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ADIEU MONSIEUR HAFFMANN au Petit Montparnasse

Grégori BAQUET,Alexandre BONSTEIN,Julie CAVANNA,Franck DESMEDT,Salomé VILLIERS,Jean-Philippe DAGUERRE,Caroline MEXME,Hervé HAINE,Aurélien AMSELLEM,Virginie H,petit montparnasse,Laurence POLLET-VILLARDParis, 1942. Le port de l’étoile jaune est obligatoire pour les juifs. Plus de 13 000 juifs sont arrêtés lors de la rafle du Vel d’hiv'. Joseph Haffmann fait quitter Paris à sa femme et ses enfants, puis il cède la direction de sa bijouterie à son employé, Pierre Vigneau. Haffmann demande à Vigneau de bien vouloir le cacher dans la cave en attendant que la situation se calme. Pierre Vigneau accepte, en échange il émet une étrange requête auprès de Joseph Haffmann...

Les périodes de guerre révèlent ce qu’il y a de pire mais aussi ce qu’il y a de meilleur de notre Humanité. Jean-Philippe Daguerre en brosse un tableau d’une extrême justesse dans sa pièce « Adieu Monsieur Haffmann » depuis le 13 janvier au Petit Montparnasse

Du Théâtre passionnant
L’écriture de Jean-Philippe Daguerre, dont on connaît bien les mises en scène avec sa compagnie Le Grenier de Babouchka au Théâtre du Ranelagh, est acérée, rien ne lui échappe. L’intrigue est tenue, inscrite dans une forme de véracité tragique alors que la situation est tout à fait incroyable. Dirigés au cordeau, les comédiens font naître entre les rangs des spectateurs, un sentiment d’empathie dont il est difficile de se défaire. L’émotion est grande et fait frissonner l’atmosphère. Montée en puissance, rythme, l’action s'enchaîne à la façon d'un thriller et est menée par une équipe de comédiens très précis. 
Le comédien Alexandre Bonstein est Monsieur Haffmann, il est une sorte de poète, tendre et fataliste. Son interprétation est délicate tout comme Grégori Baquet qui dans un autre genre de personnage, moins lunaire mais plus vigoureux, est d’une redoutable efficacité. Salomé Villiers a un rôle plus difficile à incarner, un personnage moins écrit peut-être, pour lequel il lui faut jouer des coudes. Très remarquables aussi, 
Julie Cavanna et Franck Desmedt, ils forment un couple impitoyable, entre nazisme et collaboration, grinçants, drôles et odieux à souhait !

La grande adresse de Jean-Philippe Daguerre est de tisser des liens entre la fiction et l’Histoire, celle dont on en peut se défaire, celle qui colle effroyablement à cette période de l’occupation. Au delà de cet instant formidable qui demeure un moment de divertissement, même s’il est cruel, la pièce s’apparente à un témoignage, un véritable devoir de mémoire dont je souhaite ardemment qu’il soit vu et apprécié par TOUS.

Laurence Caron

Mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi : 21h et Dimanche : 15h

Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, LETTRES, ONDES & IMAGES, SCENES 0 commentaire Imprimer

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