Encore une fois, la scène du Studio Hébertot offre une expérience inoubliable. L’inclinaison de l’espace réservé aux spectateurs, avec ses fauteuils en espalier, paraît presque se pencher vers la scène, pour mieux entendre, mieux voir, mieux ressentir presque toucher les artistes. Enveloppantes et mystérieuses, des fumées éparses calfeutrent l’ambiance d’une cave dans laquelle côtoient des caisses d’œuvres d’art, qui semblent avoir été emballées à la hâte, et un drapeau nazi. Dans ce lieu, Mlle Fischer (Sylvia Roux) attachée culturelle allemande donne rendez-vous à Picasso (Jean-Pierre Bouvier).
La genèse : 1939-1945, la guerre. Alors que les hommes sont au front, les femmes travaillent, elles font tourner l’économie du pays. Dans les usines et les bureaux, elles s’activent pour que notre société ne s’effondre pas malgré le chaos. Cette nouvelle, et courte, « indépendance » a du goût, celui de la liberté.