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Le Songe d'une nuit d'été à La Cartoucherie jusqu'au 2 avril

le songe d'une nuit d'été,theatre de la véranda,lisa wurmser,cartoucherie,laurence caronOn ne va pas assez souvent à La Cartoucherie !

Sous l’impulsion première de sa mère nourricière Ariane Mnouchkine depuis 1964, l’ancienne réserve de poudre et munitions du Château de Vincennes demeure un des berceaux créatifs des plus intéressants.

« Le Songe d’une nuit d’été » de William Shakespeare se joue Salle Copi jusqu’au 2 avril. Rien de très nouveau qu’une œuvre de Shakespeare jouée en ces lieux déjà si fortement emprunts des grands auteurs.
En 1996, j’avais eu la chance de découvrir cette même œuvre interprétée par la formidable et acrobatique troupe belge « Les Baladins du Miroir ». Plus de vingt ans après, je découvre un nouveau songe, cette fois par la troupe du Théâtre de la Véranda

Au pays des merveilles

La vie est une succession de rêves rythmés par quelques rares réveils. Le réel est bien pâle comparé aux songes. Et, ce sont ces songes qui plaisent au metteur en scène Lisa Wumser, ce qu’il y a autour des rêves est dérisoire. Ainsi, la Reine Hippolyta (Marie Micla) se transforme en une déesse Titania totalement fantasque, le Roi Obéron (John Arnorld) en un Thésée doux dingue extravagant en diable, Bottom (Christian Lucas) est aussi un très inventif Pyrame, l’épatante Quince (Flore Lefebvre des Noëttes) est un ‘mur’ magnifique et déluré, l’éperdu Démétrius (Adil Laboudi) est un Lion génialement ravagé et cætera et cætera… Sans craindre les grands écarts, et comme il est d’usage dans le Théâtre antique, les comédiens revêtent plusieurs rôles, deux, trois et même parfois quatre. Sur la musique savamment placée de Laurent Petitgand, les marionnettes et les masques de Pascale Blaison enveloppent les spectateurs dans un univers fourni de mille petites inventions. 
Les dieux et leurs serviteurs sont d’attentifs farceurs qui n’hésitent pas, à grands renforts de burlesque, à secouer les spectateurs de rires. Certains comédiens se font remarquer par leur sophistication de jeux extrême, c’est le cas pour Christian Lucas et Flore Lefebvre des Noettes dont les rôles de compositions sont des délices, et aussi pour Jade Fortineau, éblouissante Héléna

J’ose émettre quelques bémols sur les costumes et le décor, mais il est aisé de les oublier tant la créativité des comédiens, selon la mise en scène colorée de Lisa Wumser, sont inventifs et fantasques. Les spectateurs sont emmenés, non pas sous le chapiteau d’un cirque comme la structure scénique semble vouloir le figurer, mais bel et bien sous une canopée étoilée où nymphes charmantes, fleurs psychédéliques, fées mutines et farfadets malins exercent leurs charmes la nuit de la Saint-Jean. Un ensorcèlement. A voir sans tarder par tous.

Laurence Caron

de William Shakespeare
 mise en scène Lisa Wurmser, 
texte français Jean-Michel Déprats
 (éditions Folio Théâtre)

Hermia aime Lysandre, et refuse d’épouser le prétendant que son père lui destine, Démétrius, lui-même courtisé par Héléna. Les amants fuient dans la forêt. Parallèlement, des artisans répètent une pièce qu’ils joueront pour le mariage du duc d’Athènes avec la Reine des Amazones. Au clair de lune, tous vont entrer dans le royaume des fées et de leurs souverains : Titania et Obéron dont la querelle trouble la nature. Obéron demande à son génie, Puck – qui a le pouvoir de commander aux phénomènes naturels – de déposer un philtre d’amour sur les yeux des personnages. S’ensuit une série de méprises… jusqu’au petit matin où Puck rétablit la concorde entre les couples respectifs. Le Songe d’une nuit d’été, première grande comédie de Shakespeare, fait référence à la Saint-Jean et aux festivités champêtres. La virtuosité de l’enchevêtrement des intrigues multiples, l’atmosphère onirique et les jeux de miroir créés par l’image du théâtre-dans-le-théâtre, font de cette pièce un véritable enchantement. Les facéties de Puck, le magicien, régénèrent le monde ; les sortilèges d’Obéron rétablissent l’ordre de l’univers.

La pièce s’achève en réjouissances et en hymne à la fécondité.

Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer

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