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jean cocteau

  • « 1925-1935, une décennie bouleversante. La photographie au service de la modernité » à Montbéliard jusqu’au 16 septembre 2018

    Château des ducs de Wurtembergmontbéliard,1925-1935, une décennie bouleversante,Delphine Desveaux,Sylvain Besson,

    cd photo. Jean Moral Séance de prise de vues sur le pont du paquebot Normandie pour Harper's Bazaar, 1935 Planche contact © Brigitte Moral-Planté / Collection Nicéphore Niépce

    Au pays des bons vins, du Comté, de la saucisse et des authentiques Marchés de Noël, l’enceinte du Château des ducs de Wurtemberg abrite de délicates expositions artistiques.
    Sur un espace de 500 m², 150 tirages photographiques originaux et la découverte de documents d’époque, revues et magazines historiques, issus des Collections Roger-Viollet et du musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône, jalonnent une décennie de bouleversements sociaux, politiques et artistiques.

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  • A quelques pas de l’Opéra Garnier et de son fantôme, Jean Marais hante les étages de l‘élégant Eléphant Paname…

    L’exposition "Jean Marais" proposée entre les murs d’Eléphant Paname s’intitule « L’histoire d’une vie ». La vie telle qu’elle est racontée, celle qui est vécue avec toute son universalité : son injustice, ses coups de grisou et ses coups de chance. Et, c’est le cas pour Jean-Alfred Villain-Marais ; l’homme, loin d’être destiné au départ à une vie aussi artistiquement riche, laisse entrevoir par ses traces et objets intimes (lettres bouleversantes, mots touchants, passions griffonnées, déclarations hâtives, œuvres picturales inachevées ou accomplies, modelages patients, photos intimes et célèbres…) à quel point il était fait pour déchaîner les passions et faire vibrer les émotions, les attirer, les remuer et aussi les transformer. Jean Cocteau ne s’y est pas trompé.

    jean marais,éléphant paname,jean cocteau,laurence caron-spokojnyEn 1937, c'est la rencontre avec Jean Cocteau, à sa suite Les parents terribles et L’Aigle à deux têtes, désormais Jean Marais est en haut de l’affiche. Puis, l’acteur enchaîne les rôles au cinéma, s’éloigne un temps de Cocteau pour Visconti, Renoir ou Guitry, joue le cascadeur dans des films populaires comme Le Bossu ou Le Capitaine Fracasse, garde toujours les deux pieds bien ancrés sur les planches des théâtres, et se régale avec Jacques Demy de son goût pour les contes et légendes avec Peau d’Âne....  La carrière du comédien, parfois aussi metteur en scène et décorateur (à la Comédie française en 1940), est comblée. L’homme a décidé d’être heureux, et ce féroce appétit de vivre conduit l’artiste à s’exprimer de toutes les façons. Jean Marais dessine avec une grande précision, imagine des contes et légendes, peint des échappées stellaires, et modèle de la terre, comme Picasso, à Vallauris... Depuis le décès de Cocteau, il a, dit-il, « des distractions ».

    jean marais,éléphant paname,jean cocteau,laurence caron-spokojnyJean Marais, au delà de sa beauté et de son aura, apparaît ici d'une sincérité désarmante, simple, sans artifice, terrien et aérien à la fois.
    Les succès sont passés et demeurent des références ; adulé ou critiqué, le public a toujours été à ses côtés.
    Jean Marais, peut-être sans le savoir, a élevé des passerelles, entre un univers artistique considéré comme intellectuel -tel le théâtre de Cocteau à l’époque, vers des arts plus populaires -comme ses films de «cape et d’épée». A la manière de certains grands acteurs américains d’aujourd’hui qui jouent autant sur les planches de Broadway, dans des films d’auteur pour lesquels ils engagent souvent leur cachet, ou bien dans de gros blockbuster : Jean Marais était de cette trempe, très en avance sur son époque, il a su s'exprimer d’un genre à l’autre et se jouer des étiquettes.

    L’acteur, le comédien, lors d’une interview, projetée au cours de l’exposition à la scénographie harmonieuse, dit ne pas aimer parler de "métier" mais plutôt de "jeu" : « on dit d’un acteur qu'il joue », et il avoue humblement "s’être beaucoup amusé". Nous aussi...

    Alors, pour revivre ces instants, reflets magnifiques d’une époque, ou bien pour découvrir Jean Marais, cette visite est nécessaire. Rendez-vous à Eléphant Paname, avant le 16 mars, avant que les précieux souvenirs matériels de l’existence de Jean Marais ne soient dispersés aux quatre vents de la vente aux enchères qui clôturera l’exposition.

    Laurence Caron-Spokojny

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  • Hommage à Jean Cocteau par Le Centre des Monuments Nationaux

    Dans son appartement de la rue de Montpensier, Jean Cocteau perçoit les 3 coups du brigadier qui annoncent le lever de rideau sur la scène du Théâtre du Palais Royal, aussitôt il déclare « Mes enfants, taisez-vous, la vie commence ».

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    Naturellement cette voisine a de la mémoire, c’est donc la scène du Palais Royal qui a invité, hier soir, Didier Sandre et le pianiste François Chaplin, afin de rendre hommage à Jean Cocteau, une initiative remarquable du Centre des Monuments Nationaux  (#MOTSNUS). 

    Par l’interprétation distinguée de Didier Sandre, et, par la virtuosité délicate de François Chaplin, Jean Cocteau occupe très vite l’espace par ses mots, puis par son être tout entier, au point d’effacer un temps ses talentueux serviteurs.
    De Maisons-Laffitte aux Arcades du Palais Royal, la visite des lieux traversés par Cocteau ne s’arrête pas là ; du rire aux larmes, de la comédie au tragique, autant démonstratif qu’introspectif, Cocteau artiste, homme livré en pâture aux critiques ou adulé, Cocteau pirouette et réapparaît flamboyant ! La verve, le bon mot, et toujours cet humour raffiné pour rythmer sa prose, sont ses parades intimes et ultimes pour adoucir les angles de cette auto-analyse, l’enfance, cet amour magnifique qui l’unit à sa mère, la scène qui le torture et qu’il aime, la  poésie qui l’enveloppe et le conduit, ou bien encore, son besoin d’amitié si indispensable à son équilibre. Les textes choisis illustrent l’intense activité littéraire de Jean Cocteau mais aussi le sens, parfois absurde, un rien provocateur, mais toujours juste de ses écrits, reflets infaillibles de la personnalité de l'artiste.

    La soirée est belle, bercée par Poulenc, charmée par Ravel ou dansée par Chopin sous le doigté caressant de François Chaplin, Jean Cocteau incarné magistralement par Didier Sandre vient saluer son public ; la séparation sera de courte durée, Jean Cocteau a bien d'autres rendez-vous dans les théâtres parisiens. A jamais présent.

    Laurence Caron-Spokojny

    Hommage à Jean Cocteau, lundi 14 octobre, 19h Théâtre du Palais Royal

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