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EN FAMILLE - Page 9

  • Un "artist-run space" est un lieu d'exposition géré par les artistes, cela se passe au CentQuatre : JEUNE CREATION 2013, du 9 au 17 novembre

    Avant c’était la « Jeune Peinture », mais ça c’était avant, jusqu’en 1999 ; puis ce fût « Jeune Création » parce que dans l’art contemporain, il n’y a pas que la peinture, il y aussi le collage, la photographie, l’installation, la performance, la mise en scène, en forme et en perspective, enfin il y a surtout des artistes, qui à peine sortis des écoles d’art ou exercés à l’école de la vie, éprouvent un besoin vital de faire connaître et reconnaître leur travail. C’est la mission à laquelle s’est attelée « Jeune création », sous la présidence de Jérémy Chabaud et parrainée cette année par Renaud Auguste-Dormeuil, il est question de montrer, éveiller la curiosité, l’intérêt ou la critique, exister tout simplement.

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    Dégagée de toutes ambitions politiques, et, libérée de toutes formes de polémiques, l’association Jeune Création date de 1965 et elle est composée très justement d’artistes.  Des artistes qui offrent à de jeunes artistes leur « premier rendez-vous »  avec le public, et c’est suffisamment rare pour être remarqué.

    Il y a une énergie folle qui émane du CentQuatre, les sourires timides des artistes, qui traînent leurs pieds autour de leur espace réservé, engagent à la conversation. Certaines œuvres bousculent, d’autres s’admirent, certaines s’ignorent ou s’évitent, chacun y trouve de quoi abreuver sa soif. Le voyage est varié, les arts plastiques sont protéiformes, les artistes flirtent avec les limites de l’abstraction pour illustrer des sujets inscrits dans notre réalité, à la fois concernés, philosophes ou fatalistes, sophistiqués ou bruts, l’interrogation sur le monde est constante et demeure très intéressante. Pour cette édition l'accent est mis sur la danse, l'art du mouvement en somme. Les arts se veulent transversaux, ils se répondent et ces 56 propositions artistiques, triées parmi 3000 dossiers, seront aussi l'objet de célébrations, rencontres et prix, afin que la manifestation soit autant enrichissante que festive. 

    A vous de faire votre choix, à vous d’éprouver votre sensibilité, et à vous de faire vos pronostics sur ceux qui régneront sur les plus grandes galeries du monde. 

    Si vous souhaitez faire un voyage dans le réel, respirer un air frais, et rencontrer les véritables artistes d’aujourd’hui, je vous recommande vivement de vous rendre dès demain, 9 novembre, au CentQuatre, 5 rue Curial dans le 19 à Paris, vous avez jusqu’au 17 novembre , organisez-vous le programme est vaste.

     Laurence Caron-Spokojny

    Notez tout particulièrement (difficile de ne pas citer quelques noms) les œuvres de : Aurélien Grèzes, Elizaveta Konovalova, Julien des Monstiers, Julien Saudubray, Aurélie Pétrel, Pierre Daniel, Arnaud Lesage,  et tant d’autres…

    Voir article sur l'édition 2011 Jeune Création

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  • La prochaine étape du week-end : les "Alchimies" de Sarah Moon s'exposent au Jardin des Plantes

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    « Taxidermisés, empaillés, embaumés, quoi qu’il en soit, vrais ou faux, morts ou vifs, clairs ou obscurs, d’hier ou d’aujourd’hui, en noirs ou en couleurs, impressionnés sur un cliché, j’expose au muséum national d’histoire naturelle mes récits pas très naturels du minéral, du végétal et de l’animal. »

    Sarah Moon

    renseignements ici 

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  • Les pirates de « ONE PIECE » envahissent le Musée National de la Marine

    one piece,pirates,laurence caron-spokojny,musée national de la marineDu 23 au 28 octobre, pendant les vacances de la Toussaint, One Piece s'associe au musée national de la Marine pour fêter les 10 ans de l'incontournable série de Toei Animation.
    Une occasion de rencontrer de vrais pirates, une parade avec les personnages de la série sera organisée dans le musée de Paris le 23 octobre à partir de 14 h 00. 

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  • Sinbad le Marin fait une escale au Musée National de la Marine

    Sinbad le Marin était originaire d’Oman ; il n’est pas question d’en douter, les contes des Mille et une Nuits ont puisé ici leur inspiration, bercés par le souffle du vent dans les voiles cousues de fibre de coco de ces bateaux de bois précieux, ces cuivres rosés, ces soieries chatoyantes et ces courageux omanais à la fois pêcheurs et aventuriers.

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    Serti par l’Océan Indien au sud et par le Golfe arabique au nord, le sultanat d’Oman est un bijou dont l’éclat a été particulièrement étincelant dès le VIIème siècle avec l’ouverture de la route de la soie qui s’est avancée dans le sillage de la route des épices, du cuivre et de l’encens.
    Il est aujourd’hui possible de faire ce voyage en descendant au métro Trocadéro à Paris, le Musée National de la Marine propose jusqu’au 5 janvier 2014, l’exposition «Oman et la mer». L’exposition est un peu petite, c’est dommage. Le sujet est fascinant et ces 
    voyages proposés par ces intrépides marins omanais mériteraient que l’on s’y attarde plus longtemps 

    Cette exposition temporaire est pourtant un très bon prétexte pour parcourir à nouveau les salles impressionnantes du musée. Ici, l’archi-minuscule des maquettes rivalise avec l’archi-grandiose des sculptures, représentations et peintures. La collection exceptionnelle de peintures de marine, les paquebots, les sous-marins, les cuirassés, les voiliers et les bateaux à vapeur, les poupes et autres ornements nous rappellent que la présence humaine sur les fleuves et océans continue à nourrir nos désirs de conquête et à écrire l’histoire.

    Aussi pour échapper à la grisaille qui s’installe peu à peu, le vent du large est à prendre au Musée National de la Marine, la houle est bonne et le dépaysement est assuré pour les grands et les petits. Bon vent !

    Laurence Caron-Spokojny

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  • Rétrospective Georges Braque au Grand Palais

    grand palais,georges braque,laurence caron-spokojnyPeut-être est-ce dû à un catalogue d’exposition oublié (1973 au Musée de l’Orangerie), une revue d'art ou bien à quelques traités sur la peinture contemporaine aux illustrations tentantes pour les découpages et créations enfantines, je ne sais, ce dont je me rappelle est que Georges Braque (1882-1963) a été ma première rencontre avec la peinture contemporaine.

    Très consciencieusement, j’ai réservé mes entrées afin d’être certaine de ne pas rater ce rendez-vous au Grand Palais.
     

    Il s’agit de la première rétrospective sur l’œuvre de l’artiste depuis 40 ans. Le parcours offre 200 peintures de l’artiste, des sculptures, de nombreux ouvrages illustrés et photos absolument indispensables pour connaître ou redécouvrir l’étendue artistique de cet humble artiste. En effet, bien moins sulfureux que son compagnon de route de ses débuts et adversaire par la suite, Pablo Picasso, Georges Braque était selon Nicolas de Staël « le plus grand des peintres » ; j’avoue avoir tellement d’admiration pour l’un et pour l’autre qu’il n’est pas envisageable de contrarier cette opinion bien tranchée. 


    grand palais,georges braque,laurence caron-spokojnyAprès avoir parcouru les allées de l'exposition, terriblement encombrées de curieux (je vous conseille vivement de bien choisir votre horaire de visite), l’éblouissement est à son comble. Embrassant tout autant la littérature que la musique, Georges Braque, observateur précis de son époque, laisse un témoignage vibrant. Indépendant et discret, en opposition à bon nombre de ses prestigieux confrères, Georges Braque n'a pas été reconnu en son temps comme initiateur des différents courants picturaux qui ont rythmés le début du XXème, comme c’est le cas pour le cubisme, revendiqué âprement par Picasso et ses admirateurs. Pourtant cette traversée de son œuvre et de sa vie révèle à quel point Georges Braque fût à la fois chercheur, inventeur et novateur. Ma préférence penche vers les papiers collés, à ces gris et bruns savamment ordonnés où toujours un soupçon de bleu vient éveiller et éclairer la composition.
    Mais le foisonnement des œuvres orchestrées par la mise en scène intelligente du Grand Palais offre mille feux sur l’inspiration entreprenante de Braque, du fauvisme à la nature morte en passant par l'abstraction, voici une leçon qui résume à elle seule près d'un siècle d'exploration  artistique.

    A noter, un petit film en noir et blanc qui montre Marc Chagall, critique d’art d’un instant, découvrant les peintures de Braque et déclarant avec fougue qu’il s’agit bien là d’ «un grand artiste !». Croyez-le. 

    Laurence Caron-Spokojny

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  • « U », chef d’œuvre d’animation projeté au Grand Palais, à partager en famille

    Le pitch : « Mona est une princesse dont aucune petite fille n’envierait le sort. Depuis la disparition de ses parents, elle vit seule dans un château avec deux personnages sinistres et repoussants, Goomi et Monseigneur. Un jour, le son de ses pleurs fait apparaître une licorne, qui s’appelle U, et qui dit être là pour la réconforter et la protéger tant qu’elle en aura besoin. U devient donc la compagne de Mona, sa petite et sa grande sœur à la fois, sa confidente et son inséparable amie... Et la vie est plus douce. Mona grandit et se transforme en une très jolie princesse, alors que s’installe dans la forêt voisine une troupe de Wéwés, des êtres pacifiques, pleins de charme et de fantaisie.
 Ils n’ont aucun pouvoir particulier, et pourtant leur présence va tout changer.
 Et surtout il y a Kulka, un musicien rêveur… » 

    Réalisé par Serge Elissalde et Grégoire Solotareff, « U » est un petit bijou d’animation (sortie en 2006), un ovni artistique qui mêle dessin, musique et dialogue avec une intelligence bien trop rare. Les enfants sont émerveillés et les adultes se surprennent à rire aux éclats. Outre les affres de l’adolescence, le film « U » aborde des thèmes aussi variés que la discrimination, l’amour, la famille, la société,… le tout très simplement, et sur un ton si poétique qu’il aurait sans aucun doute charmé Jacques Prévert.

    « U » est projeté face aux confortables fauteuils de l’Auditorium du Grand Palais où le film n’a pas à rougir d’être le voisin des salles d’exposition des œuvres de Georges Braque tellement son univers pictural est puissant. Le film dure un peu plus d’une heure, lentrée est gratuite…  A noter les voix des personnages remarquablement interprétées par Bernard Alane, Guillaume Gallienne, les regrettés Bernadette Lafont et Artus de Penguern, et autres comédiens talentueux, et, la partition musicale  inventive et joyeuse de Sanseverino : soyez certain de quitter la salle de projection en dansant et en chantant ! 
A partager en famille le dimanche à 15h, jusqu’au 29 décembre 2013.

    Laurence Caron-Spokojny

    A suivre la sortie prochaine de "Loulou l’incroyable secret", en salle  le 18 décembre 2013. 

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  • « Azzedine Alaïa est l’aristo de la générosité » disait Arletty

    Après quatre années de travaux (dont on ne voyait plus la fin) le Palais Galliera, temple flamboyant dédié à la mode, ouvre ses portes à la première monographie à Paris consacrée au couturier Azzedine Alaïa, jusqu'au 26 janvier 2014.  Enfin !


    Alaïa en réouverture du Palais Galliera 

    azzedine alaïa,laurence caron-spokojny,musée galliera,angelin preljocajArletty avait raison ! Voici un homme qui aime éperdument la beauté, celle des  hanches, épaules, jambes, et taille, celle des courbes et lignes qui font que le corps de la femme symbolise la grâce et l’élégance à part entière. Il ne s’agit pas d’un couturier tout à fait ordinaire (bien que la haute-couture ne le soit jamais), il s’agit tout d’abord d’un sculpteur du corps (il est diplômé des Beaux arts de Tunis en Sculpture), ainsi il moule soie, mousseline, gaze, cuir, laine bouillie et perles directement sur le corps de la femme. Les tissus épousent le corps par de savantes découpes en biais, les matières choisies, souvent novatrices, glissent comme de l'eau afin d'accompagner le mouvement au plus près de sa justesse. (photo de droite : Grace Jones en Azzedine Alaïa par Greg Gorman, 1991)

    524650f63570bed7db9f718a.jpgRécemment Azzedine Alaïa a inventé les costumes de la création chorégraphique «Les Nuits» d’Angelin Preljocaj. Esthète cinématographique, il s’inspire aussi des costumes militaires (sublimes pièces à manches), de l’univers du spectacle, et surtout de ses muses Arletty, Grace Jones, Farida Khelfa, Greta Garbo ou Tina Turner, et bien d'autres pour lesquelles il érige des autels dignes des déesses de la mythologie en leur offrant des robes d’amazone ou d’elfe… Cet homme  aime les gens, infiniment, et il le montre, autant dans ses créations que dans ses attentions privées.

    Le bon couturier dévoile les charmes du corps féminin avec une délicate autorité, le corps se fond en armure, la démarche se fait alors plus altière, assurée, les ondulations du corps marquent le rythme, le port de tête est souverain.

    azzedine alaïa,laurence caron-spokojny,musée galliera,angelin preljocaj

    L’intention artistique d’Azzedine Alaïa a une dimension politique, la femme s’émancipe, affirme son indépendance, sa différence et sa féminité ne sont plus cachées sous de sinistres tailleurs ou exhibées dans des décolletés obscènes. La révolution prend les armes de l'esthétisme pour se couler dans une revendication féministe audacieuse, une ode à la femme, tout le temps sexy, ludique et drôle aussi, et à jamais conquérante.

    Merci Monsieur Alaïa. 

    Laurence Caron-Spokojny

    * L’exposition est à poursuivre dans la salle Matisse du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

     

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  • Le printemps se prolonge jusqu'au 6 janvier 2014 au Louvre…

    Il fut un temps où l’art épousait le quotidien, la vie de la cité en particulier. Hors les murs conceptuels de nos musées, l’art s’épanouissait aux frontons des églises, aux pieds ou aux sommets des édifices, au sein des hôpitaux et des hospices, aux devantures des confréries, des corporations, artisans et marchands, en ouverture des écoles et manufactures, l’art était partout et Florence fut en son temps la capitale la plus appliquée à montrer ce foisonnement.

    laurence caron-spokojny,louvre,le printemps de la renaissance

    La Vierge et l’Enfant de Donato di Nicolo di Betto Bardi (1420-1425),
    Collection de sculptures et musée d’art byzantin, musée de Berlin.

     

    Puisant avec soif leur inspiration auprès des maîtres et œuvres magistrales de l’Antiquité classique, les artistes florentins parsemèrent la ville de sculptures et d’œuvres picturales les plus savantes les unes que les autres. Motivés par des concours de création récurrents, les artistes aux talents débridés par les innovations mathématiques (perspective) et galvanisés par les commandes publiques d’œuvres puis par la naissance du Mécénat privé (Médicis) rivalisaient d’invention et ont fait naître de nouveaux thèmes (les petits esprits « spiritelli », monument équestre, portrait en buste, …).

    L’exposition "le Printemps de la Renaissance" qui se déroule jusqu'au 6 janvier 2014, composée minutieusement par Marc Bornand, le conservateur en chef du département des Sculptures du Musée du Louvres et Béatrice Paolozzi Strozzi, directrice du musée national du Bargello, est en partenariat avec la Fondation du Palazzo Strozzi qui pour cette fois pique la vedette aux Médicis.
    Les oeuvres exposées des sculpteurs, orfèvres et peintres illustrent admirablement cette époque bénie où l’art était en somme le premier vecteur de propagande politique de la Cité : une idée à retenir !

    L. Caron-Spokojny

    Télécharger l'appli  Le Printemps de la Renaissance – La sculpture et les arts à Florence, 1400-1460

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  • L'exposition parisienne la plus remarquable est celle qui présente les oeuvres de Ron Mueck à la Fondation Cartier, jusqu’au 27 octobre

    laurence caron-spokony,ron mueckLes parents de Ron Mueck étaient des fabricants de poupées de chiffon et de jouets en bois, alors tout naturellement le fils façonne des mannequins pour la mode, la télévision et le cinéma. Puis, quelque peu infidèle aux  marionnettes du Muppet show, l'Australien immigré à Londres produit ses premières œuvres artistiques à part entière dont une sculpture de Pinocchio immédiatement remarquée par Charles Saatchi. La réalité épouse le conte fantastique…

    L’artiste s’affirme, se libère et en Gepetto assumé il crée des êtres infiniment grands ou infiniment petits. Toujours dans la démesure, flirtant avec l’ultra-réalisme, les personnages de Ron Mueck se posent en témoins, leurs regards se plongent dans une intériorité que l’on n’ose définir, âme, conscience, peut importe ils sont là, archi-présents. L’intention fait frémir, arrache une émotion indescriptible, un sentiment familier, quelque chose d’instinctif, notre cerveau reconnaît un être humain, un semblable, un compagnon de race, et pourtant… comme un chat qui croit reconnaître un autre chat en passant devant un miroir, Ron Mueck oblige son public à faire le tour du miroir pour bien vérifier de quoi il s'agit ou bien de qui ? Le catalogue de l’expo sous le bras, l’absence de palpitations à la surface de la silicone, les curieux qui se pressent, les dimensions gargantuesques ou lilliputiennes des silhouettes nous rappellent à l’ordre, à la réalité. 

    L’Australien est un homme tranquille, de son élégante et haute stature il sait prendre son temps, un recul méditatif, et le film « Still life » de Gautier Deblonde, projeté lors de l'exposition, nous le fait découvrir. Chaque seconde du temps de travail de Ron Mueck est utilisée pour immortaliser un instant de vie humaine, une sorte de photographie étirée sur plusieurs dimensions afin de laisser entrevoir toute une vie dans les plis du creux d’un coude, l’affaissement d’un mollet sur le sol ou dans l’angle délicat d’une nuque inclinée, admirable.

    L’oeuvre de Ron Mueck est une déclaration d’amour à l’humanité toute entière, pleine de compassion et d’attirance, une certaine forme d’érotisme se fait sentir tant la peau de ces êtres semble proche et familière. Est-il raisonnable de désigner cette exposition comme étant la plus belle… une des plus belles choses qui m'a été donnée à voir ? A cet instant, fascinée, je l’affirme.

    Laurence Caron-Spokojny


    nb : exposition particulièrement recommandée aux enfants, gratuite jusqu'à 13 ans.

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  • L'exposition "Titanic" est prolongée jusqu'au 29 septembre, Porte de Versailles

    Titanic,porte de VersaillesAvec votre carte d'embarquement et votre audio-guide (adapté pour petits et grands), je vous conseille vivement de vous lancer sur les flots à bord de l'élégant Titanic. 

    Le voyage débute à la construction de ce géant des mers, puis par son énigmatique naufrage et enfin aux différentes campagnes d'exploration de l'épave et de ses objets. Ce plongeon en 1912 est une page historique à étudier avec la plus grande passion...

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  • Colorature : MUMMENSCHANZ au Casino de Paris

    Depuis sa création en 1972, Mummenschanz expérimente, exerce, transforme et déploie un art particulier. Ce spectacle s’attache à rester au plus proche de ses spectateurs afin d’émouvoir et éveiller les sens de tous.

    Mummenschanz est un conte sans fin, l’inspiration est fantastique et fantaisiste, les histoires se délient sans début, sans fin. Soufflé par le glissement des étoffes et matériaux sur le plateau du Casino de Paris, imprégné par les soupirs de ces danseurs marionnettistes, le silence emplit l’espace pour composer une musique que seules nos émotions perçoivent.

    Simple et sophistiqué à la fois, les formes, soieries, fil de fer et autres rouleaux de papier forment un ballet où l’humour joue des coudes aux côtés de la poésie. Les disciplines artistiques sont largement ratissées et maîtrisées, de la danse classique à la pantomime, nous nous doutons que le travail et la recherche artistiques sont bien menés tant le spectacle reflète une forme d’art brut abouti, et, à la fois savant.
    Les artistes humblement cachés de Mummenschanz s’expriment pleinement dans un langage artistique harmonieux, bourré d’inventions, chacun y trouve son compte adulte comme enfant, égaux.

    Laurence Caron-Spokojny

    Du 21 au 26 mai 2013, pour la première fois au Casino de Paris et pour 6 représentations exceptionnelles : un spectacle culte, inclassable et unique à savourer en famille ! 

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  • Le meilleur plan du dimanche matin !

    nymphéas,claude monet

    La Galerie des Impressionnistes du Musée d'Orsay est sans aucun doute une des plus belles expositions à voir dans Paris... peut être la plus belle. 

    La palette sobre et à la fois colorée, de l'architecte Jean-Michel Vilmotte, et, les structures métalliques, de Victor Laloux, qui ont marquées les années 1900 laissent s'exprimer les oeuvres des Maîtres. 
    Manet, Cézanne, Degas, Pissarro, Renoir, Van Gogh, Caillebotte, Sisley,... se rejoignent dans un enchaînement mélodique pour réenchanter le visible et laisser voir l'invisible. Tout est là, les codes de l'art contemporain sont clairement démontrés.
    La visite de cette galerie est un rendez-vous à renouveller tout au long de l'année, afin de ne pas se laisser distraire et se rapeller l'essentiel.  

    Laurence Caron-Spokojny

    ACTUELLEMENT A ORSAY : "L'Ange du Bizarre", une exposition  fascinante et étrange d'oeuvres qui ont puisées leurs sources à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre notamment avec l'essort de la littérature gothique. Très beau, seulement un peu macabre... vraiment flippant !


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  • Les lumières de Julio Le Parc

    Comme j'aime ce lieu ! Les allées du Palais de Tokyo s'entrecroisent telles des rues, des étages, des dédales, des recoins, un désordre harmonieux, résolument urbain, en expansion constante. La grisaille d'un parking de supermarché de banlieue ou la blancheur d'une galerie contemporaine se suivent pour s'évanouir dans des douves sombres aux formes arrondies. On pose ses valises à l'entrée, avenue du Président Wilson, l'idée est de se perdre, la ballade est aléatoire, tout oublier donc, puis s'en échapper, respirer le grand air (...de Paris) léger, riche et ébloui. Ce vaste chantier accueille (entre autres artistes inventifs), jusqu'au 13 mai 2013, les installations et créations lumineuses du (par conséquent très lumineux) Julio Le Parc dans l'écrin attendu de l'exposition SOLEIL FROID.

    julio le parc,palais de tokyo

    Vue du vernissage de Julio Le Parc, lundi 25 février. © Photo : Didier Plowy  


    Parfaitement mises en scène, les oeuvres de Julio Le Parc s'épanouissent sur un parcours à la fois ludique (les enfants et ados adorent) et initiatique. Il s'agit ici de prendre une leçon radicale d'art contemporain, pourrait-on dire une révision des bases classiques de l'art contemporain ? Soit. De 1950 à aujourd'hui, l'artiste nous en met plein les yeux, cela flash, clignote, déstabilise, ennivre, perturbe, distrait, interroge, enfin c'est beau ! Quelquechose d'inédit, et à la fois très familier, se passe.
    Une chance, pour cette fois, que Julio Le Parc soit exposé au Palais de Tokyo : pour l'anecdote, cette artiste engagé, fervent défenseur des Droits de l'Homme, avait refusé en 1972 une rétrospective au musée d’Art moderne de la Ville de Paris en la jouant à pile ou face...
    © Laurence Caron-Spokojny

    "D’une manière générale, par mes expériences, j’ai cherché à provoquer un comportement différent du spectateur (...) pour trouver avec le public les moyens de combattre la passivité, la dépendance ou le conditionnement idéologique, en développant les capacités de réflexion, de comparaison, d’analyse, de création, d’action." 
    Julio Le Parc 
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  • La nouvelle foire internationale d’art contemporain Espace Cardin - Paris 8ème - 11 au 13 janvier 2013


    La NEW Art Fair est la nouvelle foire internationale d’art contemporain qui propose de commencer l’année avec un regard neuf sur l’art d’aujourd’hui. 

    Tout est nouveau : son concept pensé pour les acheteurs, sa programmation internationale (25 galeries) et ses services innovants. 

    Toutes les informations sur cette manifestation sont ici.

    A Noter pour ce week-end : Des ateliers artistiques pour les 4-12 ans seront animés par le Musée en Herbe à l’intérieur de la foire le samedi 12 janvier et le dimanche 13 janvier 2013 à 14h30 et 17h30. 

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  • "Bêtes de sexe, la séduction dans le monde animal" : une expo à se poiler de rire en famille.

    bêtes de sexe,palais de la découverte,isabella rossellini,green pornoLa fameuse, incontournable et somptueuse, expo Edward Hopper au Grand Palais restera rêvée. Après avoir fait la queue pendant 1h30, un dimanche matin, pour finalement renoncer car il y avait encore 1h00 d'attente - nous nous sommes rendus à quelques enjambées de là au Palais de La Découverte.

    Le Palais de La Découverte est tout de même sinistre. Ce temple scientifique a vraiment besoin d'un coup de jeune, ne serait-ce qu'un bon coup de peinture, pourtant cet espace est toujours aussi intelligemment bien distribué pour enfants curieux et parents attentifs. Les innombrables expos, et leurs machines inventives sur lesquels les enfants de tous âges défoulent leur soif de savoir, sont évidemment à parcourir, si vous ne les connaissez pas déjà.

    L'exposition du moment "Bêtes de sexe, la séduction dans le monde animal" est à voir absolument, elle est à la fois drôle et imaginative. La richesse documentaire, en références et en expériences, a les attraits pour passionner adultes et enfants.
    Le must, sans contexte, est la diffusion de ces pastilles admirables "Green Porno" inventées par Isabella Rossellini qui dépasse son rôle de comédienne pour devenir plasticienne et nous initier aux pratiques sexuelles des animaux et insectes. L'univers burlesque et déjanté d'Isabella Rossellini dans "Green Porno" (produit en 2008) est remarquablement intelligent, le rythme de ces petites fenêtres psychédéliques enrichi considérablement l'exposition qui sans cela resterait définitivement attristée par l'ambiance pesante du lieu. 

    Laurence Caron-Spokojny

    Toutes les infos ICI.

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  • Musée Carnavalet, le roman de Paris

    Voici un Musée, dont on parle peu et que très peu connaisse, pourtant ici coule la véritable source de jouvence de Paris.musée carnavalet,laurence caron-spokojny,exposition

    Depuis 1880, Paris a son musée en plein coeur, du très charmant et non moins très fashion, quartier du  Marais. Cette initiative du baron Haussmann choisie l’hôtel Carnavalet afin d’abriter les témoignages de l’Histoire de Paris. Bâti en 1548, l’édifice fut remanié au XVIIe siècle par François Mansart, Madame de Sévigné y vécut de 1677 à 1696. Carnavalet occupe également, depuis 1989, l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau bâti en 1688 par Pierre Bullet ;  on comprend alors pourquoi la perte de repère est totale quand on passe d’une aile à l’autre de ces deux hôtels particuliers. 

    musée carnavalet,exposition,laurence caron-spokojnyDans des décors d’origine ou reconstitués, le visiteur entame un voyage à travers le temps, les époques se succèdent en dévoilant ce qu’elles ont de plus intime. Des panneaux de bois ornementés, des peintures, des sculptures, des maquettes, des faïences, des tapisseries monumentales, des bustes, des horloges et des meubles admirables, tout est là, presque «dans son jus», et la légère odeur de «renfermé» ajoute un charme indescriptible.
    L’ombre furtive de Marcel Proust frôle un mur et Marie-Antoinette suggère d’offrir des brioches au peuple, la Marquise de Sévigné n’en finit pas d’écrire sa correspondance alors que Juliette Greco prend la pause, Robespierre échafaude de nouveaux plans machiavéliques tandis que Madame de Récamier lance une oeillade insolente, le charisme de Marat est un peu troublant... Personnages célèbres ou inconnus, ils ont vécu, marqué et souvent orienté l’histoire de la capitale.

    musée carnavalet,exposition,laurence caron-spokonyAprès un rapide coup d’oeil aux jardins somptueux pour lesquels nous nous promettons de revenir, les enfants affichent quelques signes de fatigue : déjà deux heures de visite. Pourtant il y a encore l’Orangerie, restaurée depuis une dizaine d’années, et ses collections préhistoriques et gallo-romaines, ce sera pour la prochaine fois...
    A l’image de Paris, il faudrait toute une vie pour visiter l’ensemble de la collection du Musée Carnavalet. 

    Parisiennes, parisiens, montrez patte blanche à l’entrée du Musée Carnavalet, votre pedigree ne s’en trouvera que plus remarquable. Quant aux autres, si vous souhaitez déchiffrer, un peu, les codes de la belle assurance de ces parigots, vous trouverez ici les principaux indices...
    Laurence Caron-Spokojny 

    musée carnavalet,expositions,laurence caron-spokojnyLe Musée Carnavalet comprend également la Crypte Archéologique du Parvis Notre-Dame, musée de site qui présente l’évolution de la ville de l’Antiquité à nos jours, et les Catacombes de Paris, où, à 20m sous le sol, le visiteur découvre les carrières de pierre , qui ont permis de construire l’habitat des Parisiens depuis l’époque gallo-romaine, et l'ossuaire, conçu au début du XIXe siècle, pour accueillir les ossements de 7 à 8 millions de Parisiens. 

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  • La Jeune Création 2011 est au CENTQUATRE

    Dimanche, 11h du matin, nous entrons dans le 19ème arrondissement, quel bonheur de traverser Paris en 15 minutes ! Décidément, je ne comprendrais jamais ces parisiens, qui s'agrippent à leurs oreillers, alors que s'offre à eux la plus belle ville du monde sans personne dans les rues, le dimanche matin.
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    Le CentQuatre est un lieu sympa. L'espace est lumineux et aéré, la décoration est sobre et fait la part belle à l'architecture magnifique de ces 2500 m2. 
    Ironie du sort, ce lieu ne fut pas toujours un espace de création, mais plutôt un espace funeste... 
    L'histoire du lieu est inédite : "En 1905, est créé le service municipal des pompes funèbres (SMPF), vécu comme un progrès des idées républicaines. Ce monopole municipal de la pompe funèbre a pris fin avec la loi Sueur du 8 janvier 1993. Sur le site de la rue d’Aubervilliers, l’activité a décliné progressivement jusqu’au départ du dernier employé en 1997. Durant les années de pleine activité, 27 000 corbillards partaient chaque année du SMPF, 1 400 personnes y travaillaient, dont une quarantaine de femmes. Les Pompes funèbres employaient aussi bien des menuisiers et des ébénistes que des carrossiers, des mécaniciens, des couturières, des peintres ou des maçons. Les fonctions étaient très codifiées : bureau d’exécution des convois, régleur, porteur… Sur le site se trouvaient donc des bureaux, des écuries, un service d’état civil, des ateliers, une cantine, un coiffeur, un cireur, des logements pour les employés d’astreinte, des entrepôts pour les mâts et les tentures, etc. ..."
     
    centquatre,exposition,art contemporain,jeune création 2011Claire Larfouilloux, Applique # , 2009. Pastel. 49,5 x 35 x 20 cm.
     
    Deux grandes salles sont dédiées aux premiers pas des jeunes artistes : peintures, sculptures, photos, dessins, vidéos, installations et performances.
     
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    253 km E, 2011 Tirage numérique Lucia Barbagallo
     
    Ici, chacun trouve matière à s'émouvoir, s'étonner, s'énerver ou encore mieux s'émerveiller. La proposition artistique est variée, sobrement et justement commentée, pas toujours bien éclairée (lorsqu'il s'agit des peintures notamment), mais elle est résolument  moderne, pure, sans prétention, réduite à sa fonction, l'art du vivant. 
     
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    Luc Barrovecchio
     
    A l'initiative d'un partenariat entre le CentQuatre et l'Association Jeune Création, l'événement s'installe sur la durée et donne à voir, depuis 2009, un panorama exhaustif de la création artistique contemporaine.
     
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    Il y a des vides à combler (Jesus Alberto Benitez), des images à écouter (Olivier Lemort), des monochromes qui résistent aux tentations multicolores (Michael Jourdet), des accumulations géométriques mystiques (Eva Taulois), des critiques sévères à l'égard du monde (Leila Wilis), rien, personne n'est épargné aux yeux de ces jeunes talents.
     
    Mais il y a aussi du vent dans les arbres (Samuel Buckermann), du caramel qui prend vie (Jonas Etter), des photos qui vous kidnappent (Lucia Barbagallo), et des messages humoristiques (Luc Barrovecchio) qui révèlent ici une universalité.
    Tout est sens.
     
    centquatre,exposition,art contemporain,jeune création 2011Bref, un régal !
    Les enfants furetent d'une installation à l'autre, jamais avides de commentaires, ils se concentrent une bonne heure à l'atelier art plastique, heureux d'y créer des collages savants, ils argumentent ensuite très sérieusement le message délivré par leurs oeuvres plastiques...
     
    centquatre,exposition,art contemporain,jeune création 2011La manifestation, dont le vernissage hier soir fut un succès, se déroule jusqu'au 13 novembre 2011.
    Il est donc primordial de s'y rendre. Au CentQuatre une longue succession de rendez-vous nous y attend...
     
    Laurence Caron-Spokojny
     
     
     
    Du 6 au 13 novembre 2011 de 12h à 20h (ouverture à 11h les samedi et dimanche)
    Nocturnes les 11 et 12 novembre jusqu’à 23h30 - Fermé le lundi 7 novembre
    Entrée : 5 euros
    www.jeunecreation.org
    Entrée au 5 rue Curial - 75019 Paris 
    Métros :  Riquet, Stalingrad, Crimée
     
     

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  • Dimanche matin, "concert tôt" au Théâtre du Châtelet avec Georges Aperghis

    Pas si tôt  : le rendez-vous est fixé à 11h au Théâtre du Châtelet ce dimanche 9 octobre 2011.

    Pour une première approche de la musique contemporaine pour mes enfants, de 7 et 10 ans, je vais tenter l'aventure avec Georges Aperghis et Jean-Pierre Drouet.
     
    Il est dit, sur le site du Châtelet : "Jean-Luc Choplin vous propose de suivre le percussionniste et compositeur Jean-Pierre Drouet dans un labyrinthe sonore, composé par Georges Aperghis pour les drôles de machines créées par Claudine Brahem. Ce parcours, labyrinthe musical, animé par Jean-Pierre Drouet vous feront découvrir la musique de façon ludique. Le concert est précédé d'un Atelier Famille animé par Scott Alan Prouty." 
     
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    La musique de film de John Williams, le 12 février 2012, date notée illico presto sur l'agenda, mais aussi Les Viennoiseries de Brahms à VienneLes Lauréats du Concours Reine Elizabeth de BelgiqueZazi de Queneau en comédie musicale, .. enfin toute la programmation de ces concerts "tôt" semble alléchante ! Pour s'y intéresser plus en avant, je vous suggère une visite sur la page "jeune public" du site du Châtelet.

    Atelier chant choral : Avant ce concert, il est possible d'assister à l'atelier (dans la limite des places disponibles). L'atelier rassemble parents et enfants autour de la pratique du chant choral, de manière ludique et en lien avec le programme du concert. Il est animé par Scott Alan Prouty, chef de chœur bien connu pour son travail liant voix et expression corporelle, avec son complice le pianiste Richard Davis.
    © LCS

    A noter les tarifs raisonnables : 5 euros pour les enfants et 10 euros pour les adultes, et gratuit pour les enfants dans le cadre de la Carte Famille

       


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  • Patrick Jouin, le talent protéiforme

    La volonté ultime de tout artiste est d’être chez vous. Un écrivain espère son livre sur votre table de chevet, un peintre veut sa toile dans votre salon, un interprète tente de se faire entendre par vous, etc. Le designer est un genre d’artiste pour qui cette inclinaison est totale.

    Patrick Jouin est un maître en la matière. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle, Patrick Jouin commençe par intégrer l’équipe de Philippe Starck, Tim Thom, chez Thomson Multimédia, là il s’exprime en créant des objets tels que l’enceinte Boos, le téléviseur Saba, le radio cassette Don O et le téléphone Aloo. Puis en 1999, avec notamment la chaise Steel Life, Patrick Join créet sa propre agence. patrick jouin,laurence caron,centre georges pompidou
    Alain Ducasse lui commande l’aménagement intérieur du Plaza Athénéé, une collaboration soutenue voit le jour entre les deux artistes : une forme de modestie, une recherche de l’essentiel leurs sont communes. En 2004, Patrick Jouin s’associe avec l’architecte  Sanjit Manku. Puis, les restaurants le Jules Verne en 2007 et le 58 Tour Eiffel en 2009 sont revus et corrigés par ses soins.
    Le mobilier, les ustensiles de cuisine, des objets électroniques et de communication, des instruments de musique, des éléments de mobilier urbain, rien n’échappe à Patrik Jouin. Il travaille avec les céramistes de Vallauris, les souffleurs de verre de Murano, il descend dans les rues de Paris avec le Vélib’ et des sanitaires à entretien automatique.

    Encore plus innovant, avec le professeur Damien Léger, neurophysiologiste et directeur du Centre du sommeil à l’Hôtel-Dieu de Paris, il conçoit un objet inédit : l'accompagnateur de sommeil et de réveil, baptisé Nightcove

    En 2010, le Centre Georges Pompidou lui consacre une exposition.
    Au carrefour de l’usage matériel de la création et de l’immatérialité de la beauté, Patrick Jouin maîtrise une très haute technicité avant d’inscrire son travail dans notre quotidien. Et c’est le cas, souvent, sans que nous nous en rendions compte. Comme tout travail artistique, l’effort est impalpable et une forme de simplicité apparaît. 

    L’objet, une décoration ou une construction reçoit une sorte d’âme. La beauté retrouve son universalité. Peut-être qu’en fait il ne s’agissait pas de design mais d’une forme de poésie...

    Laurence Caron-Spokojny

    www.patrickjouin.com

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  • Les jardins du Château de Versailles

    Le programme de CM2 aborde «la monarchie absolue» : dimanche matin, nous sommes donc à Versailles pour assister au lever du Roi.

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    Arrivés sur place, sous un soleil de plomb, il doit être 10h00, ce qui semble une heure assez raisonnable pour sortir de chez soi un dimanche. Pourtant, l’heure est déjà tardive, des ribambelles de touristes et badauds en tous genres se pressent en une file interminable : il y a 25 km de queue pour acheter les billets à la caisse et idem pour entrer, tous enrubannés sur le parvis du Château. Le coeur n’y est pas, la file d'attente est décourageante et le soleil trop intense pour rester là à espérer entrer dans le fief du pouvoir tout puissant. Ce matin, le Roi pourra faire une grasse matinée. Un peu déçus, nous arpentons les abords du château, nous faisons un tour dans la minuscule boutique totalement inintéressante...Puis, il y a là quelques guichets gardés par de très sympathiques étudiants : personne aux alentours, un prix d’entrée raisonnable, nous nous engouffrons dans la brèche, il était temps de prendre une décision les enfants revendiquent leur déception un peu trop ardemment. Armés de plans, nous nous laissons glisser dans les allées du château, les parterres de fleurs tentent de se hisser sur les majestueuses topiaires des jardins à la française.
    André Le Nôtre, par ses élégantes perspectives, ne cessent de nous rappeler la présence du château et de sa galerie des glaces que nous ne verrons pas cette fois-ci. Jean-Baptiste Colbert, Charles Lebrun et Jules Hardouin Mansart nous indiquent le chemin. Impossible de se perdre, ici tout est ordre et rigueur. Les Bosquets se succèdent, ce sont de grandioses salons de verdure et de pierre où trône souvent un bassin aux présences oniriques. Très peu de bancs sont prévus pour découvrir le spectacle des bassins, à croire que le monarque nous rappelle notre fonction, nous, petit peuple. Il s’agit d’admirer. Les enfants courent, ils espèrent trouver un labyrinthe pour avoir le bonheur de s’y perdre mais l’aventure s’avère vaine. Bachus, Céres, Apollon et Saturne les impressionnent, mais c’est le bosquet de La Salle de Bal qui nous laisse sans voix, vestige unique et intacte de cette époque. 
    Assidus, nous lisons les écriteaux explicatifs de la promenade, nous faisons la moue en découvrant les grosses enceintes qui diffusent la musique de Jean-Baptiste Lully, pendant un instant nous pensions découvrir des orchestres baroques aux interprètes sophistiqués et aux instruments rares... 

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    Pourtant, la promenade est une réussite, même si notre créneau horaire ne correspond pas toujours à la mise en route des jets et jeux d'eau des bassins. Une petite heure, nous prenons le frais, pour déjeuner dans une brasserie arborée au bord du grand canal ; puis nous repartons en faisant les zouaves, marchant d’un pas précieux et cadencé, soulevant des amas de dentelles et agitant des éventails imaginaires... Des figurants en habits qui prennent la pose auprès des touristes, voilà ce qui aurait été une bonne idée, un peu comme au Parc Disney après tout nous avons payé l’entrée... 
    Avant un dernier passage dans les jardins de l’Orangerie, nous embrassons du regard la vue au pied des marches du Château, le rouge et le brun des sculptures d’acier de Bernar Venet y tiennent un rôle remarquable. «Les courbes de mes sculptures contrasteront avec la géométrie angulaire des jardins tandis qu’elles accompagneront les contours circulaires du bassin d’Apollon et du Grand Canal», selon Bernar Venet. Incontestablement, les oeuvres appartiennent au jardin et inversement. 
    Les oeuvres de Jeff Koons ou Takashi Murakami ont inauguré magistralement cette politique artistique de Jean-Jacques Aillagon, si évidente et si naturelle, pour ainsi mêler l’art contemporain à ce classicisme exacerbé. L’insolence de Versailles, sa prétention artistique, la vision radicale de son architecture et sa provocance ornementale sont largement suffisantes pour accueillir les oeuvres les plus contemporaines et les plus innattendues. Versailles, son château et ses jardins, ne prennent aucune ombrage de ce mariage, tout au contraire, les oeuvres se répondent entre elles, elles semblent indissociables. 

    La beauté est résolument intemporelle. 

    Laurence Caron-Spokojny

    Le Château, le Trianon, le domaine de Marie Antoinette, ... nous attendent pour notre prochaine visite. Il est conseillé de venir en semaine et de réserver les billets par internet.  

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  • En visite chez Rodin !

    Qui veut être au top quant à l’éducation culturelle de ses enfants se doit d’emmener ses chères têtes blondes chaque dimanche matin au Musée. Voici notre acte de foi dominical. Ici le rythme est pris et pas question de s’y soustraire. Quand en plus il s’agit du premier dimanche du mois*, le coeur s’allège et le pas s’accélère en pensant à la terrasse sympa que l’on se fera tous ensemble pour le déjeuner. Auguste Rodin, Laurence Caron

    Les expositions se suivent et ne se ressemblent pas forcément toutes. Je sais déjà ce que je ne veux plus. Ainsi, je suis décidée à fuir les mises en scène sombres, presque obscures, dans lesquelles on passe son temps à chercher ses lunettes au fond de son sac pour parvenir à décrypter le mince filet de texte didactique qui s’échappe tout en haut d’un pan de mur... Décidée à éviter les foules qui se pressent aux guichet de l’expo hype : «comment tu n’as pas vu ....?». Et décidée aussi à prendre l’air pour éviter la grosse culpabilité de ces parents qui ne font jamais faire de vélo à leurs enfants au Bois de Boulogne et dont nous faisons partie... Bref : le Musée Rodin, rue de Varenne, a constitué notre cible. Un «classique», parfait pour les enfants qui ont respectivement 7 et 10 ans et sont en plein expansion de leur  petit esprit critique.auguste rodin,musée rodin,laurence caron

    Le lieu est somptueux, l’Hôtel Biron du plus pur style rocaille et son jardin, occupé par Auguste Rodin de son vivant, a aussi été choisi par l’artiste pour la création de son musée en 1916. C’est ici au milieu de la roseraie que les oeuvres emblématiques telles que La Porte de l’enfer, Les Bourgeois de Calais ou Le Penseur sont naturellement disposés sans qu’à aucun moment la noirceur du bronze vienne heurter la délicatesse des roses. Quelques jolis bancs intelligemment positionnés autour des oeuvres invitent à la rêverie... 
    L’Hôtel Biron, aux parquets grinçants et aux fenêtres brinquebalantes, affiche discrètement quelques notes d’attention pour nous prévenir sur les prochains travaux de réfection : nous sommes rassurés même si l’esprit «vieille demeure oubliée» donnait un supplément d’âme à l’édifice et aux trésors qu’il abrite.
    La poussière est omniprésente sur les marbres, les plâtres, les terres cuites, on s’attend à croiser la silhouette trapue de Rodin animée elle aussi par un halo de poussière blanche. Et puis l’émotion gagne, ces pieds sont forts, ces mains sont puissantes, ses beautés sont si graciles, on se demande comment ce corps penché tient si admirablement bien l'équilibre, et les masques du visage de Camille Claudel ressemblent tant au visage d’Isabelle Adjani avec ces yeux perdus dont on cherche à croiser l’intensité... 

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    Les enfants raccrochent leurs Dictaphones, ils ne fonctionnent pas très bien, ils préfèrent fureter entre les sculptures. Les collections du sculpteur se mêlent à ses propres créations, comme dans un salon, comme il faudrait que ce soit. Un tableau de Cézanne accroché là et tout près un corps déformé par l’effort de la danse moulé dans la terre cuite, puis il s’agit ici d’un Monet, les enfants sont ravis : c’est une vue de Belle-Ile en mer...  

    Les artistes créent des oeuvres pour qu’elles soient vues, un écrivain écrit pour être lu, un compositeur pour être écouté, et bien ici on atteint ce paroxysme trop souvent désincarné par les grands musées. La chorégraphie des sculptures laissées là, dans ces pièces aux hauts plafonds, illuminées de soleil ce jour là, manque peut-être de rigueur mais l’effet est tout à fait réussi, alors cela importe peu. Une sorte d’intimité s’installe, on voudrait toucher, caresser l’onyx, le marbre, mais on ne le fait pas, on respecte, subjugué par autant de talent, autant de défiance à l’académisme. Tout ici est puissant et vibrant.
    Décidément lorsque les artistes choisissent le lieu dans lequel leur oeuvre sera consacrée, c’est mieux, c’est beaucoup mieux ! Une chose que les Musées malgré leurs moyens et leurs innovations scénographiques ne parviennent pas toujours à faire. auguste rodin,musée rodin,laurence caron

    En sortant, nous nous sommes promis d’aller voir la maison du sculpteur à Meudon «La villa des Brillants», bien sur quand nous aurons le temps, il y a encore tellement de chose à voir...

     Laurence Caron-Spokojny

    *les musées sont gratuits  pour tous le 1er dimanche du mois.

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