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EXPOSITIONS & MUSEES - Page 3

  • DYNAMO : un feu électrique et coloré embrase le Grand Palais jusqu’au 22 juillet

    dynamo,grand palais,julio le parcAu début du XXème siècle, de nombreux courants artistiques se sont éloignés des codes établis de la représentation d’une œuvre, pour aller expérimenter la source de nos sensations premières, la vision, c’est alors que la contemporanéité de l’art a pris radicalement son envol.

    Cent quarante deux artistes sont représentés dont le formidable et maître absolu (à mes yeux) Julio Le Parc déjà encensé entre ces lignes lors de son exposition au Palais de Tokyo cette année.

    Emportés par le rythme trépidant et si riche de DYNAMO, nos précieux yeux sont mis à l’épreuve dans ce voyage extraordinaire, peuplé de néons, flashs et autres clignotants aux lignes courbes ou anguleuses. 

     

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    Le Grand Palais se fond en véritable lieu d’exposition contemporain jusqu’à sa terrasse. Le parcours de l’exposition est ludique, les allées regorgent d’œuvres aux allures de trouvailles ingénieuses. Ce gigantesque cabinet de curiosité révèle des phénomènes qui peuvent mener jusqu’à la perte d’équilibre, des ballets de faisceaux fauchent le rythme de vos pas pour les emmener danser sur des crépitement de flashes. Quelques monochromes rivalisent avec des installations luminescentes, les miroirs argentés se déplacent et enveloppent le curieux pour enfin le diriger vers de somptueux mobiles de Calder, histoire de calmer les esprits avant le retour à la réalité…

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    L’expérience visuelle est telle qu’il ne faut pas craindre de se considérer un peu comme dans la peau d’un rat de laboratoire, mais c’est ce qui est appréciable. Cet enveloppement cinétique de nos sens devrait être prescrit de façon curative afin de nous libérer de toutes formes de préjugés face à l’art contemporain, une sorte de cure de jouvence.
    A ce propos, les enfants ne s’y trompent pas : ils s’éclatent !

    Laurence Caron-Spokojny


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    ZYLVINAS KEMINAS
    (Lituanie, 1969)

    "Beyond the Fans"

    De l'ordre du sublime, l'éphémérité extrême de ces bandes magnétiques qui restent en suspension dans l'air, tenues par le brassage de l'air du ventilateur, forment un ballet délicat... 

    © Photos : L.Caron-Spokojny


    Dynamo, un siècle de lumière et de mouvement dans l’art 1913-2013, Galeries nationales du Grand Palais Sur près de 4000m2, l’exposition montre comment, de Calder à Kapoor, de nombreux artistes ont traité les notions de vision, d’espace, de lumière et de mouvement dans leurs œuvres, en réalisant souvent des installations dans lesquelles le visiteur est partie prenante : les atmosphères chromatiques et changeantes d’Ann Veronica Janssens, les miroirs kaléidoscopiques de Jeppe Hein ou les réalisations in situ de Felice Varini.

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  • Le meilleur plan du dimanche matin !

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    La Galerie des Impressionnistes du Musée d'Orsay est sans aucun doute une des plus belles expositions à voir dans Paris... peut être la plus belle. 

    La palette sobre et à la fois colorée, de l'architecte Jean-Michel Vilmotte, et, les structures métalliques, de Victor Laloux, qui ont marquées les années 1900 laissent s'exprimer les oeuvres des Maîtres. 
    Manet, Cézanne, Degas, Pissarro, Renoir, Van Gogh, Caillebotte, Sisley,... se rejoignent dans un enchaînement mélodique pour réenchanter le visible et laisser voir l'invisible. Tout est là, les codes de l'art contemporain sont clairement démontrés.
    La visite de cette galerie est un rendez-vous à renouveller tout au long de l'année, afin de ne pas se laisser distraire et se rapeller l'essentiel.  

    Laurence Caron-Spokojny

    ACTUELLEMENT A ORSAY : "L'Ange du Bizarre", une exposition  fascinante et étrange d'oeuvres qui ont puisées leurs sources à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre notamment avec l'essort de la littérature gothique. Très beau, seulement un peu macabre... vraiment flippant !


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  • Les lumières de Julio Le Parc

    Comme j'aime ce lieu ! Les allées du Palais de Tokyo s'entrecroisent telles des rues, des étages, des dédales, des recoins, un désordre harmonieux, résolument urbain, en expansion constante. La grisaille d'un parking de supermarché de banlieue ou la blancheur d'une galerie contemporaine se suivent pour s'évanouir dans des douves sombres aux formes arrondies. On pose ses valises à l'entrée, avenue du Président Wilson, l'idée est de se perdre, la ballade est aléatoire, tout oublier donc, puis s'en échapper, respirer le grand air (...de Paris) léger, riche et ébloui. Ce vaste chantier accueille (entre autres artistes inventifs), jusqu'au 13 mai 2013, les installations et créations lumineuses du (par conséquent très lumineux) Julio Le Parc dans l'écrin attendu de l'exposition SOLEIL FROID.

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    Vue du vernissage de Julio Le Parc, lundi 25 février. © Photo : Didier Plowy  


    Parfaitement mises en scène, les oeuvres de Julio Le Parc s'épanouissent sur un parcours à la fois ludique (les enfants et ados adorent) et initiatique. Il s'agit ici de prendre une leçon radicale d'art contemporain, pourrait-on dire une révision des bases classiques de l'art contemporain ? Soit. De 1950 à aujourd'hui, l'artiste nous en met plein les yeux, cela flash, clignote, déstabilise, ennivre, perturbe, distrait, interroge, enfin c'est beau ! Quelquechose d'inédit, et à la fois très familier, se passe.
    Une chance, pour cette fois, que Julio Le Parc soit exposé au Palais de Tokyo : pour l'anecdote, cette artiste engagé, fervent défenseur des Droits de l'Homme, avait refusé en 1972 une rétrospective au musée d’Art moderne de la Ville de Paris en la jouant à pile ou face...
    © Laurence Caron-Spokojny

    "D’une manière générale, par mes expériences, j’ai cherché à provoquer un comportement différent du spectateur (...) pour trouver avec le public les moyens de combattre la passivité, la dépendance ou le conditionnement idéologique, en développant les capacités de réflexion, de comparaison, d’analyse, de création, d’action." 
    Julio Le Parc 
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  • Marc Chagall, Entre guerre et paix, Musée du Luxembourg

    Il y a une exposition à ne pas manquer cette année. 
    Il y a un homme à connaître ou à redécouvrir. 
    Il y a une histoire d'amour entre un grand artiste et la vie, dont il faudrait s'inspirer. 
    Il y a un lieu à visiter, et vous avez jusqu'au mois de juillet 2013. 
    Il y a l'exposition des oeuvres de Marc Chagall, entre guerre et paix, au Musée du Luxembourg.  

    Informations ICI

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  • Du 27 mars au 30 avril 2013, la galerie Sakura (Paris Bercy Village) présente l’exposition « After The Final Curtain ».

    matt lambros, galerie sakura,photo

    © Matt Lambros -  “Proctor’s Palace Balcony”

    Pour la première fois en France, près de 20 tirages de l’artiste Matt Lambros dévoileront la beauté cachée des cinémas américains en déshérence (cliquer sur la photo pour découvrir ces splendeurs).

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  • La nouvelle foire internationale d’art contemporain Espace Cardin - Paris 8ème - 11 au 13 janvier 2013


    La NEW Art Fair est la nouvelle foire internationale d’art contemporain qui propose de commencer l’année avec un regard neuf sur l’art d’aujourd’hui. 

    Tout est nouveau : son concept pensé pour les acheteurs, sa programmation internationale (25 galeries) et ses services innovants. 

    Toutes les informations sur cette manifestation sont ici.

    A Noter pour ce week-end : Des ateliers artistiques pour les 4-12 ans seront animés par le Musée en Herbe à l’intérieur de la foire le samedi 12 janvier et le dimanche 13 janvier 2013 à 14h30 et 17h30. 

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  • "Bêtes de sexe, la séduction dans le monde animal" : une expo à se poiler de rire en famille.

    bêtes de sexe,palais de la découverte,isabella rossellini,green pornoLa fameuse, incontournable et somptueuse, expo Edward Hopper au Grand Palais restera rêvée. Après avoir fait la queue pendant 1h30, un dimanche matin, pour finalement renoncer car il y avait encore 1h00 d'attente - nous nous sommes rendus à quelques enjambées de là au Palais de La Découverte.

    Le Palais de La Découverte est tout de même sinistre. Ce temple scientifique a vraiment besoin d'un coup de jeune, ne serait-ce qu'un bon coup de peinture, pourtant cet espace est toujours aussi intelligemment bien distribué pour enfants curieux et parents attentifs. Les innombrables expos, et leurs machines inventives sur lesquels les enfants de tous âges défoulent leur soif de savoir, sont évidemment à parcourir, si vous ne les connaissez pas déjà.

    L'exposition du moment "Bêtes de sexe, la séduction dans le monde animal" est à voir absolument, elle est à la fois drôle et imaginative. La richesse documentaire, en références et en expériences, a les attraits pour passionner adultes et enfants.
    Le must, sans contexte, est la diffusion de ces pastilles admirables "Green Porno" inventées par Isabella Rossellini qui dépasse son rôle de comédienne pour devenir plasticienne et nous initier aux pratiques sexuelles des animaux et insectes. L'univers burlesque et déjanté d'Isabella Rossellini dans "Green Porno" (produit en 2008) est remarquablement intelligent, le rythme de ces petites fenêtres psychédéliques enrichi considérablement l'exposition qui sans cela resterait définitivement attristée par l'ambiance pesante du lieu. 

    Laurence Caron-Spokojny

    Toutes les infos ICI.

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  • Histoire de voir, show and Tell, à La Fondation Cartier

    Il faut se précipiter à la Fondation Cartier pour admirer l’exposition « Histoire de voir, show and Tell » avant le 21 octobre. Les artistes exposés proposent un étonnant voyage des contrées australes aux rives de l’Amazone, des plages caribéennes aux quartiers de Tokyo, le monde entier s’exprime.

    Le langage est vif, spontané, authentique. L’art redevient compréhensible (au cas où vous auriez perdu le fil, ce qui arrive lorsqu’il s’agit d’art contemporain), brut ou sophistiqué, il raconte une histoire, souvent des souffrances, des guerres ou bien des catastrophes naturelles, mais aussi des mariages, des naissances et des joies.
    Ces artistes dont on dit «qu’ils n’ont pas suivi de cursus artistiques classiques» touchent juste, le symbolisme des couleurs, les matériaux utilisés, la vélocité du tracé, il y a quelque chose qui relève de la musique (world music évidemment) dans ces expressions picturales et sculpturales.

    Juste avant d’arpenter les allées de la FIAC, je vous recommande vivement ce voyage à la rencontre des origines. Ces œuvres, dites « naïves », qui démontrent que l’art tout entier est uniquement l’expression de l’âme humaine, vous invitent à comprendre qu’il s’agit ici de réenchanter notre vision du monde, en toute simplicité... La fondation Cartier y est parvenue.

    Laurence Caron-Spokojny

    Première visite ici : Fondation Cartier

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  • Fabrice Hyber au Palais de Tokyo

    « Ce n’est pas facile d’avoir de l’humour quand on est un artiste. Un artiste doit être très ennuyeux. Avoir un peu d’humour, ne pas se prendre au sérieux, ou pouvoir simplement en rigoler, ce n’est pas perçu comme quelque chose de tout à fait correcte pour un artiste. Je pense qu’au contraire, c’est être sérieux qui est vulgaire ». Fabrice Hyber.

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    (Matières Premières)

    Tout est dit.
    Comme j’aime ce texte de Fabrice Hyber qui inaugure le magazine du Palais de Tokyo (automne 2012) pour l’exposition « Les dérives de l’imaginaire ». Voici un artiste dont l’œuvre est touchante, définitivement tendre et poétique. Ici, le cycle de la vie, plus précisément celui de la nature, est symbolisé par un nuage vaporeux (véhicule extraordinaire et stellaire) rattaché à la Terre, par des filaments de pluie argentés… c’est une définition, la mienne, après tout symbolisez comme il vous plaira ce que vous voyez. Tout ceci est très beau et c’est très agréable à distinguer au milieu de ces multitudes de propositions contemporaines aux arguments souvent obscures. Non, à nouveau il ne s’agit pas ici de mettre à rude épreuve l’esprit pour en arracher des suppositions tortueuses ; l’univers de Fabrice Hyber montre ce qu’il y a derrière le rideau, l’œuvre (ou la vie) en plein épanouissement, tout en laissant le rêve conserver son rôle et sa vision fantasque nous engloutir.

    Une toile monochrome rouge est un condensé de rouge à lèvre, comme les boîtes de soupes de tomates d’Andy Warhol, on peut y révéler une forme de dénonciation, une ironie, pourtant cet artiste-là n’est pas si sombre, il est plutôt joyeux, un genre de poète de l’abstraction qui nous donne à voir (sans nous imposer de réflexion, chacun a le droit d’en faire ce qu’il veut) une définition de l’art, une vision, la vie.
    Trêve de verbiage. Allez faire un tour le pas léger, les mains dans les poches, le sourire aux lèvres et en sifflotant, au Palais de Tokyoallez vous perdre dans ces toiles accumulées et accrochées comme du linge au soleil.
    Partez à la rencontre de Fabrice Hyber.

    Laurence Caron-Spokojny

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  • C'est la rentrée !

    la biennale de la crétaion des arts décoratifs,le dessein du geste,artist toy makers,la fête des puces,le festival rue-stick puteauxCeci n'est pas une nouveauté, la période se répète chaque année. Depuis le temps nous devrions être rodés, de plus cette accélération grossière du temps prend toute sa démesure avec la rentrée scolaire, si vous voyez de quoi je parle... L'humeur est électrique.

    Pendant ce temps les Colonnes Morris se bardent d'affiches de spectacles, le périphérique est cerné de bâches publicitaires, les billeteries ronronnent, les expos s'accrochent à tous vents, ... les boîtes mails explosent. Pour éclaircir ce ciel culturel bien chargé, j'ai noté : La Biennale de la Création des Arts Décoratifs, Le Dessein du Geste à l’Hôtel de Ville de Paris, l'expo "Artist toy makers" à Lons-Le-Saunier et la fête des Puces de Saint-Ouen...

    J'enquête afin de vous livrer ici mes premières impressions.

    A noter tout de suite :
    Le festival Rue-Stick Puteaux revient les 15 et 16 septembre 2012. Le public pourra découvrir toutes les formes d’expression artistique du street-art. Ce sont près de 60 artistes qui investiront les rues de Puteaux pour y créer de nombreuses œuvres collectives. Tout un panel de disciplines représentées : graffiti, Cellograff, collage, pochoirs, light painting ainsi que des projections de documentaires, une exposition de peinture et des ateliers de customisation. (entrée libre). 

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  • Daniel BUREN, MONUMENTA 2012

    Pas d'atelier, pas d'attache, rien de matériel en somme… Daniel Buren est un artiste libre. 
Il crée sur place, une forme de street-art. Je me demande si cette liberté, si visible dans son travail, s'est affirmée avec le temps grâce à l'expérience, ou bien s'il a toujours été ainsi ...   

    S0040504.JPGÀ sa décharge, la grande nef du Grand Palais est certainement un des lieux les plus inspirants qui soit. Cependant, les dimensions du lieu et son écho quasi-mystique peuvent aussi paralyser un probable élan créatif. Le pas ne doit pas être hésitant : il faut quand même le faire, et même être sacrément gonflé ! Ego surdimensionné de l'artiste ? Mégalomanie ? Folie des grandeurs ? On s'en moque. C'est BEAU à vous couper le souffle. Une démonstration évidente que je ne m'aventurais pas à vous décrire ici bas, ce serait dommage, il faut y aller.
    Le succès de l’artiste et la renommée du lieu obligent à se lever tôt, les portes ouvrent à 10h, présentez-vous à 9 h 30, lâchez très généreusement 5 euros (gratuit pour les enfants), patientez et entrez !
    Timidement d’abord, puis épaté, réjouie, enfin heureux, rien de plus à en dire, c’est une explosion de couleurs, une vague lumineuse qui inonde toute l’atmosphère, en quelque sorte : une définition picturale du bonheur. 

    Laurence Caron-Spokojny 

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  • Helmut Newtown au Grand Palais

    Aux commandes la photographe Alice Springs ou plutôt Madame June Newtown qui, pour cette rétrospective au Grand Palais, est commissaire de l'exposition. 

    Les salles qui accueillent l'exposition semblent étroites comparées aux oeuvres colorées ou noir et blanc du maître absolu de la photo de mode. Cette mode est un prétexte, un support, Helmut Newtown s'attache ici à dévoiler son art. helmut newtown,grand palais
    Des tas de photos presque toutes reconnaissables, des polaroïds éparpillés dans lesquels on aimerait pouvoir fouiller, des icônes de la mode, des stars toujours en vogue, des mises en scène insensées, des poses sophistiquées, des courbes voluptueuses et des lignes parfaites… Le beau, plutôt la beauté de la femme, est dans son oeuvre le plus connu et reconnu. La femme s'est déjà libérée, là elle s'incarne, elle s'expose nue, puissante, chic et souveraine. Les formats verticaux des tirages s’élancent, le regard placé très haut des mannequins et leur assurance de prédatrice, que l'on attribuait autrefois aux hommes, mais ça c'était avant l'ère Newtown, laissent cette impression étrange d'être spectateur d'une oeuvre monumentale sans trop savoir comment l'expliquer.
    Avec une précision d’horloger et une volonté farouche d’extraire l’essence même des choses, Helmut Newtown a figé une époque, ses révolutions, ses victoires et ses excès. Une vision juste, sans compromis, qui, comme le smoking d’Yves Saint-Laurent, est à jamais indémodable.

    Laurence Caron-Spokojny

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  • Il y a des sorcières à la Poste...

    Du 23 novembre 2011 au 31 mars 2012, à l'Adresse Musée de la Poste se tient une étrange exposition consacrée aux sorcières et aux mythes. 

    Socières Mythes et réalités

    Remarquablement bien illustrée, cette exposition retrace l'histoire de la sorcellerie à travers des anecdotes historiques, et, des traces ou reliques symptômatiques d'une époque obscure qui semble parfois s'étirer jusqu'à nos jours....

    Plus qu'une exposition, il s'agit  d'une lecture de l'histoire et des conclusions que l'on peut en tirer. 

    Incontestablement, le procès de la sorcellerie, fait généralement aux femmes, est le symbolisme d'une misogynie efficace.

    Quant aux Belzébuth, Asmodée, Astaroth et cie, ils dépassent l'orchestration initiée par la religion, cette matière protéiforme serait aujourd'hui le territoire préféré de l'ensemble de nos psychiatres. 

    Des  amulettes, de la vidéo, des peintures, des costumes, des grigris, des affiches de cinéma, des croix salvatrices, des poupées estropiées, des diables grimaçants sont mis en scène : voici des preuves irréfutables ! Il y a de quoi faire peur, il y a de quoi amuser. Mais ce qui est certain, c'est l'intérêt manifeste de cette exposition qui parvient à nous interpeller sur un "je ne sais quoi de déjà vu...", nous, visiblement toutes un peu sorcières...

    Laurence Caron-Spokojny

    A noter :  l'album de l'exposition est une véritable bible, il fait revivre l'ensemble des découvertes de cette exposition, il est en vente à la boutique (24 euros).

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  • "Danser sa vie"; art et danse de 1900 à nos jours...

    Le titre "Danser sa vie" est emprunté à la danseuse Isadora Duncan, pionnière de la danse moderne : « Mon art est précisément un effort pour exprimer en gestes et en mouvements la vérité de mon être. (...) Je n’ai fait que danser ma vie », explique-t-elle dans son ouvrage Ma vie, publié en 1928.


    Le Centre Pompidou consacre une exposition sans précédent aux liens des arts visuels et de la danse, depuis les années 1900 jusqu’aujourd’hui. Sur plus de deux mille mètres carrés sont présentées près de 450 œuvres : des chefs-d’œuvre de l’art du XXème siècle, de Matisse à Warhol; des chorégraphies qui marquèrent des moments clefs d’un siècle de danse, de Nijinski à Merce Cunningham ; et des œuvres d’artistes contemporains inspirés par la danse, d’Olafur Eliasson à Ange Leccia.

    À travers un parcours en trois actes, l’exposition montre la passion de l’art et de la danse pour le corps en mouvement.

     

    Au Centre Georges Pompidou, du 23 NOVEMBRE 2011 - 2 AVRIL 2012, galerie 1, niveau 6


    A noter, aujourd'hui, dans les Inrockuptibles, le programme complet de VIDEODANSE, en complément de l'expo. 

    De l'expressionnisme au flamenco, en passant par les danses hip-hop, indienne ou orientale, la danse contemporaine s'inscrit entre les styles pour que surgissent des figures improbables et que se crée une communauté inédite.

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  • Musée Carnavalet, le roman de Paris

    Voici un Musée, dont on parle peu et que très peu connaisse, pourtant ici coule la véritable source de jouvence de Paris.musée carnavalet,laurence caron-spokojny,exposition

    Depuis 1880, Paris a son musée en plein coeur, du très charmant et non moins très fashion, quartier du  Marais. Cette initiative du baron Haussmann choisie l’hôtel Carnavalet afin d’abriter les témoignages de l’Histoire de Paris. Bâti en 1548, l’édifice fut remanié au XVIIe siècle par François Mansart, Madame de Sévigné y vécut de 1677 à 1696. Carnavalet occupe également, depuis 1989, l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau bâti en 1688 par Pierre Bullet ;  on comprend alors pourquoi la perte de repère est totale quand on passe d’une aile à l’autre de ces deux hôtels particuliers. 

    musée carnavalet,exposition,laurence caron-spokojnyDans des décors d’origine ou reconstitués, le visiteur entame un voyage à travers le temps, les époques se succèdent en dévoilant ce qu’elles ont de plus intime. Des panneaux de bois ornementés, des peintures, des sculptures, des maquettes, des faïences, des tapisseries monumentales, des bustes, des horloges et des meubles admirables, tout est là, presque «dans son jus», et la légère odeur de «renfermé» ajoute un charme indescriptible.
    L’ombre furtive de Marcel Proust frôle un mur et Marie-Antoinette suggère d’offrir des brioches au peuple, la Marquise de Sévigné n’en finit pas d’écrire sa correspondance alors que Juliette Greco prend la pause, Robespierre échafaude de nouveaux plans machiavéliques tandis que Madame de Récamier lance une oeillade insolente, le charisme de Marat est un peu troublant... Personnages célèbres ou inconnus, ils ont vécu, marqué et souvent orienté l’histoire de la capitale.

    musée carnavalet,exposition,laurence caron-spokonyAprès un rapide coup d’oeil aux jardins somptueux pour lesquels nous nous promettons de revenir, les enfants affichent quelques signes de fatigue : déjà deux heures de visite. Pourtant il y a encore l’Orangerie, restaurée depuis une dizaine d’années, et ses collections préhistoriques et gallo-romaines, ce sera pour la prochaine fois...
    A l’image de Paris, il faudrait toute une vie pour visiter l’ensemble de la collection du Musée Carnavalet. 

    Parisiennes, parisiens, montrez patte blanche à l’entrée du Musée Carnavalet, votre pedigree ne s’en trouvera que plus remarquable. Quant aux autres, si vous souhaitez déchiffrer, un peu, les codes de la belle assurance de ces parigots, vous trouverez ici les principaux indices...
    Laurence Caron-Spokojny 

    musée carnavalet,expositions,laurence caron-spokojnyLe Musée Carnavalet comprend également la Crypte Archéologique du Parvis Notre-Dame, musée de site qui présente l’évolution de la ville de l’Antiquité à nos jours, et les Catacombes de Paris, où, à 20m sous le sol, le visiteur découvre les carrières de pierre , qui ont permis de construire l’habitat des Parisiens depuis l’époque gallo-romaine, et l'ossuaire, conçu au début du XIXe siècle, pour accueillir les ossements de 7 à 8 millions de Parisiens. 

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  • La Jeune Création 2011 est au CENTQUATRE

    Dimanche, 11h du matin, nous entrons dans le 19ème arrondissement, quel bonheur de traverser Paris en 15 minutes ! Décidément, je ne comprendrais jamais ces parisiens, qui s'agrippent à leurs oreillers, alors que s'offre à eux la plus belle ville du monde sans personne dans les rues, le dimanche matin.
    centquatre,art contemporain,jeune création 2011
    Le CentQuatre est un lieu sympa. L'espace est lumineux et aéré, la décoration est sobre et fait la part belle à l'architecture magnifique de ces 2500 m2. 
    Ironie du sort, ce lieu ne fut pas toujours un espace de création, mais plutôt un espace funeste... 
    L'histoire du lieu est inédite : "En 1905, est créé le service municipal des pompes funèbres (SMPF), vécu comme un progrès des idées républicaines. Ce monopole municipal de la pompe funèbre a pris fin avec la loi Sueur du 8 janvier 1993. Sur le site de la rue d’Aubervilliers, l’activité a décliné progressivement jusqu’au départ du dernier employé en 1997. Durant les années de pleine activité, 27 000 corbillards partaient chaque année du SMPF, 1 400 personnes y travaillaient, dont une quarantaine de femmes. Les Pompes funèbres employaient aussi bien des menuisiers et des ébénistes que des carrossiers, des mécaniciens, des couturières, des peintres ou des maçons. Les fonctions étaient très codifiées : bureau d’exécution des convois, régleur, porteur… Sur le site se trouvaient donc des bureaux, des écuries, un service d’état civil, des ateliers, une cantine, un coiffeur, un cireur, des logements pour les employés d’astreinte, des entrepôts pour les mâts et les tentures, etc. ..."
     
    centquatre,exposition,art contemporain,jeune création 2011Claire Larfouilloux, Applique # , 2009. Pastel. 49,5 x 35 x 20 cm.
     
    Deux grandes salles sont dédiées aux premiers pas des jeunes artistes : peintures, sculptures, photos, dessins, vidéos, installations et performances.
     
    centquatre,exposition,art contemporain,jeune création 2011
    253 km E, 2011 Tirage numérique Lucia Barbagallo
     
    Ici, chacun trouve matière à s'émouvoir, s'étonner, s'énerver ou encore mieux s'émerveiller. La proposition artistique est variée, sobrement et justement commentée, pas toujours bien éclairée (lorsqu'il s'agit des peintures notamment), mais elle est résolument  moderne, pure, sans prétention, réduite à sa fonction, l'art du vivant. 
     
    centquatre,exposition,art contemporain,jeune création 2011
    Luc Barrovecchio
     
    A l'initiative d'un partenariat entre le CentQuatre et l'Association Jeune Création, l'événement s'installe sur la durée et donne à voir, depuis 2009, un panorama exhaustif de la création artistique contemporaine.
     
    centquatre,exposition,art contemporain,jeune création 2011
    Il y a des vides à combler (Jesus Alberto Benitez), des images à écouter (Olivier Lemort), des monochromes qui résistent aux tentations multicolores (Michael Jourdet), des accumulations géométriques mystiques (Eva Taulois), des critiques sévères à l'égard du monde (Leila Wilis), rien, personne n'est épargné aux yeux de ces jeunes talents.
     
    Mais il y a aussi du vent dans les arbres (Samuel Buckermann), du caramel qui prend vie (Jonas Etter), des photos qui vous kidnappent (Lucia Barbagallo), et des messages humoristiques (Luc Barrovecchio) qui révèlent ici une universalité.
    Tout est sens.
     
    centquatre,exposition,art contemporain,jeune création 2011Bref, un régal !
    Les enfants furetent d'une installation à l'autre, jamais avides de commentaires, ils se concentrent une bonne heure à l'atelier art plastique, heureux d'y créer des collages savants, ils argumentent ensuite très sérieusement le message délivré par leurs oeuvres plastiques...
     
    centquatre,exposition,art contemporain,jeune création 2011La manifestation, dont le vernissage hier soir fut un succès, se déroule jusqu'au 13 novembre 2011.
    Il est donc primordial de s'y rendre. Au CentQuatre une longue succession de rendez-vous nous y attend...
     
    Laurence Caron-Spokojny
     
     
     
    Du 6 au 13 novembre 2011 de 12h à 20h (ouverture à 11h les samedi et dimanche)
    Nocturnes les 11 et 12 novembre jusqu’à 23h30 - Fermé le lundi 7 novembre
    Entrée : 5 euros
    www.jeunecreation.org
    Entrée au 5 rue Curial - 75019 Paris 
    Métros :  Riquet, Stalingrad, Crimée
     
     

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  • GUGGENHEIM, Maurizio Cattelan en suspension

    Ma petite idée... avec un petit café...

    maurizio cattelan,guggenheim,new-york,exposition,laurence caron,art contemporainLors de la Biennale de Venise en 2001, Le Pape Jean-Paul II fut écrabouillé par un météorite... Une sculpture de cire, une des provocations artistiques les plus marquantes de Maurizio Cattelan.
    A chaque fois, c'est une déferlante. Ce qui dérange est Art. Ce qui est Art est dérangeant. L'intervention humaine dans le processus de création éveille nos sens et parfois les bouscule. 

    Ils sont nombreux à condamner ce courant d'art contemporain, dans l'esprit Duchamp. Le verdict tombe : on oublie le  beau au profit de la communication.

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    Je ne crois pas que l''Art soit une représentation de la beauté, mais plutôt une tentative humaine (plus ou moins réussie) de représenter ce qui est. Et ce qui est aujourd'hui, est AUSSI communication, et donc pas forcément beau... 

    Maurizio Cattelan,guggenheim,new-york,exposition,laurence caron,art contemporain

    On peut alors parler d'Art Contemporain, celui qui s'inscrit dans notre époque ; une époque où politiques et humanistes puisent dans quelques stratégies marketing pour se faire entendre, pour se faire voir, pour se faire vendre...

    Voici un nouvel espace de liberté, des territoires inconnus à explorer, seul le temps dira si nous avions tort ou raison.

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    Laurence Caron-Spokojny

     

    Maurizio Cattelan au musée Guggenheim de New-York.

    A voir aussi : Galerie Perrotin.

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  • La Fiac au GRAND PALAIS, au Jardin des Plantes et au Louvre...

    Dans l'article précédent, j'attirais l'attention sur l'initiative du Centre Georges Pompidou de donner accès au plus grand nombre à des oeuvres contemporaines, par la gratuité, à une exposition itinérante...

    fiac,grand palais,paris,laurence caronPuis, j’ai souhaité ici illustrer un prochain évènement majeur de l'art contemporain : la nouvelle édition de La Fiac à Paris, du 20 au 23 octobre 2011 au Grand Palais (entre autres lieux). 

    Seulement, voilà... En me promenant sur le site de la Fiac pour aller y glâner des infos, j'ai noté que le ticket d’entrée à la Fiac est de 32 euros, et "c’est marrant" mais je n’ai plus tellement d’inspiration...

    Forte de son succès, la FIAC n'a pas besoin d'aide pour faire sa promotion, j'attendrais donc de m'y rendre pour ensuite partager ici mon expérience. 

    Laurence Caron-Spokojny

     A suivre, pour les enfants, le Musée mobile.

     

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  • Le CENTRE GEORGES POMPIDOU part en promenade

    Aujourd'hui, le Centre Georges Pompidou campe à Chaumont-sur-Marne. Ce sont des tentes, de toiles rouge et bleue tendues par une armature métallique et imaginées par l'architecte Patrick Bouchain, qui visiteront 7 villes d'ici 2013. Les oeuvres de Nicky de Saint Phalle, Yves Klein, Kupka, Sonia Delaunay, Picasso et bien d’autres, quatorze oeuvres emblématiques seront abritées sous cet abris nomade, exposées dans des «caissons-cimaises» au regard de tous. 

    La ligne directrice de l’exposition s’inscrit dans un projet de «démocratisation culturelle». Plus de la moitié des français ne se rendent pas au musée, ce qui est un signe assez antagoniste avec l’idée même de la vocation culturelle (en tout cas nous le souhaitons) de la France. L’entrée est gratuite, ce qui devrait simplifier les choses, et, la première émulation autour de l’exposition sera induite par la visite de groupes scolaires.

    © LCS

     

    A suire : 

    Début février 2012 à Cambrai, dans le Nord, puis à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) en mai 2012. Il fera ensuite halte à Libourne (Gironde) fin 2012. En 2013 au Havre (Seine-Maritime) puis à Nantes (Loire-Atlantique) et enfin à Aubagne (Bouches-du-Rhône), a indiqué Alain Seban, président du Centre Pompidou.

     

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  • L'aventure des Stein au Grand Palais

    “Matisse, Cézanne, Picasso… L'aventure des Stein”  retrace la fascinante saga de cette fratrie de collectionneurs. 

    Visite guidée avec le metteur en scène Ludovic Lagarde, vidéo visible sur le site de Télérama, à voir en attendant de s'y rendre (trop de monde pour le moment)...

    L'aventure des Stein au Grand Palais from Télérama on Vimeo.
    Jusqu'au 16 janvier 2012 au Grand Palais.
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  • Edvard Munch, l'oeil moderne

    Présentation de l'exposition,
    par Angela Lampe et Clément Chéroux, conservateurs au musée national d'art moderne.

    Edvard Munch est parfois considéré comme un artiste du 19e siècle, un peintre symboliste ou pré-expressionniste. Une idée reçue en fait aussi un artiste reclus, en proie à de violentes angoisses, dépressif, une âme tourmentée. L'exposition montre, à rebours de cette mythologie, que Munch était ouvert aux débats esthétiques de son temps, et qu'il a entretenu un dialogue constant avec les formes de représentation les plus contemporaines : la photographie,
    le cinéma et le théâtre de son époque. Il ira jusqu'à faire lui-même l'expérience de la photographie et du film, osant des autoportraits qu'il est sans doute le premier à avoir réalisés, à bout portant, en tenant l'appareil d'une main : « J'ai beaucoup appris de la photographie, déclare-t-il. J'ai une vieille boîte avec laquelle j'ai pris d'innombrables photos de moi-même. Cela donne souvent d'étonnants résultats. Un jour lorsque je serai vieux, et n'aurai rien d'autre de mieux à faire que d'écrire mon autobiographie, alors tous mes autoportraits ressortiront au grand jour. » (Edvard Munch, interviewé par Hans Tørsleff, 1930)
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    Munch était pleinement « moderne », c'est la thèse que défend cette exposition que lui consacre le Centre Pompidou, avec cent quarante oeuvres, dont une soixantaine de peintures, cinquante photographies en tirages d'époque, des oeuvres sur papier, des films et l'une des rares sculptures de l'artiste. À travers neuf thèmes, elle présente un ensemble comme il a rarement été
    possible d'en voir, associé à ses expérimentations photographiques et filmiques.

    Pour lire la suite : Centre Georges Pompidou

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  • Cabinet de curiosité : des Dinosaures rue du faubourg St.Honoré...

    Des spécimens rares et inédits de dinosaures, découverts récemment aux Etats-Unis et exposés tout l'été à l'Institut de paléontologie humaine, sont mis aux enchères chez Sotheby's à Paris le 13 octobre aux côtés de dizaines d'autres fossiles et cristaux.

    PARIS (AFP) - Des spécimens rares et inédits de dinosaures, découverts récemment aux Etats-Unis et exposés tout l'été à l'Institut de paléontologie humaine, sont mis aux enchères chez Sotheby's à Paris le 13 octobre aux côtés de dizaines d'autres fossiles et cristaux.

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    Les lots, exposés à partir de vendredi chez Sotheby's, comptent trois invités de marque, dont un impressionnant Suuwassae emiliae de 11 mètres, espèce de diplodocus herbivore à long cou qui a vécu à la fin du jurassique (-147 millions d'années environ). Cet exemplaire, complet à 75%, n'est que le second à avoir été découvert au monde et est estimé entre 900.000 et 1,2 million d'euros.

    Amateurs et acheteurs pourront également admirer "Clover", un Ténontosaure de 6 mètres, vieux de 125 à 99 millions d'années, doté d'une grande gueule et d'une queue très puissante dont il se servait comme d'un fouet pour se défendre (estimation entre 600 et 700.000 euros).

    Fait extrêmement rare, ce spécimen est complet à 98% et n'a jamais été retouché, raison pour laquelle il est présenté dans sa gangue d'origine.

    La vedette de la vente consacrée à l'histoire naturelle reste un Prosaurolophus maximus de plus de 11 mètres qui a la particularité d'avoir été fossilisé avec sa peau "imprimée dans la pierre". Les exemplaires de ce type de "dinosaure momie" se comptent sur les doigts d'une main. Il est estimé entre 1,2 et 1,5 million d'euros.

    Quelque 25.000 visiteurs sont venus admirer ces stars préhistoriques à l'Institut de paléontologie humaine de Paris, exceptionnellement ouvert au public cet été. Un concours, organisé avec le magazine Sciences et Vie Découverte, a permis à près de 1.500 enfants de baptiser les deux dinosaures anonymes: le grand diplodocus s'appelle désormais "Ike" tandis que le "dinosaure momie" répond au nom de "Moï".

    La vente propose aussi des lots plus abordables comme ces trois oeufs de dinosaures découverts dans le sud de la France (8.000 à 10.000 euros), un groupe de trilobites fossiles (arthropodes marins du Paléozoïque, 6.000 à 8.000 euros), des papillons naturalisés, des cristaux ou des bois pétrifiés.

    A l'automne 2010, la première vente entièrement consacrée à l'histoire naturelle chez Sotheby's avait remporté un vif succès, avec un montant total de près de 2,8 millions d'euros, selon la maison de vente d'origine britannique.

    © 2011 AFP

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  • Patrick Jouin, le talent protéiforme

    La volonté ultime de tout artiste est d’être chez vous. Un écrivain espère son livre sur votre table de chevet, un peintre veut sa toile dans votre salon, un interprète tente de se faire entendre par vous, etc. Le designer est un genre d’artiste pour qui cette inclinaison est totale.

    Patrick Jouin est un maître en la matière. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle, Patrick Jouin commençe par intégrer l’équipe de Philippe Starck, Tim Thom, chez Thomson Multimédia, là il s’exprime en créant des objets tels que l’enceinte Boos, le téléviseur Saba, le radio cassette Don O et le téléphone Aloo. Puis en 1999, avec notamment la chaise Steel Life, Patrick Join créet sa propre agence. patrick jouin,laurence caron,centre georges pompidou
    Alain Ducasse lui commande l’aménagement intérieur du Plaza Athénéé, une collaboration soutenue voit le jour entre les deux artistes : une forme de modestie, une recherche de l’essentiel leurs sont communes. En 2004, Patrick Jouin s’associe avec l’architecte  Sanjit Manku. Puis, les restaurants le Jules Verne en 2007 et le 58 Tour Eiffel en 2009 sont revus et corrigés par ses soins.
    Le mobilier, les ustensiles de cuisine, des objets électroniques et de communication, des instruments de musique, des éléments de mobilier urbain, rien n’échappe à Patrik Jouin. Il travaille avec les céramistes de Vallauris, les souffleurs de verre de Murano, il descend dans les rues de Paris avec le Vélib’ et des sanitaires à entretien automatique.

    Encore plus innovant, avec le professeur Damien Léger, neurophysiologiste et directeur du Centre du sommeil à l’Hôtel-Dieu de Paris, il conçoit un objet inédit : l'accompagnateur de sommeil et de réveil, baptisé Nightcove

    En 2010, le Centre Georges Pompidou lui consacre une exposition.
    Au carrefour de l’usage matériel de la création et de l’immatérialité de la beauté, Patrick Jouin maîtrise une très haute technicité avant d’inscrire son travail dans notre quotidien. Et c’est le cas, souvent, sans que nous nous en rendions compte. Comme tout travail artistique, l’effort est impalpable et une forme de simplicité apparaît. 

    L’objet, une décoration ou une construction reçoit une sorte d’âme. La beauté retrouve son universalité. Peut-être qu’en fait il ne s’agissait pas de design mais d’une forme de poésie...

    Laurence Caron-Spokojny

    www.patrickjouin.com

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  • Les jardins du Château de Versailles

    Le programme de CM2 aborde «la monarchie absolue» : dimanche matin, nous sommes donc à Versailles pour assister au lever du Roi.

    château de versailles,bernar venet

    Arrivés sur place, sous un soleil de plomb, il doit être 10h00, ce qui semble une heure assez raisonnable pour sortir de chez soi un dimanche. Pourtant, l’heure est déjà tardive, des ribambelles de touristes et badauds en tous genres se pressent en une file interminable : il y a 25 km de queue pour acheter les billets à la caisse et idem pour entrer, tous enrubannés sur le parvis du Château. Le coeur n’y est pas, la file d'attente est décourageante et le soleil trop intense pour rester là à espérer entrer dans le fief du pouvoir tout puissant. Ce matin, le Roi pourra faire une grasse matinée. Un peu déçus, nous arpentons les abords du château, nous faisons un tour dans la minuscule boutique totalement inintéressante...Puis, il y a là quelques guichets gardés par de très sympathiques étudiants : personne aux alentours, un prix d’entrée raisonnable, nous nous engouffrons dans la brèche, il était temps de prendre une décision les enfants revendiquent leur déception un peu trop ardemment. Armés de plans, nous nous laissons glisser dans les allées du château, les parterres de fleurs tentent de se hisser sur les majestueuses topiaires des jardins à la française.
    André Le Nôtre, par ses élégantes perspectives, ne cessent de nous rappeler la présence du château et de sa galerie des glaces que nous ne verrons pas cette fois-ci. Jean-Baptiste Colbert, Charles Lebrun et Jules Hardouin Mansart nous indiquent le chemin. Impossible de se perdre, ici tout est ordre et rigueur. Les Bosquets se succèdent, ce sont de grandioses salons de verdure et de pierre où trône souvent un bassin aux présences oniriques. Très peu de bancs sont prévus pour découvrir le spectacle des bassins, à croire que le monarque nous rappelle notre fonction, nous, petit peuple. Il s’agit d’admirer. Les enfants courent, ils espèrent trouver un labyrinthe pour avoir le bonheur de s’y perdre mais l’aventure s’avère vaine. Bachus, Céres, Apollon et Saturne les impressionnent, mais c’est le bosquet de La Salle de Bal qui nous laisse sans voix, vestige unique et intacte de cette époque. 
    Assidus, nous lisons les écriteaux explicatifs de la promenade, nous faisons la moue en découvrant les grosses enceintes qui diffusent la musique de Jean-Baptiste Lully, pendant un instant nous pensions découvrir des orchestres baroques aux interprètes sophistiqués et aux instruments rares... 

    château de versailles,bernar venet

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    Pourtant, la promenade est une réussite, même si notre créneau horaire ne correspond pas toujours à la mise en route des jets et jeux d'eau des bassins. Une petite heure, nous prenons le frais, pour déjeuner dans une brasserie arborée au bord du grand canal ; puis nous repartons en faisant les zouaves, marchant d’un pas précieux et cadencé, soulevant des amas de dentelles et agitant des éventails imaginaires... Des figurants en habits qui prennent la pose auprès des touristes, voilà ce qui aurait été une bonne idée, un peu comme au Parc Disney après tout nous avons payé l’entrée... 
    Avant un dernier passage dans les jardins de l’Orangerie, nous embrassons du regard la vue au pied des marches du Château, le rouge et le brun des sculptures d’acier de Bernar Venet y tiennent un rôle remarquable. «Les courbes de mes sculptures contrasteront avec la géométrie angulaire des jardins tandis qu’elles accompagneront les contours circulaires du bassin d’Apollon et du Grand Canal», selon Bernar Venet. Incontestablement, les oeuvres appartiennent au jardin et inversement. 
    Les oeuvres de Jeff Koons ou Takashi Murakami ont inauguré magistralement cette politique artistique de Jean-Jacques Aillagon, si évidente et si naturelle, pour ainsi mêler l’art contemporain à ce classicisme exacerbé. L’insolence de Versailles, sa prétention artistique, la vision radicale de son architecture et sa provocance ornementale sont largement suffisantes pour accueillir les oeuvres les plus contemporaines et les plus innattendues. Versailles, son château et ses jardins, ne prennent aucune ombrage de ce mariage, tout au contraire, les oeuvres se répondent entre elles, elles semblent indissociables. 

    La beauté est résolument intemporelle. 

    Laurence Caron-Spokojny

    Le Château, le Trianon, le domaine de Marie Antoinette, ... nous attendent pour notre prochaine visite. Il est conseillé de venir en semaine et de réserver les billets par internet.  

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  • En visite chez Rodin !

    Qui veut être au top quant à l’éducation culturelle de ses enfants se doit d’emmener ses chères têtes blondes chaque dimanche matin au Musée. Voici notre acte de foi dominical. Ici le rythme est pris et pas question de s’y soustraire. Quand en plus il s’agit du premier dimanche du mois*, le coeur s’allège et le pas s’accélère en pensant à la terrasse sympa que l’on se fera tous ensemble pour le déjeuner. Auguste Rodin, Laurence Caron

    Les expositions se suivent et ne se ressemblent pas forcément toutes. Je sais déjà ce que je ne veux plus. Ainsi, je suis décidée à fuir les mises en scène sombres, presque obscures, dans lesquelles on passe son temps à chercher ses lunettes au fond de son sac pour parvenir à décrypter le mince filet de texte didactique qui s’échappe tout en haut d’un pan de mur... Décidée à éviter les foules qui se pressent aux guichet de l’expo hype : «comment tu n’as pas vu ....?». Et décidée aussi à prendre l’air pour éviter la grosse culpabilité de ces parents qui ne font jamais faire de vélo à leurs enfants au Bois de Boulogne et dont nous faisons partie... Bref : le Musée Rodin, rue de Varenne, a constitué notre cible. Un «classique», parfait pour les enfants qui ont respectivement 7 et 10 ans et sont en plein expansion de leur  petit esprit critique.auguste rodin,musée rodin,laurence caron

    Le lieu est somptueux, l’Hôtel Biron du plus pur style rocaille et son jardin, occupé par Auguste Rodin de son vivant, a aussi été choisi par l’artiste pour la création de son musée en 1916. C’est ici au milieu de la roseraie que les oeuvres emblématiques telles que La Porte de l’enfer, Les Bourgeois de Calais ou Le Penseur sont naturellement disposés sans qu’à aucun moment la noirceur du bronze vienne heurter la délicatesse des roses. Quelques jolis bancs intelligemment positionnés autour des oeuvres invitent à la rêverie... 
    L’Hôtel Biron, aux parquets grinçants et aux fenêtres brinquebalantes, affiche discrètement quelques notes d’attention pour nous prévenir sur les prochains travaux de réfection : nous sommes rassurés même si l’esprit «vieille demeure oubliée» donnait un supplément d’âme à l’édifice et aux trésors qu’il abrite.
    La poussière est omniprésente sur les marbres, les plâtres, les terres cuites, on s’attend à croiser la silhouette trapue de Rodin animée elle aussi par un halo de poussière blanche. Et puis l’émotion gagne, ces pieds sont forts, ces mains sont puissantes, ses beautés sont si graciles, on se demande comment ce corps penché tient si admirablement bien l'équilibre, et les masques du visage de Camille Claudel ressemblent tant au visage d’Isabelle Adjani avec ces yeux perdus dont on cherche à croiser l’intensité... 

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    Les enfants raccrochent leurs Dictaphones, ils ne fonctionnent pas très bien, ils préfèrent fureter entre les sculptures. Les collections du sculpteur se mêlent à ses propres créations, comme dans un salon, comme il faudrait que ce soit. Un tableau de Cézanne accroché là et tout près un corps déformé par l’effort de la danse moulé dans la terre cuite, puis il s’agit ici d’un Monet, les enfants sont ravis : c’est une vue de Belle-Ile en mer...  

    Les artistes créent des oeuvres pour qu’elles soient vues, un écrivain écrit pour être lu, un compositeur pour être écouté, et bien ici on atteint ce paroxysme trop souvent désincarné par les grands musées. La chorégraphie des sculptures laissées là, dans ces pièces aux hauts plafonds, illuminées de soleil ce jour là, manque peut-être de rigueur mais l’effet est tout à fait réussi, alors cela importe peu. Une sorte d’intimité s’installe, on voudrait toucher, caresser l’onyx, le marbre, mais on ne le fait pas, on respecte, subjugué par autant de talent, autant de défiance à l’académisme. Tout ici est puissant et vibrant.
    Décidément lorsque les artistes choisissent le lieu dans lequel leur oeuvre sera consacrée, c’est mieux, c’est beaucoup mieux ! Une chose que les Musées malgré leurs moyens et leurs innovations scénographiques ne parviennent pas toujours à faire. auguste rodin,musée rodin,laurence caron

    En sortant, nous nous sommes promis d’aller voir la maison du sculpteur à Meudon «La villa des Brillants», bien sur quand nous aurons le temps, il y a encore tellement de chose à voir...

     Laurence Caron-Spokojny

    *les musées sont gratuits  pour tous le 1er dimanche du mois.

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  • Fundacio Joan Miro, Barcelona

    Nombreux sont les architectes, peintres, musiciens et écrivains à avoir marqués cette ville par leur empreinte créative et imaginaire, aussi libre que rebelle. Joan Miro, lui le catalan, il est l'enfant du pays,  il nait en 1893 à Barcelone d'un père horloger, et s'éteindra 90 ans plus tard à Palma de Majorque pour être enterré dans le cimetière de Montjuïc à Barcelone, à quelques pas de sa Fondation.


    En juin 1975, La Fondation Joan Miro ouvre au public, il s'agit alors de créer un lieu vivant, presque organique, afin de stimuler l'intérêt du visiteur et de trancher avec les codes des musées traditionnels.Miro,art,culture Les expositions se succèdent, Calder, Magritte, Tapies et bien d'autres, les jeunes artistes disposent d'un espace dédié, l'Espace 13. L'attention du public est renouvelée constamment par, en plus de la collection permanente, des expositions thématiques et itinérante.

    Ce qui surprend au premier abord c'est l'architecture du lieu. Nous entrons ici dans un espace infiniment blanc et sobre, aux lignes pures tracées par un disciple de Le Corbusier, Josep Lluis Sert. L'architecture méditerranéenne, aux carreaux de céramique et à la voûte catalane,  trouve ici son apogée avec  quelque chose de monastique et  les matériaux traditionnels utilisés renforcent cette idée de sérénité, presque spirituelle. La construction s'inscrit dans une nature insolente et lyrique celle des jardin du Montjuïc, sur une terrasse un  olivier à l'écorce torturé rivalise avec les sculptures de Miro, il n'est pas question de le distinguer de la collection.

    artr

    Les 250 peintures sur toile, papier ou bois, les tapisseries monumentales, les innombrables sculptures et dessins tournent autour d'un patio, si bien que l'ensemble des œuvres est sublimé par la lumière du soleil et chacune se révèle selon l'heure du jour, de par cet éclairage naturel et changeant, sous des angles différents.

    Plus qu'un espace voué à l'art, la Fondation Miro est un havre de paix, autant poétique, que bouillonnant. C'est un lieu dans lequel on ressent l'envie de vivre, de s'y installer...

    A l'image de l'artiste et de son œuvre, l'atmosphère du lieu nous livre de précieux indices sur l'homme que fut Joan Miro, sans doute infiniment sympathique !

    Laurence Caron-Spokojny

    art« Je commence mes tableaux sous l'effet d'un choc que je ressens et qui me fait échapper à la réalité. La cause de ce choc peut être un petit fil qui se détache de la toile, une goutte d'eau qui tombe, cette empreinte qui laisse mon doigt sur la surface de la table. De toute façon il me faut un point de départ, ne serait-ce qu'un grain de poussière ou un éclat de lumière. (...) Je travaille comme un jardinier ou comme un vigneron (...) » Joan Miro


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