Gauthier Fourcade à l’allure d’un Géo Trouvetou, le funambule s’élance sur la piste et tient l'équilibre pendant plus d'une heure et demie ; en dadaïste averti, il jongle avec les mots, déroule sur la scène de la Comédie Bastille de fumeuses théories, et, entrelace jargon éclairé et complots linguistiques… Dans une mise en scène de François Bourcier, et soutenu par la plume de Marc Gelas, "Le secret du Temps Plié" est un voyage aux confins de l'univers... drôle, sensible et savant !
Il s’agit du temps qui passe, le présent fugace et le passé disparu, puis l’avenir imperturbable, toujours le même pour tous lorsqu’il se cogne à sa fin. Infiniment tendre, le Pierrot lunaire fait chavirer notre cœur lorsqu’il soupire après l’absence de sa Colombine... Poignant, l’enfant orphelin ébranle notre être tout entier en rendant un hommage vibrant au rôle du père, probablement le sien…
Héritier spirituel de Roland Dubillard, et, héritier acrobate de Raymond Devos, Gauthier Fourcade allégorise, il se joue des mots à la perfection. Sans en avoir l’air, avec un humour teinté de poésie, l’artiste farfouille au plus près de notre âme, il creuse.
Au départ, on ne soupçonne rien de particulier, on aime à se laisser porter par le divertissement, entre la surprise et le rire, orchestré avec talent par l’esprit vif et manipulateur de l’artiste. Puis, au fur et à mesure du spectacle, d'imperceptibles changements s’opèrent, on glisse, tout notre être s’ébranle peu à peu, l’émotion est à son comble, un chamboulement, voilà que l'on nous parle d’amour et d’anges…
Impossible de s’en sortir indemne, inventif et généreux, Gauthier Fourcade est un très adroit sniper, il sait appuyer au bon moment sur la gâchette et vise juste ! Un spectacle de très haute voltige.
Laurence Caron-Spokojny


Sobre et juste, la parole de Mary Prince passe par la volonté et la voix de Souria Adèle selon une mise en scène encore plus sobre d’Alex Descas. Aucune fioriture, aucun artifice, il s’agit ici d’écouter le témoignage rare d’une esclave noire, la douleur et la violence sont dites. Mary Prince lorsqu’elle dicte son récit souhaite que : « les bonnes gens d’Angleterre puissent apprendre de sa bouche les sentiments et les souffrances d’une esclave… ». La comédienne se fond dans son personnage, l’acte n’est pas anodin ; Souria Adèle est originaire de la Martinique, en souhaitant composer son propre arbre généalogique, elle constate qu’ « il y a des vides qu’on ne peut pas remplir ». Toujours d’actualité, la discrimination, le racisme et l’antisémitisme restent la honte de l’humanité ; au regard de l’actualité, des piqûres de rappel s’avèrent plus que nécessaires.
À travers plus de 400 pièces et documents originaux, planches de bande dessinée, esquisses et croquis préparatoires, films d’animation, entretiens filmés et autres photographies et documents d’archives, l’exposition se propose d’envisager le phénomène migratoire dans la bande dessinée.



L’antisémitisme monte en Europe, Fritz Haber a abandonné le judaïsme pour se convertir au protestantisme, il souhaite être reconnu «allemand». En 1915, la





Champion toutes catégories du clair obscur, Brassaï est d’une exigence folle, chaque portrait, chaque paysage, chaque nature morte, chaque extrait de vie livrent un instant d’une force inouïe ; il n’y a pas une photo qui soit meilleure que l’autre, pas une photo qui éteigne le ton de sa voisine, l’exposition 




Outre cet air du temps qui imprègne chaque image du film, le réalisateur interroge sur des sujets aussi multiples que l’inspiration de l’artiste, la jungle du marché de l’art, le snobisme des marchands et la tyrannie de la mode. Ce questionnement est intemporel, radicalement actuel, à la manière d’un peintre surréaliste les plans et portraits se succèdent portés par les notes de Serge Gainsbourg et de Jean-Claude Vannier qui, à la veille de Mélody Nelson, dessinent un futur musical qui nous berce encore… et toujours. 




La création chorégraphique et musicale la plus remarquable, et la plus scandaleuse, fut Le Sacre du Printemps en 1913 au Théâtre des Champs Elysées par les Ballets Russes de Diaghilev. La musique à jamais moderne de Stravinski, et, l’inventivité chorégraphique si contemporaine de Nijinski sont à l’origine d’une véritable révolution artistique et culturelle. La place est prête








Parmi elles, les amateurs découvriront un précieux manuscrit autographe de Paul Verlaine, D’auculnes, comportant 17 poèmes libres composés entre 1888 et 1890. Neuf d’entre eux ont été publiés sous le manteau à Bruxelles, en 1890, dans le recueil Femmes. Parmi les huit autres, parus dans divers autres recueils, certains étaient primitivement destinés à une nouvelle édition de Parallèlement dont le poète souhaitait accroître le caractère érotique. Ces poèmes, très abondamment corrigés et raturés, ont, pour la plupart, été rédigés sur des feuillets tirés de registres de l’Administration générale de l’assistance publique. Rappelons que Verlaine fit, en cette année 1890, plusieurs séjours à l’hôpital Broussais (estimation : 180.000 et 220.000 €).
Du 23 au 28 octobre, pendant les vacances de la Toussaint, One Piece s'associe au 