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théâtre du palais royal

  • "Duel, opus 2" au Théâtre du Palais-Royal, jusqu'au 15 avril 2016

    laurent cirade,paul staïcu,agnès boury,théâtre du palais royal« Les personnes qui ne donnent pas une seule chance à la musique de changer le monde sont celles qui n'aiment pas la musique ».
    Ben Harper (L’Express 2003)

    Cette devise est en parfaite adéquation avec le spectacle "Duel, opus 2" proposé par le violoncelliste Laurent Cirade, et, le pianiste Paul Staïcu. Ces musiciens de formation classique ont décidé, d’un commun accord, même si au sein de « Duel, opus 2 » tout les oppose, de vivre leur art en toute liberté.

    Arracher les étiquettes, décloisonner les genres, bousculer les codes, "Duel, opus 2" est une histoire de saltimbanques pas comme les autres...

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  • "Mon beau-père est une princesse" : ça c'est un bon titre de pièce !

    laurence caron-spokojny,didier bénureau,michel aumont,claire nadeau,théâtre du palais royalLe sujet de la pièce choisit par Didier Bénureau traite (en partie) de l’homosexualité, la tâche pourrait s’avérer scabreuse, ce n’est pas le cas.

    Il y a dans cette écriture une attention délicate pour le genre humain, une empathie spontanée, et aussi une forme de sagesse qui révèle un auteur toujours aussi sensible. En fait, il ne s’agit pas d’homosexualité mais plutôt d’amour, et cet amour là n’a pas de sexe, ni de forme bien précise, il est universel. Petite leçon d'humanité légère et divertissante...

    Sur un rythme endiablé à la façon d’une pièce de boulevard, l’inattendu Michel Aumont campe le beau-père ou plutôt la princesse, enfin c’est à vous de voir, avec une adresse toujours aussi époustouflante. Il y a quelques mois dans le rôle de Richard Strauss à la Madeleine, voici Michel Aumont en retraité, bougon, au comportement bientôt totalement corrompu par l’extravagant Didier Bénureau. Claire Nadeau, compagne de Michel Aumont dans la pièce, nous reçoit chez elle, définitivement cette femme glisse sur les planches avec une connaissance irréprochable du territoire. Quant à Gaëlle Lebert, le rôle est ingrat, imprécis, peut-être bâclé, la comédienne passe les plats…

    Le propos, sous une allure comique, est profond, perspicace et souvent poétique lorsque les deux acteurs, Michel Aumont et Didier Bénureau, se confrontent, leurs échanges construits sont admirablement bien envoyés vers un public conquis. Le couple est fantastique, avec élégance Didier Bénureau laisse tout l’espace nécessaire afin que son prestigieux partenaire s’exprime, il lui offre des répliques efficaces, le dia(b)logue est remarquable, on souhaiterait qu’il se poursuive encore, drôle et raffiné. Pourtant, il n’en est pas de même pour l’ensemble où le parti pris scénique laisse  une impression de flottement : le propos s’épuise et puis la fin se disperse, c’est si dommage…  

    Le talent de Didier Bénureau, son style, son écriture, et son univers sarcastique s’expriment tout entier, son sens aigu de l’observation et sa tendresse particulière pour le genre humain touchent et remuent. L’ensemble n’est pas parfait mais finalement ce n’est pas très grave. « Mon beau père est une princesse » est une pièce qui rayonne de bonnes intentions et qui a le mérite d’aborder avec grâce un sujet qui a été si malmené ces derniers mois dans nos rues.
    Par les temps qui courent "Mon beau-père est une princesse" fait énormément de bien : réservez vos places au Théâtre du Palais Royal et amusez-vous ! 

    Laurence Caron-Spokojny

    Pour gagner des places pour assister à "Mon beau-père est une princesse", c'est par ICI.

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  • Hommage à Jean Cocteau par Le Centre des Monuments Nationaux

    Dans son appartement de la rue de Montpensier, Jean Cocteau perçoit les 3 coups du brigadier qui annoncent le lever de rideau sur la scène du Théâtre du Palais Royal, aussitôt il déclare « Mes enfants, taisez-vous, la vie commence ».

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    Naturellement cette voisine a de la mémoire, c’est donc la scène du Palais Royal qui a invité, hier soir, Didier Sandre et le pianiste François Chaplin, afin de rendre hommage à Jean Cocteau, une initiative remarquable du Centre des Monuments Nationaux  (#MOTSNUS). 

    Par l’interprétation distinguée de Didier Sandre, et, par la virtuosité délicate de François Chaplin, Jean Cocteau occupe très vite l’espace par ses mots, puis par son être tout entier, au point d’effacer un temps ses talentueux serviteurs.
    De Maisons-Laffitte aux Arcades du Palais Royal, la visite des lieux traversés par Cocteau ne s’arrête pas là ; du rire aux larmes, de la comédie au tragique, autant démonstratif qu’introspectif, Cocteau artiste, homme livré en pâture aux critiques ou adulé, Cocteau pirouette et réapparaît flamboyant ! La verve, le bon mot, et toujours cet humour raffiné pour rythmer sa prose, sont ses parades intimes et ultimes pour adoucir les angles de cette auto-analyse, l’enfance, cet amour magnifique qui l’unit à sa mère, la scène qui le torture et qu’il aime, la  poésie qui l’enveloppe et le conduit, ou bien encore, son besoin d’amitié si indispensable à son équilibre. Les textes choisis illustrent l’intense activité littéraire de Jean Cocteau mais aussi le sens, parfois absurde, un rien provocateur, mais toujours juste de ses écrits, reflets infaillibles de la personnalité de l'artiste.

    La soirée est belle, bercée par Poulenc, charmée par Ravel ou dansée par Chopin sous le doigté caressant de François Chaplin, Jean Cocteau incarné magistralement par Didier Sandre vient saluer son public ; la séparation sera de courte durée, Jean Cocteau a bien d'autres rendez-vous dans les théâtres parisiens. A jamais présent.

    Laurence Caron-Spokojny

    Hommage à Jean Cocteau, lundi 14 octobre, 19h Théâtre du Palais Royal

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