Ne croyez pas ce que l’on vous dit, Kelly Rivière n’est pas « seule-en-scène » dans An Irish story, elle incarne plus d’une vingtaine de personnages et c’est absolument remarquable ! De son mystérieux grand-père qui a pris un jour la clef des champs et qu’elle n’a donc jamais rencontré, Kelly Rivière - dit Ruisseau pour l'occasion- en fait toute une histoire, un drame familial qu’elle dépatouille avec agilité et malice.
theatre
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"An Irish story" à La Scala jusqu’au 5 octobre
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"Les parallèles" à la Scala
Ce soir-là, ils se préparent à franchir la porte d’entrée d’une soirée entre amis, ils ont pour unique point commun leurs solitudes. On imagine que l’action se passe dans une ville comme Paris, là où il est si difficile de nouer des relations entre les êtres. Et puis, on imagine aussi les protagonistes assouvis à un rythme de vie « métro-boulot », pendant lequel il est si difficile de laisser la place à l’imagination. Ces contraintes de temps, d’espace, ces obligations sociales, ces dictats en manque de sens empêchent la sincérité de s’exprimer. Et pourtant… L’auteur et metteur en scène Alexandre Oppecini invente la rencontre, l’histoire d’une improbabilité amoureuse.
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"Une journée particulière" au Théâtre de l'Atelier
Rome, 6 mai 1938. Hitler rencontre Mussolini. Une parade militaire rameute la population pour célébrer l'entente fasciste entre l'Allemagne et l'Italie. Dans un lieu déserté de ses habitants, la rencontre d’une femme au foyer, délaissée et éreintée, et d‘un homme dont l’homosexualité est condamnée par le régime totalitaire, révèle une humanité terriblement douloureuse, vidée de sens. L’histoire « Une journée particulière » voit le jour en 1977 au cinéma, Ettore Scola signe un chef d’œuvre. Sophia Loren est une tragédienne fatale et Marcello Mastroianni est d’une délicate fantaisie, le duo est sensible, éblouissant.
Au Théâtre de l’Atelier, ce sont deux acteurs du cinéma français qui endossent les rôles de leurs ainés, Laetitia Casta et Roschdy Zem, dans une version adaptée par Huguette Hatem, Gigliola Fantoni et Ruggero Maccari et mise en scène par Lilo Baur.
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Nuit d'Octobre au Théâtre Gérard Philipe jusqu'au 26 novembre
Louise Vignaud et Myriam Boudenia ont écrit ensemble « Nuit d’Octobre ». Puis, les planches du Théâtre Gérard Philipe qui demeurent vibrantes d’engagements comme le nom illustre auxquelles elles rendent hommage, une vérité qui se pare de fiction pour mieux se faire entendre et comprendre, et enfin une troupe de comédiens enthousiastes ont fait le reste.
« Il est conseillé de la façon la plus pressante aux travailleurs algériens de s'abstenir de circuler la nuit dans les rues de Paris et de la banlieue parisienne, et plus particulièrement entre 20 h 30 et 5 h 30 du matin ». Préfecture de Police de Paris, mai 1961.
Du 17 octobre 1961 on ne sait pas grand-chose, les manuels scolaires de ma génération ont peu (pour ainsi dire pas) effleuré cette sombre partie de l’Histoire de France, gommant presque la conquête coloniale des deux derniers siècles. Pourtant cela s’est passé en plein cœur de Paris, dans la rue et effroyablement sur les ponts de la Seine. Cette nuit-là, les Algériens parqués dans les bidonvilles de banlieue se sont donnés rendez-vous pour manifester contre l’épouvantable et raciste couvre-feu décrété par le préfet de Paris Maurice Papon qui officie sous De Gaulle. La manifestation se veut pacifique, ce n’est pas l’avis de Papon, il fait charger la Police, c'est un défoulement sauvage, une nuit d’horreur, de meurtres et de viols.
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Eldorado 1528 jusqu'au 10 décembre au Petit Montparnasse
Alexis Moncorgé joue. Il joue avec l’abandon dont seuls les enfants sont capables. Il joue « pour de vrai », il fait « comme si il était », à la perfection. Au Petit Montparnasse, Caroline Darnay dirige les pas du comédien dans une mise en scène extrêmement vivante, Denis Korensky l’éclaire même la nuit ou sur un océan déchainé, et Romain Trouillet crée une musique imagée tout autour de lui, tout autour de nous. La scène s’oublie, le public s’oublie, le spectacle est cinématographique, totalement immersif. Partons en 1528, un conquistador est prêt à en découdre avec les indiens du nouveau monde… Eldorado 1528 est jusqu’au 17 novembre au Petit Montparnasse, assurément un spectacle à ne pas manquer !
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"Les Poupées Persanes" au Théâtre de la Pépinière
Dans les années 70 en Iran cela fait plus de 30 ans que le shah Mohammad Reza Pahlavi fait régner un gouvernement corrompu et aux pratiques violentes. L’opposition se forme portée par des intellectuels laïcs, essentiellement des étudiants et des mouvements populaires, vite récupérés par les religieux. Le shah s’oppose très fermement à cette opposition religieuse jusqu’à faire exiler l’Ayatollah Khomeiny, leader emblématique devenu historique. Exilé hors d’Iran pendant 14 ans (notamment en France, difficile de ne pas se souvenir des images de sa sortie de l’avion Air France…), l’Ayatollah Khomeiny tire les ficelles de la révolution iranienne, il accuse le shah de tyrannie et diffuse sa propagande théologienne qu’il qualifie de «démocratie islamique».
Téhéran, aujourd‘hui. Alors que le Prix Nobel de la paix vient d’être décerné à Narges Mohammadi, militante iranienne emprisonnée à Téhéran, Armita Garavand (16 ans) est dans le coma pour ne pas avoir porté le foulard hijab dans le métro... juste un an après le décès de la jeune kurde Jina Mahsa Amini (22 ans), arrêtée par la même police des mœurs chargée d'appliquer les règles vestimentaires strictes pour les femmes. Dans ce pays où il est coutume de capturer des étrangers afin de les utiliser comme un levier de chantage diplomatique et financier, les violences à l’égard des femmes se multiplient, elles peuvent-être mariées dès l’âge de 13 ans et sont considérées responsables pénalement dés 9 ans, l'agression sexuelle n'est pas considérée comme un crime et si un homme tue sa femme pour adultère il n’est pas sanctionné, aucune femme n’a accès à des fonctions politiques de haut niveau, ... la liste est longue, infiniment.
Inspirée par ses origines iraniennes, et de toute la complexité et la douleur de cet héritage, l’auteur Aïda Asgharzadeh a écrit « Les Poupées Persanes », elle y joue aussi avec une sincérité bouleversante. La pièce, déjà Moliérisée (Molière de l'auteur francophone vivant, Molière du comédien dans un second rôle pour Kamel Isker) a dépassé la 220ème représentation. La scène du Théâtre de la Pépinière réunit une jeune bande de comédiens et comédiennes (d’origines iraniennes ou pas) particulièrement dynamique et concernée par un sujet qui continue à faire écho à notre actualité. Cependant, ne vous méprenez pas, malgré le sujet traité, la pièce demeure un pur divertissement.
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"Le pianiste aux 50 doigts", Pascal Amoyel est jusqu'au 17 décembre 2023 au Théâtre Montparnasse
Chaque jour, je le constate. Fréquemment, j'apprends même à des personnes -pourtant de milieux très privilégiés- que "la musique est un métier" qu'il est possible d'en vivre, que les études sont ardues et longues... Cette affirmation laisse toujours un air dubitatif à mon interlocuteur, c'est un peu désespérant. La France n’est pas un pays pour la musique, il y a un vide intersidéral dans l'éducation, par conséquent les musiciens et les compositeurs y sont plutôt mal logés et rarement mis à l’honneur. A vous, public, de lever ce voile obscur en découvrant vite le spectacle de Pascal Amoyel. Entre ces lignes, nous l'avions déjà vivement applaudi lors de son spectacle au Ranelagh en 2019 "Looking for Beethoven". L'artiste est complet, pianiste, compositeur, comédien, il a eu ses Premiers Prix de Piano et de Musique de chambre au Conservatoire national de musique de Paris, il est Lauréat de la Fondation Menuhin et de la Fondation Cziffra, Premier Prix du Concours International des Jeunes Pianistes de Paris, et récompensé par les Victoire de la musique, Grand Prix de disque de Varsovie, Gramophone, Cannes Classical Awards, ffff de Télérama, Diapason d’Or de l’année, «Choc» du Monde de la Musique, 10 de Classica, Grand Prix annuel de la critique allemande … et j’en passe et des meilleures. Je vous laisse googliser et stalker, la liste de son palmarès est trop longue pour y figurer ici. Car, quand on a la chance d’avoir un artiste français qui sache sortir des grandes salles de concert et du carcan feutré de la musique classique, une camisole historique pour laquelle la révolution française n’a rien changé remontant certainement aux temps où l’Église et les rois en étaient les principaux mécènes, il ne faut surtout pas le louper !
Son spectacle, « Le pianiste aux cinquante doigts » présenté au Théâtre Montparnasse est un régal, un moment de grâce qui éveille (ou élève) l’oreille, l’humour, la tendresse et l’amour. Oui, car pour bien faire il faut d’abord aimer et c’est de cet amour immodéré pour la musique, salvatrice même aux pires périodes de la vie, dont il est question.
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"Quand je serai grande je serai Patrick Swayze" au Rond-Point des Champs-Elysées jusqu'au 19 février
Ayant beaucoup soupé des one-man/woman show de tout poil et autres stand-up, j’avais fait la promesse de ne pas récidiver, cette fois-ci je fais une entorse à mon règlement, le titre du spectacle ‘Quand je serai grande je serai Patrick Swayze ‘ sonne comme une invitation personnelle, un message subliminal... j'y cours ! Ma crainte, toujours dans un seul en scène, est le point de vue nombriliste de l’hôte, l’artiste se prélasse de l’effet miroir de sa narration sur le spectateur qui se réjouit de se sentir moins seul. Un peu comme chez certains auteurs, à qui on n’ose pas le dire d’ailleurs, le récit de la vie, sans compter les névroses qui s’y rattachent, n’a souvent d’intérêt (thérapeutique) que pour la personne qui raconte… Sauf ! Sauf quand le conte prend un caractère universel et c’est exactement ce que Chloé Oliveres a brillamment et généreusement réussi à faire.
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« On n'est pas là pour disparaître » au Théâtre14 jusqu'au 18 février
C’est vraiment arrivé. Monsieur T. a tenté d’assassiner sa femme de cinq coups de couteau.
Il ne s’explique pas, il ne s’excuse pas, il ne se souvient pas.
L’expertise psychiatrique conclue que l’homme âgé de 72 ans est atteint de la maladie d’Alzheimer. Il a eu une crise de démence violente, un symptôme rare.
Selon l'OMS, 139 millions de personnes dans le monde seront atteintes pas la maladie de A. à l'horizon 2050. Alors que l'art-thérapie est entré dans les parcours de soins pour améliorer la vie des malades, les auteurs et artistes eux aussi se sont appropriés le sujet (comme par exemple les films : Still Alice, The father, ...) pour faire rayonner autrement leur lecture de la maladie, une nouvelle preuve du formidable pouvoir de résilience de la nature humaine.
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"Camus – Casarès, une géographie amoureuse" à la Piccola Scala jusqu'au 29 janvier
L’accident de voiture qui arrache Albert Camus à la vie, le 4 janvier 1960, ne le sépare pas pour autant du monde. Son œuvre radicale, infatigablement révoltée et profondément humaniste cousue de poèmes, essais, pièces de théâtre, nouvelles, films et romans, occupe les programmes scolaires et bibliothèques jusqu’aux personnalités politique qui s’en inspirent tour à tour sans hésiter à s’en disputer allègrement l'héritage depuis plus de 60 ans. Mais, ce que l’on connaît peut-être un peu moins du Nobélisé, c’est l’amoureux qu’il fut. A 47 ans, la veille de sa mort, Albert Camus a trois femmes dans sa vie : Francine sa femme, pour laquelle il s’accusera toujours d’être la cause de la dépression dont elle souffre, MI sa plus récente maîtresse, mannequin chez Jacques Fath, et la comédienne Maria Casarès dit « l’unique », un amour ressuscité en 2017 grâce au recueil « Correspondances 1944-1959 » (Gallimard, collection Blanche), sous l’impulsion d’une autre femme essentielle, Catherine la fille d’Albert Camus, qui consacre sa vie encore aujourd’hui à l’œuvre de son père.
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« DABADIE OU LES CHOSES DE NOS VIES » au Théâtre de l'Atelier
C'est une avalanche étourdissante. Michel Polnareff, Guy Bedos, Claude Sautet, Michel Piccoli, Romy Schneider, Yves Robert, Serge Reggiani, Régine, Claude Pinoteau, Mireille Matthieu, Claude François, Barbara, Julien Clerc, Johnny Hallyday, Jean-Paul Rappeneau, Jean Becker, Michel Sardou, Yves Montand, Dalida, Barbara, Jacques Dutronc, Johnny Hallyday, Isabelle Boulay – et j’en oublie - ont tous été traversés et souvent propulsés par la plume de Jean-Loup Dabadie. Des mots précieux, fragiles et puissants, agiles comme des acrobates, mélancoliques ou comiques, en apparence légers et pourtant profonds.
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"Huis clos" au Théâtre de l'Atelier jusqu'au 18 mars
Un seul acte, efficace et foudroyant.
Huis clos écrit par Jean-Paul Sartre en 1943 est une claque, née de l’existentialisme sartrien, qui atteint sa cible avec une exactitude bouleversante et une puissance indiscutable, raisons pour lesquelles cette pièce est celle la plus jouée de toute l’œuvre théâtrale de Sartre.
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Les Pâtes à l’ail sur la Scène Parisienne jusqu’au 30 décembre 2019
Monter sur scène est une sorte de défiance à l’égard de la télévision dans notre paysage culturel qui a toujours autant de mal à tisser des liens entre les genres. C’est le pari que s’est lancé Bruno Gaccio, l’auteur à succès notamment des cultissimes Guignols de l’Info, faiseur d’idées et de talents des grandes heures de Canal (à un époque où le « + » ne se prononçait pas), renoue avec cet inconfort et cette ultime expérience du direct parfait en remontant sur scène dans «Les pâtes à l’ail», quarante-ans après avoir quitté les planches du café-théâtre.
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La vie de Galilée jusqu’au 9 octobre à La Scala
Nous sommes à la fin d’un monde... Pour beaucoup d’entre nous, c’est l’impression que nous avons : les dérives de la mondialisation, le réchauffement climatique, les guerres terroristes, cyber attaques et autres Big Brother are watching us. Un monde s’éteint pour laisser place à un autre, dans le meilleur des cas. Les changements qui s’opèrent sont difficiles à appréhender et souvent violents à vivre. Pour toutes ces raisons la pièce La vie de Galilée de Bertolt Brecht s’inscrit dans notre actualité. L’histoire est un éternel recommencement et l’obscurantisme trouve toujours une manière de s’y infiltrer pour étendre son ombre.
Rendez-vous donné à La Scala.
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Petit éloge de la nuit, jusqu'au 30 juin à La Scala - Paris
Celui qui a fait de son prénom un nom a l’air heureux, ses quatre-vingt cinq ans l’ont auréolé d’une tignasse blanche qui lui donne un air de grand sage. Pourtant le grand blond, dès qu’il se déplace, est tel qu’il a toujours été, souple et malicieux. Pierre Richard entre sur la scène de La Scala, comme un cheval de course habitué à franchir des obstacles, il parcourt la vaste estrade de long en large avec l’impatience du boxeur sur le ring qui ne craint pas les coups. Le public trépigne, attend le moindre sautillement de l’acteur pour éclater de rire, pourtant il n’en est rien, l’intention de « Petit éloge de la nuit » est autre…
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PIERRE-AUGUSTE RENOIR, MON PÈRE par Marcel Maréchal au Théâtre du Poche-Montparnasse
En 1996, j’ai découvert Marcel Maréchal pour la première fois sur scène dans « En attendant Godot » de Samuel Beckett entouré de Pierre Arditti, Jean-Michel Dupuis et Robert Hirsch au Théâtre du Rond-Point. Ce fut dingue ! Un chef d’œuvre servi par une distribution magistrale. Cette fois-ci au Théâtre de Poche-Montparnasse, Marcel Maréchal est seul en scène, il s’attache à un texte ou plutôt à un homme, le peintre impressionniste Pierre-Auguste Renoir, dans la lecture de : "Pierre-Auguste Renoir, mon père".
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"Tchékhov à la folie ! "La demande en mariage" et "L’Ours" au Poche-Montparnasse jusqu’au 14 juillet
Le dramaturge russe Anton Tchékhov disait qu’il écrivait des "comédies", pourtant le contexte de ses œuvres n’était pas toujours du registre de l’amusement… Les deux courtes comédies « Une demande en mariage », puis « L’ours », font exception, ce sont des pièces de jeunesse de Tchékhov, véritablement drôles.
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Le monte-plats au Théâtre du Lucernaire
L’attente. Comédiens et spectateurs sont enfermés dans un sous-sol aux murs aveugles. Harold Pinter laisse filer un dialogue aux mots simples et aux silences syncopés. C’est un échafaudage de répliques brutes, un rien dépouillé à l’enchevêtrement extrêmement sophistiqué.
La salle Noire du Lucernaire a le nom adéquat, ambiance série noire... -
L'Avare au Théâtre du Ranelagh
AGENDA : supplémentaire exceptionnelle le mardi 17 avril à 14h au Théâtre du Ranelagh ( tél. 01 42 88 64 44). Lire l'article ICI
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Reprise de Shaman & Shadoc dès le 23 mars au Lavoir Moderne Parisien
Excellente et détonante comédie existentielle et solitaire en deux acteurs, une ombre et quelques tableaux, découverte en 2017 au Théâtre Essaïon.
La reprise est annoncée en mars au Lavoir Moderne Parisien.
"Shaman et Shadoc sont sur un banc. Sale endroit pour une rencontre. Qui est qui ? Qui veut quoi ? Deux solitudes, une ombre, des rongeurs. Et puis ces fantômes qui remontent à la gorge. Une fable tragico-immobilière à déguster entre noix et comté."
Réservation ICI Lire l'article
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ADIEU MONSIEUR HAFFMANN au Petit Montparnasse
Paris, 1942. Le port de l’étoile jaune est obligatoire pour les juifs. Plus de 13 000 juifs sont arrêtés lors de la rafle du Vel d’hiv'. Joseph Haffmann fait quitter Paris à sa femme et ses enfants, puis il cède la direction de sa bijouterie à son employé, Pierre Vigneau. Haffmann demande à Vigneau de bien vouloir le cacher dans la cave en attendant que la situation se calme. Pierre Vigneau accepte, en échange il émet une étrange requête auprès de Joseph Haffmann...
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"Je ne suis pas une arme de guerre" jusqu'au 26 février au Petit Théâtre du Gymnase
« Je ne suis pas une arme de guerre » est un projet collectif inspiré de la chronique tenue par Sevdije Ahmeti*, militante albanaise des Droits de l’Homme, durant la guerre au Kosovo. Aujourd’hui, le conflit a cessé au Kosovo, la jeune République fête ses dix ans cette année. En 2018, en Syrie, au Yémen, en Birmanie, en Ethiopie, … les civils sont les premières victimes des conflits, en particulier les femmes. Le conseil de l’ONU traite « de l’impact disproportionné et tout à fait particulier des conflits armés sur les femmes » (résolutions 1325 et 1820). Les violences sexuelles faites aux femmes sont utilisées comme une arme de guerre, sorte d’immonde rouleau compresseur qui marque pour l’éternité les «purifications ethniques».
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"Eloquence à L'Assemblée" au Théâtre de l'Atelier, puis en tournée
Au cinéma dans Polisse, Max, Le Bal des actrices, Les Seigneurs ou bien L’amour dure trois ans, entre autres, Joeystarr a convaincu en jouant sur toutes les octaves qu’un large public ne soupçonnait peut-être pas au départ. Appât savoureux des médias people dès qu’il est question de ses frasques et débordements en tout genre, Joeystarr est aussi un homme concerné et engagé, militant LCR parfois et fervent antiraciste toujours : l’artiste est un lutteur insatiable.
Entrer en scène au Théâtre de l’Atelier est pourtant un des plus grands défis que s’est lancé Joeystarr. A entendre l’enfant terrible du rap lorsqu’il interpelle un spectateur indiscipliné : « hé ? gars ! Pourquoi tu parles ? Au cinéma tu parles à l’écran ? Bah non ! Alors ? Là c’est pareil : tu parles pas », le respect pour ces planches et l’humilité du comédien sont bien perceptibles : le Théâtre ce n’est pas du cinéma…
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« Traîne pas trop sous la pluie », Richard Bohringer au Théâtre de l’Atelier
Créé en 2010 au Théâtre de l’Européen à Paris, Traîne pas trop sous la pluie est aujourd’hui sur la scène du Théâtre de l’Atelier pour 30 représentations exceptionnelles.
Foudroyé par la maladie alors qu’il jouait J’avais un beau ballon rouge avec sa fille Romane, Richard Bohringer est un rescapé. L’homme revient de loin, du fin fond des arrières salles des bistrots de la banlieue parisienne, des très obscurs faubourgs de Harlem et encore plus loin de sa vibrante et adorée Afrique. C’est tout cela qu’il nous raconte, avec ses mots. Seul en scène.
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"VOLPONE ou le Renard" de Ben JONSON au Théâtre de la Madeleine
Ben Jonson et William Shakespeare étaient amis, et rivaux, ils ont en commun une modernité qui, sur le modèle de la tragédie grecque, rend le texte accessible et compréhensible par tous.
De remarquables comédiens, très bien distribués, s’appliquent sur la scène du Théâtre de la Madeleine à divertir un public tout de suite conquis dès les premières répliques. Roland Bertin est Volpone, sans concession aucune, ce grand comédien se jette corps et âme dans les méandres de ce personnage odieux et sans scrupule. Et comme la sauce prend, emporté par le texte, Roland Bertin en rajoute, des tonnes et des tonnes, sans filet… et c’est parfait. Nicolas Briançon, quant à lui, est un habile et formidable Mosca, subtil et gracieux il délie la trame de la farce sur laquelle une troupe de comédiens épatants s’exercent et remportent la démonstration avec brio. La mise en scène de Nicolas Briançon, très classique, est juste et laisse parfois entrevoir les meilleures pages du théâtre de boulevard. Les textes sont bien dits, les déplacements sont fluides, la musique est bien choisie, le tableau est réussi. Il s’agit de théâtre, les traditions très anciennes de cet art sont ressuscitées ou revues, quelques danseurs illustrent le propos, le décor, aussi sombre que les personnages, se modifie au gré de l’histoire, et, les postiches des comédiens renouent avec la tradition de la commedia del arte.
Volpone est sans aucun doute une des pièces programmées, par les théâtres privés parisiens, à ne surtout pas manquer.Laurence Caron-Spokojny
Une pièce de Ben Jonson - Mise en scène par Nicolas Briançon
Adaptation Nicolas Briançon et Pierre-Alain Leleu.
Avec Roland Bertin, Nicolas Briançon, Anne Charrier, Philippe Laudenbach,Grégoire Bonnet, Pascal Elso, Barbara Probst, Matthias Van Khache et Yves Gasc. Décors Pierre-Yves Leprince. Lumières Gaëlle de Malglaive. Costumes Michel Dussarat. RESERVATION ICI.