait été une bonne idée, un peu comme au Parc Disney après tout nous avons payé l’entrée... 
    Avant un dernier passage dans les jardins de l’Orangerie, nous embrassons du regard la vue au pied des marches du Château, le rouge et le brun des sculptures d’acier de Bernar Venet y tiennent un rôle remarquable. «Les courbes de mes sculptures contrasteront avec la géométrie angulaire des jardins tandis qu’elles accompagneront les contours circulaires du bassin d’Apollon et du Grand Canal», selon Bernar Venet. Incontestablement, les oeuvres appartiennent au jardin et inversement. 
    Les oeuvres de Jeff Koons ou Takashi Murakami ont inauguré magistralement cette politique artistique de Jean-Jacques Aillagon, si évidente et si naturelle, pour ainsi mêler l’art contemporain à ce classicisme exacerbé. L’insolence de Versailles, sa prétention artistique, la vision radicale de son architecture et sa provocance ornementale sont largement suffisantes pour accueillir les oeuvres les plus contemporaines et les plus innattendues. Versailles, son château et ses jardins, ne prennent aucune ombrage de ce mariage, tout au contraire, les oeuvres se répondent entre elles, elles semblent indissociables. 

    La beauté est résolument intemporelle. 

    Laurence Caron-Spokojny

    Le Château, le Trianon, le domaine de Marie Antoinette, ... nous attendent pour notre prochaine visite. Il est conseillé de venir en semaine et de réserver les billets par internet.  

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  • En visite chez Rodin !

    Qui veut être au top quant à l’éducation culturelle de ses enfants se doit d’emmener ses chères têtes blondes chaque dimanche matin au Musée. Voici notre acte de foi dominical. Ici le rythme est pris et pas question de s’y soustraire. Quand en plus il s’agit du premier dimanche du mois*, le coeur s’allège et le pas s’accélère en pensant à la terrasse sympa que l’on se fera tous ensemble pour le déjeuner. Auguste Rodin, Laurence Caron

    Les expositions se suivent et ne se ressemblent pas forcément toutes. Je sais déjà ce que je ne veux plus. Ainsi, je suis décidée à fuir les mises en scène sombres, presque obscures, dans lesquelles on passe son temps à chercher ses lunettes au fond de son sac pour parvenir à décrypter le mince filet de texte didactique qui s’échappe tout en haut d’un pan de mur... Décidée à éviter les foules qui se pressent aux guichet de l’expo hype : «comment tu n’as pas vu ....?». Et décidée aussi à prendre l’air pour éviter la grosse culpabilité de ces parents qui ne font jamais faire de vélo à leurs enfants au Bois de Boulogne et dont nous faisons partie... Bref : le Musée Rodin, rue de Varenne, a constitué notre cible. Un «classique», parfait pour les enfants qui ont respectivement 7 et 10 ans et sont en plein expansion de leur  petit esprit critique.auguste rodin,musée rodin,laurence caron

    Le lieu est somptueux, l’Hôtel Biron du plus pur style rocaille et son jardin, occupé par Auguste Rodin de son vivant, a aussi été choisi par l’artiste pour la création de son musée en 1916. C’est ici au milieu de la roseraie que les oeuvres emblématiques telles que La Porte de l’enfer, Les Bourgeois de Calais ou Le Penseur sont naturellement disposés sans qu’à aucun moment la noirceur du bronze vienne heurter la délicatesse des roses. Quelques jolis bancs intelligemment positionnés autour des oeuvres invitent à la rêverie... 
    L’Hôtel Biron, aux parquets grinçants et aux fenêtres brinquebalantes, affiche discrètement quelques notes d’attention pour nous prévenir sur les prochains travaux de réfection : nous sommes rassurés même si l’esprit «vieille demeure oubliée» donnait un supplément d’âme à l’édifice et aux trésors qu’il abrite.
    La poussière est omniprésente sur les marbres, les plâtres, les terres cuites, on s’attend à croiser la silhouette trapue de Rodin animée elle aussi par un halo de poussière blanche. Et puis l’émotion gagne, ces pieds sont forts, ces mains sont puissantes, ses beautés sont si graciles, on se demande comment ce corps penché tient si admirablement bien l'équilibre, et les masques du visage de Camille Claudel ressemblent tant au visage d’Isabelle Adjani avec ces yeux perdus dont on cherche à croiser l’intensité... 

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    Les enfants raccrochent leurs Dictaphones, ils ne fonctionnent pas très bien, ils préfèrent fureter entre les sculptures. Les collections du sculpteur se mêlent à ses propres créations, comme dans un salon, comme il faudrait que ce soit. Un tableau de Cézanne accroché là et tout près un corps déformé par l’effort de la danse moulé dans la terre cuite, puis il s’agit ici d’un Monet, les enfants sont ravis : c’est une vue de Belle-Ile en mer...  

    Les artistes créent des oeuvres pour qu’elles soient vues, un écrivain écrit pour être lu, un compositeur pour être écouté, et bien ici on atteint ce paroxysme trop souvent désincarné par les grands musées. La chorégraphie des sculptures laissées là, dans ces pièces aux hauts plafonds, illuminées de soleil ce jour là, manque peut-être de rigueur mais l’effet est tout à fait réussi, alors cela importe peu. Une sorte d’intimité s’installe, on voudrait toucher, caresser l’onyx, le marbre, mais on ne le fait pas, on respecte, subjugué par autant de talent, autant de défiance à l’académisme. Tout ici est puissant et vibrant.
    Décidément lorsque les artistes choisissent le lieu dans lequel leur oeuvre sera consacrée, c’est mieux, c’est beaucoup mieux ! Une chose que les Musées malgré leurs moyens et leurs innovations scénographiques ne parviennent pas toujours à faire. auguste rodin,musée rodin,laurence caron

    En sortant, nous nous sommes promis d’aller voir la maison du sculpteur à Meudon «La villa des Brillants», bien sur quand nous aurons le temps, il y a encore tellement de chose à voir...

     Laurence Caron-Spokojny

    *les musées sont gratuits  pour tous le 1er dimanche du mois.

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