Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

SCENES - Page 8

  • L’adolescence en furie, au Poche Montparnasse, dans « Chère Elena »


    didier long,laurence caron-spokojny,jeanne ruff,gauthier battoue,julien crampon,françois deblock,myriam boyer,ludmilla razoumovskaïa,chère elena,poche montparnasseSous prétexte de lui fêter son anniversaire, quatre adolescents prennent d’assaut l’appartement de leur professeur afin lui faire subir un chantage odieux…

    En 1981, l’auteur russe Ludmilla Razoumovskaïa crée «Chère Elena» à Tallinn, capitale de l’Estonie. La pièce est interdite en 1983 par les autorités soviétiques pour son caractère «subversif», puis à nouveau autorisée en 1987.

     

    Lire la suite

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Jiří Kylián et le Ballet National de Norvège, jusqu'au 24 septembre au Théâtre des Champs-Elysées

    jiri kylian,ballet national de norvège,transcendanses,théâtre des champs elysées,laurence caron-spokojnyArchi-productif avec près d’une centaine de création depuis 1970, le chorégraphe tchèque Jiří Kylián a fait ses armes au Royal Ballet School de Londres avant de rejoindre le Ballet de Stuttgart (John Cranko) où il devient chorégraphe en1968. En 1975, Jiří Kylián est co-directeur artistique du Nederlands Dans Theater à La Haye, sa création La Symphonie des Psaumes le projette sur la scène internationale. 

     

    Lire la suite

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Woudwork 1 et Pas./parts de William Forsythe au Palais Garnier

    William Forsythe fait de sa danse une oeuvre plastique vivante. Les corps se déroulent et s’enroulent emportés par un vent démoniaque, les jambes battent, infiniment hautes, et, magnifiées par des bras qui s’élèvent vers un ciel conquis. Puis une accalmie, dans une précision d’horloger, les chorégraphies, de Woudwork 1 puis celle de Pas./parts, de William Forsythe décortiquent la danse avec une science exacte et harmonieuse sur les sons de Thom Willems. Une sorte d’étude cognitive du mouvement, la danse de William Forsythe éveille des sensations insoupçonnées nées d'une intuition raisonnée. L’intelligente alternance, lumière chaude - lumière crue, musique lancinante - stridente ou fortement rythmée, espace comblé – vide vertigineux, tient en alerte sans jamais faiblir sur le plateau noir du Palais Garnier qui ne m’a jamais paru aussi grand. Avec ce chorégraphe, le ralenti est intense autant que le vide est dense !

    laurence caron-spokojny,opéra national de paris,william forsythe,Stephen Galloway,Aurélie Dupont,Laëtitia Pujol,Hervé Moreau,Mathieu Ganio,Marie-Agnès Gillot,Nolwenn Daniel,Eve Grinsztajn,Laurène Lévy,Stéphanie Romberg,Lydie Vareilhes,Pauline Verdusen,Marine GanioAudric Bezard,Aurélien Houette,Julien Meyzindi,Jérémie Bélingard,Sébastien Bertaud,Cyril Mitilian

    L'exacte maîtrise offre une grande liberté à l'expressivité du corps, le Ballet de l'Opéra de Paris le démontre à chaque instant. Les reliefs des muscles sont révélés, affutés et puissants, aussi par les costumes de Stephen Galloway, les danseurs se fondent dans leurs rôles, concentrés et énergiques, une sorte de lyrisme définitivement contemporain s’inscrit. La technicité de la danse classique est pourtant toujours présente dans les pas de Forsythe, hautement respectée, l’expression est majeure, forte, elle est juste dépouillée de toutes formes d’artifices pour être réinventée. William Forsythe est un maître fondateur de la danse d’aujourd’hui, et il fut pour moi une révélation, il y a plus de 20 ans au Théâtre du Châtelet…

    Laurence Caron-Spokojny

    Lander/ Forsythe, jusqu'au 4 octobre au Palais Garnier : visionner la présentation de cette soirée par Brigitte Lefèvre.

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • "Les Cartes du Pouvoir" au Théâtre Hébertot

    les cartes du pouvoir,théâtre hébertot,raphaël personnaz,ladislas chollat,thierry fremontBeau Willimon est connu pour être l’auteur de la (so terrific) série américaine « House of cards ». Il a le chic pour trifouiller la vie politique américaine, avec  toute ses particularités (so great), croustillantes à souhait, entre conflits d’intérêts, adroites manipulations et coucheries savantes. Après avoir participé à quelques campagnes électorales dont celle d’Hillary Clinton en 2000, Beau Willimon écrit "Farragut North"; la pièce adaptée en français est pour la première fois au Théatre Hébertot sous le titre : « Les Cartes du Pouvoir ».

    La politique rend enragée, mais pas seulement, le pouvoir, la réussite, la pression exercée, et cela dans n’importe quel univers professionnel, chacun en prend pour son grade. Dans un grincement de dents incessant, les scrupules sont mis au placard, très très consciencieusement l’intégrité est piétinée. Beau Willimon montre le côté le plus obscur d'une élection américaine mais aussi le plus excitant. Aux antipodes des « Hommes de bonne volonté »*, les hommes sont machiavéliques et despotes. Pour cette pièce, les rôles des femmes sont un peu à regretter, relégués à celui de la journaliste politique « prête à tout » et à celui de la stagiaire, elle aussi, « prête à tout » ; mais il s’agit d’une comédie réaliste, alors…l’injustice bat son plein et n’est pas sans rappeler l’actualité que l’on nous sert ces jours-ci.

    les cartes du pouvoir,théâtre hébertot,raphaël personnaz,thierry fremont

    Tenter une analyse de jeu des comédiens est inutile, la distribution est parfaite. Pour l’occasion, Thierry Frémont a un peu l’allure d'un Sean Penn, il fait figure de locomotive et dans sa lancée ses camarades sont transportés dans un véritable esprit de troupe. Raphaël Personnaz se distingue par un rôle de « jeune premier » tourmenté dans lequel il se jette. Elodie Navarre, Roxane Duran, Julien Personnaz, Francis Lombrail (excellent !), Jeoffrey Bourdenet et Adel Djemai font front et ne désarment à aucun instant. Le toujours très talentueux Ladislas Chollat orchestre l’ensemble avec raffinement : l’esthétisme des décors, l’enchaînement des pages musicales, l’éclairage dosé et le jeux précis des comédiens cadencent les scènes, rien n’est laissé au hasard. L’espace est épousé à la façon d’un plateau de cinéma et le spectateur suit les déplacements des comédiens du point de vue du siège du réalisateur.

    Comme pour un ballet réussi, la technique est oubliée, les planches ont fondu sous les pas des comédiens, les murs du théâtre se sont évanouis et les spectateurs sont devenus invisibles écrasés dans leurs fauteuils rouges. Il n’y a plus rien de matériel, il y a juste une histoire partagée, convaincante, tant et si bien que l’on aimerait retourner, dès le lendemain, au Théâtre Hébertot pour savoir s’il y a une suite (une saison 2 ?...).

    Laurence Caron-Spokojny

     * Jules Romains

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Les étoiles du 21ème siècle au Théâtre des Champs-Elysées

    C’est une soirée de gala, l’Avenue Montaigne se délecte des quelques robes longues qui flottent dans sa contre allée. Cette démonstration d'élégance est très agréable même si je demeure un peu agacée par la mine du public que je trouve manquer de fraîcheur, je m'interroge encore sur ce type de programme, attire-t'il uniquement ce public ou bien est-ce « la faute à la crise » qui ne permet qu’à une maigre frange de la population (des retraités) de s’offrir ce divertissement ; je vous laisse juge… Décryptage du programme : du répertoire classique et quelques chorégraphies contemporaines, pas de surprise ; ouverture avec le Ballet National de Cuba et clôture de la soirée avec Le Ballet de l’Opéra de Munich et son adulée  Lucia Lacarra... le nom de l’Etoile est chuchoté avec ferveur dans les rangs des spectateurs.

    lucia lacarra,marlon dinoLucia Lacarra a déjà un nom prédestiné, il sonne bien, comme celui d’une déesse de la danse ou d’une diva. Repérée et choyée par Roland Petit au Ballet de Marseille, elle s’éclipsa d’Europe pour le Ballet de San Francisco :  Robbins, Balanchine, Duato, Mac Milan, Dato et Lubovitch n’eurent plus aucun secret pour l’Ibère. Aujourd’hui, Lacarra règne sur le Ballet de l’Opéra de Munich, tour à tour elle est héroïne du répertoire classique ou interprète choisie pour les pièces de Forsythe ou Neumeier.

    Pour la 17ème édition de cette soirée au Théâtre des Champs Elysées, Lucia Lacarra danse, aux côtés de Marlon Dino, une somptueuse partie de la Dame aux Camélias de Neumeier et les, très graphiques et très élégants, Trois Préludes de Ben Stevenson.  En effet, elle est merveilleuse.
    Entre ces instants attendus, un cygne noir, sauvage et fier, interprété par Oxana Skorik du Ballet Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg, déploie des ailes d’une longueur infinie. Puissant, le cygne s’élance, le prince n’a qu’à bien se tenir, ce cygne là ne s’encombre d’aucune mélancolie.
    Beaucoup moins élancée mais si fine interprète, Maria Kochetkova du Ballet de San Francisco offre, aux côtés de Joaquin de Luz du New York city Ballet, une chorégraphie d’Andrea Schermoly et une seconde de George Balanchine. Ce choix est radicalement musical, les deux danseurs virevoltent avec une aisance de virtuoses. 
    aurélien Houette,Erwan Leroux, Bruno BouchéPuis, attendus par leurs supporters, quelque peu chauvins, nos deux frenchies, Aurélien Houette et Erwan Leroux s'expriment d'une  très belle façon ; dans « Bless – ainsi soit-Il » dessiné par le chorégraphe Bruno Bouché, les deux garçons proposent une démonstration intelligente et virile écrite sur une page de danse contemporaine extrêmement intéressante, enfin quelque chose de vraiment nouveau ! Enfin, le titre du gala "Les Etoiles du 21ème siècle" prend tout son sens. La danse exacte d’Aurélien Houette est d’autant plus remarquée dans le programme suivant : «L’après-midi d’un faune» de Thierry Malandain, cette chorégraphie est fortement risquée, à se frotter ainsi de si près à la création de Nijnski, mais cette maladresse est oubliée par la très juste et très intense interprétation du danseur.

    Le final du Gala réserve quelques surprises, après que la star annoncée, Lucia Lacarra, a accueilli le poids des applaudissements avec un flegme digne d’un soir de Première à L’Opéra de Paris, les étoiles sont invitées à entrer à nouveau sur scène pour quelques démonstrations de portés et de sauts… Nous sommes outre Atlantique (voir même outre Océan Pacifique) bien loin de la tradition des scènes parisiennes, je reste un peu décontenancée par la mise en scène de ce final, mais le public est ravi.

     Laurence Caron-Spokojny

    "Les Etoiles du 21ème siècle", 12, 13, 14 septembre au Théâtre des Champs-Elysées

    A suivre avec la plus grande attention : Transcendanses, soirée Jiri Kylian, Ballet National de Norvège, dès le 22 septembre

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • PROLONGATIONS ! Jean Yanne au Petit Montparnasse

    Le titre évocateur de la pièce à sketches « On n’arrête pas la connerie ! », sur la toujours très surprenante scène du Petit Montparnasse, est plus que jamais d’actualité. Il est à croire que l’ambiance n’a pas tellement changé depuis… depuis plus de quarante ans. L'acidité de ce propos est à frémir de plaisir. Lire l'article

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • San Francisco Ballet, dès aujourd'hui au Théâtre du Châtelet

    Le festival des Etés de la Danse accueille pour 18 représentations, du 10 au 26 juillet, au Théâtre du Châtelet, le San Francisco Ballet, dirigé par Helgi Tomasson.
    Cette très célèbre compagnie américaine, qui a participé à la première édition des Etés de la Danse en 2005, nous fait l'immense plaisir de revenir danser dans la capitale pour célébrer avec nous, avec vous, la 10ème édition du festival. Chacune des représentations proposera un programme différent et présentera aux spectateurs présents cet été à Paris 18 ballets uniques dont 9 premières en France.

    Lien permanent Catégories : SCENES 2 commentaires Imprimer
  • Jean Yanne est au Petit Montparnasse : "On n'arrête pas la connerie !"

    petit montparnasse,jean yanne,bruno membrey,éric laugérias,jean-françois vinciguerraLe titre évocateur de la pièce à sketches « On n’arrête pas la connerie ! », sur la toujours très surprenante scène du Petit Montparnasse, est plus que jamais d’actualité. Il est à croire que l’ambiance n’a pas tellement changé depuis… depuis plus de quarante ans. L'acidité de ce propos est à frémir de plaisir.

    Eric Laugerias, Jean-François Vinciguerra et Bruno Membrey s’engagent avec intelligence à faire revivre le bonhomme, ses mots, sa morgue, son talent et son univers extravagant. Jamais ridicules, toujours justes, les textes de Jean Yanne se racontent, se chantent et même se dansent dans un jeu très raffiné de la part de ces excellents interprètes. L'espace scénique et quelques inventions de décors et vidéos donnent corps au texte et soutiennent un travail extrêmement précis. Ainsi, la charge est lourde, Jean Yanne s’emploie à éclairer nos esprits sur l’époque et ses contemporains avec une virtuosité parfois psychédélique. Il est aisé de reconnaître l'inspiration du maître sur les humoristes d'aujourd'hui qui se multiplient sur les scènes et écrans.
    petit montparnasse,jean yanne,bruno membrey,éric laugérias,jean-françois vinciguerraJournaliste, humoriste, chanteur, romancier, amuseur, animateur, acteur, scénariste, organiste, producteur, provocateur, compositeur et réalisateur, Jean Yanne a mené une existence d’artiste entre contradictions et enseignements, il était à son insu, pour celui qui savait rire de tout, l’auteur du slogan de mai 68 : «Il est interdit d’interdire !». Le mal aimé, celui qui n’a pas toujours été bien compris, est entré dans le cercle des icônes du 20ème siècle, et il est à retrouver ou à découvrir dans une atmosphère de franche rigolade, et parfois poétique, qui laisse à réfléchir...

    Laurence Caron-Spokojny

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • « The King and I » au Théâtre du Châtelet jusqu’au 29 juin

    the king and i,lambert wilson,susan graham,jean-luc choplin,laurence caron-spokojnyJusqu’au 29 juin, le Théâtre du Châtelet dévoile les attraits de sa plus belle scène, celle créée et dédiée au théâtre musical, en proposant des oeuvres, mythiques ou rares. «The King and I» s’inspire des mémoires d’Anna Leonowens (1834-1915), une préceptrice anglaise partie éduquer les nombreux enfants du roi Mongkut (dit Rama IV) de Siam dans les années 1860.

    Lire la suite

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • A suivre : Festival "June Events" jusqu'au 20 juin

    carolyn carlson36 représentations, 19 compagnies, 9 créations seront présentées dans 10 lieux à Paris. Un  témoignage de l’engagement de l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson auprès des artistes toute l’année. Le rapport danse-musique et l’ancrage dans des contextes politiques tourmentés guident la programmation de cette 8e édition.

    Avec : Danya Hammoud, Carolyn Carlson, Claire Croizé, Maud Le Pladec, Lenio Kaklea, Daniel Abreu, Orin Camus et Chloé Hernandez, Tomeo Vergés, Kubilai Khan Investigations, Rosalind Crisp, Benoît Lachambre, DD Dorvillier, Juha Marsalo, David Rolland, Khouloud Yassine…

    Télécharger la brochure, ici.

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • La 26ème Nuit des Molières, ce lundi 2 Juin 2014 : au Théâtre des Folies Bergère et retransmise sur France 2 à 22h15

    Des oubliés ou des éternels, des choix étranges ou évidents, de la passion ou du dégoût, du privé ou du subventionné, de la découverte un peu ancienne ou des anciens que l'on découvre, côté cour ou côté jardin, de l'orgueil ou de la modestie, du moderne ou du classique, des silences savants ou des portes qui claquent, des intermittents râleurs ou des directeurs mécontents, des metteurs en scène engagés ou de belles comédiennes émouvantes, du jour ou de la nuit, du beau ou du laid, de la fantaisie ou de la rigueur, des théâtres vendus ou rachetés, de la tendresse ou de la violence, des acteurs devenus comédiens ou bien l'inverse, des fauteuils élimés ou flamboyants de rouge, des jeunes ou des vieux, des déclarations d'amour ou de guerre, de la simplicité ou de la sophistication, des passerelles ou des entraves, des théâtres à l'italienne ou des maisons de la culture, des critiques enflammées ou dédaigneuses, de l'orchestre ou du paradis... Justes ou parodiques reflets de nos vies, ainsi vibrent ou grincent les planches de nos théâtres. 

    Quel bonheur de retrouver ce soir la très nécessaire cérémonie des MOLIERES orchestrée par Nicolas Bedos. Allez les artistes, en scène ! 

     Laurence Caron

    les molières 2014NOMINATIONS 2014 :

     

    Molière du Théâtre Public
    Chapitres de la Chute – Saga des Lehman Brothers de Stefano Massini, mise en scène Arnaud Meunier – La Comédie de Saint-Etienne
    Germinal de et mise en scène Antoine Defoort et Halory Goerger. L’Amicale de production – Lille 
    Invisibles de et mise en scène Nasser Djemaï. MC2 – Maison de la Culture de Grenoble 
    Paroles gelées d’après François Rabelais, mise en scène Jean Bellorini. TNT - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées

     

    Molière du Théâtre Privé
    Le Cercle des Illusionnistes de et mise en scène Alexis Michalik – La Pépinière Théâtre 
    Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes, mise en scène Anne Kessler – Théâtre Hébertot 
    Le Père de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat – Théâtre Hébertot 
    Le Porteur d’histoire de et mise en scène Alexis Michalik – Studio des Champs-Elysées 

    Molière de la Comédie
    Dernier coup de ciseaux de Paul Pörtner, mise en scène Sébastien Azzopardi – Théâtre des Mathurins 
    Le Fils du Comique de Pierre Palmade, mise en scène Agnès Boury – Théâtre Saint-Georges
    Hier est un autre jour ! de Sylvain Meyniac et Jean-François Cros, mise en scène Eric Civanyan – Théâtre des Bouffes parisiens
    Nina d’André Roussin, mise en scène Bernard Murat – Théâtre Edouard VII

    Molière du Théâtre Musical
    La Belle et la Bête, livret Linda Woolverton, musique Alan Menken, mise en scène Glenn Casale. Théâtre Mogador 
    Le Crocodile trompeur / Didon et Enée d’après l’opéra d’Henry Purcell et d’autres matériaux, mise en scène Samuel Achache et Jeanne Candel, direction musicale Florent Hubert. Théâtre des Bouffes du Nord 
    Framboise Frivole – Delicatissimo de Peter Hens, Bart Van Caenegem. Théâtre des Bouffes Parisiens
    Ménélas Rebétiko rapsodie de et mise en scène Simon Abkarian. Cie Tera / Le Ksamka

    Molière du Comédien dans un spectacle de théâtre public
    Nicolas Bouchaud dans Le Misanthrope de Molière, mise en scène Jean-François Sivadier
    Olivier Martin-Salvan dans Pantagruel de Benjamin Lazar et Olivier Martin-Salvan, mise en scène Benjamin Lazar
    Stanislas Nordey dans Par les Villages de Peter Handke, mise en scène Stanislas Nordey
    Philippe Torreton dans Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mise en scène Dominique Pitoiset

    Molière du Comédien dans un spectacle de théâtre privé
    Daniel Auteuil dans Nos Femmes d’Eric Assous, mise en scène Richard Berry

    Clovis Cornillac dans La Contrebasse de Patrick Süskind, mise en scène Daniel Benoin
    Michel Fau dans Le Misanthrope de Molière, mise en scène Michel Fau
    Robert Hirsch dans Le Père de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat 

    Molière de la Comédienne dans un spectacle de théâtre public
    Valérie Dréville dans Les Revenants d’après Henrik Ibsen, mise en scène Thomas Ostermeier
    Cécile Garcia-Fogel dans Les Serments indiscrets de Marivaux, mise en scène Christophe Rauck
    Anouk Grinberg dans Molly Bloom d’après James Joyce, mise en scène Blandine Masson, Marc Paquien
    Isabelle Huppert dans Les Fausses confidences de Marivaux, mise en scène Luc Bondy

    Molière de la Comédienne dans un spectacle de théâtre privé
    Emmanuelle Devos dans La Porte à côté de Fabrice Roger-Lacan, mise en scène Bernard Murat
    Isabelle Gélinas dans Le Père de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat
    Agnès Jaoui dans Les Uns sur les Autres de Léonore Confino, mise en scène Catherine Schaub
    Valérie Lemercier dans Un temps de chien de Brigitte Buc, mise en scène Jean Bouchaud

    Molière du Comédien dans un second rôle

    John Arnold dans Perturbation d’après Thomas Bernhard, mise en scène Krystian Lupa
    David Ayala dans Le dernier jour du jeûne de et mise en scène Simon Abkarian
    Patrick Catalifo dans Un temps de chien de Brigitte Buc, mise en scène Jean Bouchaud
    Manuel Le Lièvre dans Le conte d’hiver de William Shakespeare, mise en scène Patrick Pineau
    Davy Sardou dans L’Affrontement de Bill C. Davis, mise en scène Steve Suissa 
    Stéphan Wojtowicz dans Un singe en hiver d’Antoine Blondin, mise en scène Stéphane Hillel

    Molière de la Comédienne dans un second rôle

    Marie-Julie Baup dans Divina de Jean Robert-Charrier, mise en scène Nicolas Briançon
    Christine Bonnard dans La Chanson de l’éléphant de Nicolas Billon, mise en scène Bruno Dupuis
    Françoise Fabian dans Tartuffe de Molière, mise en scène Luc Bondy 
    Valérie Mairesse dans Roméo & Juliette de William Shakespeare, mise en scène Nicolas Briançon 
    Bulle Ogier dans Les Fausses confidences de Marivaux, mise en scène Luc Bondy
    Isabelle Sadoyan dans L’Origine du monde de Sébastien Thiery, mise en scène Jean-Michel Ribes

    Molière du Metteur en scène d’un spectacle de théâtre public 
    Philippe Adrien pour L’École des femmes 
    Jean Bellorini pour Paroles Gelées et La Bonne âme du Se-Tchouan 
    Nasser Djemaï pour Invisibles 
    Jean-François Sivadier pour Le Misanthrope

    Molière du Metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé 
    Ladislas Chollat pour Le Père
    Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgiève pour Mangez-le si vous voulez
    Michel Fau pour Le Misanthrope
    Alexis Michalik pour Le porteur d’histoire et Le cercle des Illusionnistes 

    Molière de l’Auteur francophone vivant
    Simon Abkarian pour Le Dernier jour du jeûne 
    Léonore Confino pour Ring 
    Nasser Djemaï pour Invisibles 
    Alexis Michalik pour Le Porteur d’histoire et Le Cercle des Illusionnistes 
    Joël Pommerat pour Les Marchands 
    Florian Zeller pour Le Père 

    Molière de la Révélation féminine 
    Jeanne Arenes dans Le Cercle des Illusionnistes de et mise en scène Alexis Michalik
    Anne-Elisabeth Blateau dans Le fils du comique de Pierre Palmade, mise en scène Agnès Boury 
    Marion Malenfant dans Norma Jean de Joyce Carol Oates, mise en scène John Arnold
    Hélène Viviès dans En travaux de et mise en scène Pauline Sales

    Molière de la Révélation masculine 
    Grégori Baquet dans Un obus dans le cœur de Wajdi Mouawad, mise en scène Catherine Cohen
    François Deblock dans Paroles Gelées d’après François Rabelais, mise en scène Jean Bellorini
    Jean-Baptiste Maunier dans La Chanson de l’éléphant de Nicolas Billon, mise en scène Bruno Dupuis
    Niels Schneider dans Roméo & Juliette de William Shakespeare, mise en scène Nicolas Briançon

    Molière Seul(e) en scène
    Mikaël Chirinian dans La liste de mes envies de Grégoire Delacourt, mise en scène Anne Bouvier
    Fellag dans Petits chocs des civilisations de Fellag, mise en scène Marianne Epin
    Grégory Gadebois dans Des Fleurs pour Algernon de Daniel Keyes, mise en scène Anne Kessler
    François Morel dans La fin du monde est pour dimanche de François Morel, mise en scène Benjamin Guillard

    Molière de la Création Visuelle (Scénographie, Lumière, Costumes) 
    Le Cercle des illusionnistes de et mise en scène Alexis Michalik (Olivier Roset, Marion Rebmann, Pascal Sautelet)
    Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé, mise en scène Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgiève (Adeline Caron, Nicolas Brisset, Caroline Gicquel)
    Ne m’oublie pas – Forget me not de Philippe Genty, mise en scène Philippe Genty et Mary Underwood (Philippe Genty, Vincent Renaudineau, Thierry Capéran, Annick Baudelin)
    Tabac rouge de et mise en scène James Thierrée (James Thierrée, Victoria Thierrée-Chaplin)  

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • REWIND... En course pour LES MOLIERES 2014 : Léonore Confino pour Ring nominée pour le "Molière de l’Auteur francophone vivant"

    Jean-Claude Camus,Magali B.,Leonore Confino,molières 2014,ring,audrey dana,Par des effets de miroirs, lissés ou brisés, Leonore Confino renvoie des éclats de vies amoureuses et chacun en prend pour son grade. La recette est bonne, le public est friand : « ça y est, incroyable, on parle de moi !». Les répliques fusent, rythmées par une mise en scène toujours très sobre qui tend à mettre les comédiens en valeur. Sur un fond de décors vidéo (encore ! il faut s’y faire, c’est dans l'air du temps) aux lignes géométriques très pures, qui dénotent une atmosphère résolument urbaine soutenue par une création sonore tout autant contemporaine, les couples se font et se défont selon les mouvements inscrits par la chorégraphe Magali B. Décidément, Monsieur Jean-Claude Camus, directeur à la fois de la Porte Saint-Martin et de la Madeleine, a la volonté ferme de nous montrer un théâtre qui marie systématiquement les arts de la scène entre eux. Et cette fois-ci, l’équilibre est parfait, les apartés chorégraphiques donnent du grain au jeu des comédiens et mettent en relief le propos. Lire l'article ici

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • REWIND... En course pour LES MOLIERES 2014 : Jean-Baptiste Maunier et Christine Bonnard pour La Chanson de l’éléphant de Nicolas Billon, mise en scène Bruno Dupuis

    1720185336.jpgC’est un personnage fragile et puissant, celui de Michaël enfermé dans un asile de fous, qui marque les premiers pas sur scène de Jean-Baptiste Maunier (très jeune star à l’issue du filmles Choristes de Christophe Barratier en 2004). Exercé au jeu par l’école de Lee Strasberg de New-York, Jean-Baptiste Maunier, du haut de ses 22 printemps, livre une démonstration qui semble puiser au plus profond de lui-même, il ne s’épargne rien, les tourments de son personnage vibrent, douloureusement, méthodiquement il décortique, analyse, digère et donne. Intense et physique, il y a quelque chose de Brando dans ce grand gamin là mais aussi quelque chose de Jean-Louis Barrault, une poésie discrète, un genre de s'excuser... Lire l'article

     
    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • REWIND... En course pour LES MOLIERES 2014 : "Des fleurs pour Algernon" de Daniel Keyes, mise en scène Anne Kessler au Théâtre Hébertot, nominé pour "LE MOLIERE", et, Grégory Gadebois pour le "Molière Seul en scène"

     

    1174287578.2.jpg

    L’adaptation de Gérald Sibleyras et la mise en scène d’Anne Kessler sont en tout point parfaites, résolument contemporaines, la part belle est faite à la magnifique présence du comédien et à la sincérité du texte. L’intense scénographie de Guy Zilberstein, les lumières ingénieuses d’Arnaud Jung et l’inventivité  sonore de Michel Winogradoff contribuent à offrir un écrin idyllique au jeu de Grégory Gadebois.

    Pour écrire ces lignes, j’avoue mon impuissance, je ne suis pas certaine de retransmettre ici  l’émotion incroyable ressentie dès les premiers mots prononcés par Grégory Gadebois jusqu’aux derniers, alors qu’ils retentissent encore… 
    Lire l'article ici 

     

     

     

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 1 commentaire Imprimer
  • REWIND... En course pour LES MOLIERES 2014 : "La Framboise Frivole" nominé pour le "Molière Théâtre Musical"

    Bart Van Caenegem,Peter Hens,dominique dumond,polyfolies,théâtre des bouffes parisiens,la framboise frivole,laurence caron-spokojny

    De nombreux compositeurs de variétés se sont inspirés avec talent du répertoire classique, je citerai Serge Gainsbourg qui a puisé allégrement dans le répertoire de Chopin ; pour « La Framboise Frivole » il s’agit d’une toute autre échappée belle… Aux Bouffes Parisiens, les notes classiques s’envolent, sous la voûte de ce temple du music-hall, pour se mêler aux sons et rythmes modernes. Les mélodies épousent les contours du répertoire de la chanson française (à moins que ce soit l’inverse) avec humour, et, laisse s’épanouir ce qui est sans contexte la plus belle invention de l’Homme : la Musique. Lire l'article

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • REWIND... En course pour LES MOLIERES 2014 : Robert Hirsch, Isabelle Gélinas, Ladislas Chollat, et, Florian Zeller nominé pour le "Molière de l'Auteur francophone vivant" pour Le Père au Théâtre Hébertot !!!

    le_pere_(avec_robert_hirsch).jpg« Mais il ne doit pas vraiment avoir la maladie d’Alzheimer pour arriver à se souvenir d’un si long texte ? » : tout est dit. Cette phrase incroyablement naïve citée par ma voisine de rang, hier soir au Théâtre Hébertot, donne la mesure du talent du plus grand acteur français, aujourd’hui inégalé, celui de Robert Hirsch, et définit aussi la juste et raffinée écriture de Florian Zeller (déjà sa septième pièce écrite). 

    De sa toute puissante générosité, Robert Hirsch, clown absolu, incarne non pas «Le Père» mais tous les pères à la fois. Sa voracité est intacte, passé 88 ans, l’acteur distille mimes, grimaces, entre apartés savants et danses sautillantes, pour donner vie à ce personnage qui lui ressemble pourtant si peu, et dont s'échappe plus de cinquante ans de carrière. Lire l'article, ici

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Etat de siège au Poche-Montparnasse : prolongation jusqu'au 26 juin !

    1554791593.jpgAu lendemain de la Seconde Guerre Mondiale en 1948, Albert Camus propose un nouvel écrit L'Etat de siège dont le caractère, universel et intemporel, raisonne encore. Il s’agit du déroulé schématique et froid qui précède, établi, entretient et finalement laisse s’écrouler -pour mieux renaître ailleurs- les rouages de la dictature. En référence à Pétain ou Franco, Camus dénonce le fléau du nazisme (entre autres) et l’installe dans une logique implacable. 

    lire l'article ici

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Daphnis et Chloé de Benjamin Millepied, à l'Opéra Bastille jusqu'au 8 juin 2014

    benjamin millepied,opéra national de paris,opéra bastille,daphnis et chloé,daniel buren,aurélie dupont,brigitte lefèvreLe piège, lorsque l’on a beaucoup entendu parlé, et lu, de choses sur une œuvre, et en particulier sur une création, est que notre curiosité se transforme souvent en une hâte particulièrement exigeante.  Ainsi, j’ai eu la chance de faire partie des premiers élus pour découvrir le « Daphnis et Chloé » à l’Opéra Bastille, de la star mi-bordelaise mi-américaine, qui sera dès novembre à la tête du ballet de l’Opéra de Paris, Benjamin Millepied.

    Sur une idée de l’actuelle directrice du Ballet, Brigitte Lefèvre, le plasticien Daniel Buren s’est emparé de la scène de l’Opéra Bastille pour organiser l’espace de cercle jaune, carré orange ou rectangle vert. Les couleurs éclatantes, qui se fondent et s’enchaînent aux costumes fluides de Holly Hynes, font étrangement penser aux envolées lyriques du peintre Olivier Debré pour le chef d’oeuvre de Carolyn Carlson, Signe (1997, Opéra national de Paris). La beauté indiscutable des œuvres de Daniel Buren n’a rien perdu de sa puissance picturale, pourtant la même histoire semble se répéter.
    Pour orchestrer cette somptueuse symphonie de Maurice Ravel, commandée par Diaghilev entre 1909 et 1912 (Ballets Russes), Phillippe Jordan est à la baguette pour accompagner le Ballet. Cette première fois pour lui est une très grande réussite, le chœur et l’orchestre de l’Opéra sont éblouissants, profonds et aussi passionnés que le propos. Les danseurs du Ballet de l’Opéra se régalent, les pas sont aériens, les sauts fréquents, cette chorégraphie est en parfaite cohérence avec la musique, elle est un hymne à la jeunesse : Hervé Moreau, Alessio Carbone, Eleonora Abbagnato et l’intrépide François Alu n’en font qu’une bouchée. Et puis, toujours divine, Aurélie Dupont est au sommet de son art, à un an de la retraite (incroyable ;-) ), l’étoile virevolte, swingue, s’échappe et s’élance avec une grâce surnaturelle. 

    benjamin millepied,opéra national de paris,opéra bastille,daphnis et chloé,daniel buren,aurélie dupont,brigitte lefèvre

    Pourtant, malgré cet enthousiasme qui révèle une musique résolument  magnifique et qui épanouie tant le talent de ces jeunes danseurs, il y a un arrière goût amère, comme une impression de « déjà vu » (avec l’accent svp), c’est un peu dérangeant. La musique dicte les pas des danseurs dans une belle harmonie : les ensembles, solos, et pas de deux glissent sur la scène de Bastille dans une grande virtuosité - mais, qu’en est-il de la création au sens premier du terme ? Qu’en est-il de ce sentiment de découverte pour un phrasé différent, une courbe inattendue, une cassure déraisonnable, un saut impromptu, un plié savant ou le dépouillement insolent d’une avancée… J’avais lu, ici et là, quelques interviews de Benjamin Millepied, les mots qui l'accompagnaient étaient : « jeunessse » - ça, c’est fait - mais aussi :  « nouveauté » (?), « risque » (?)... 
    Dans les cintres, Jérôme Robbins conduit les élans des danseurs, inspiré forcément par cette musique de Ravel qui lui rappel aussi sa collaboration avec Léonard Bernstein ; côté jardin, Roland Petit règle les pas de deux et les jambes de Zizi Jeanmaire n’ont de cesse de tournoyer autour de son partenaire, et côté cour, Angelin Prejlocaj précise les contours d'un baiser ailé... 

    « Daphnis et Chloé » serait-il un hommage rendu par un bon élève à ses maîtres ?

    Laurence Caron-Spokojny #cequiestremarquable

    - soirée Balanchine / Millepied jusqu'au 8 juin à l'Opéra Bastille

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Jusqu’au 13 mai 2014, l’opéra « A flowering tree » au Théâtre du Châtelet

    théâtre du châtelet,john adams,peter sellars,sudesh adhana,orchestre symphonique de tours,franco pomponi,david curry,yves ossonce,pauline pfeiffera flowering treeDepuis hier soir, et, jusqu’au 13 mai, l’opéra «A flowering tree» se joue sur la scène du Théâtre du Châteletafin de poursuivre sa relation assidue avec le compositeur américain John Adams, après : Nixon in China en 2012, et, I was looking at  the ceiling and then I saw the sky en 2013.

    En 2006 à Vienne, pour célébrer le 250ème anniversaire de la mort de Mozart, Peter Sellars choisit un conte populaire Indien pour raconter la musique de  John Adams, « A flowering tree ».  Oscillant entre les codes du répertoire traditionnel indien, pour ne pas dire folklorique, et le kitch absolu du genre, Vishal Bhardwaj met en scène cet opéra dont le premier acte s’étire en longueurs infinies, autant dans sa narration que dans son illustration musicale. L’histoire se conte, en détails, à la façon d’un voyage initiatique : une jeune femme se transforme en arbre à fleurs sous réserve que certains soins attentifs lui soient prodigués ; un prince, fou d’amour pour ce don extraordinaire, épouse celle qui devient princesse… Le talent du narrateur, le barython Franco Pomponi, captive, et cela malgré la suavité de la mise en scène, l’absence d’effets, et la musique quelque peu lancinante s’avère trop minimaliste pour un propos aussi faible. Le ton est donné, le rythme particulier au théâtre indien est de découdre des sentiments et des émotions, l’histoire ne se révèle d’ailleurs pas d’un grand intérêt. Une recherche d’esthétisme s’appuie sur la stylisation gestuelle des interprètes, elle prend forme aussi par l’exercice chorégraphique peu probant de deux danseurs dont le scénographe Sudesh Adhana. Une poésie enveloppe l’atmosphère, la très belle présence de marionnettes laisse courir l'imagination. Il y a une sorte de dépouillement, une franche simplicité, quelque chose de décalé que l’on aimerait saisir…

    L’orchestre Symphonique de Tours joue fort mais la baguette de Jean-Yves Ossonce est précise, et, tout comme la soprano Pauline Pfeiffer, l’ensemble prend des allures wagnériennes. Pour lui donner la réplique, le ténor David Curry offre une interprétation claire et moderne du Prince, ces trois chanteurs, mais aussi comédiens, ont l’extrême grâce d’articuler à merveille, nos yeux sont très peu attirés par le sur-titrage en français.

    Entracte, patience...

    Le second acte attaque, ce sont des ensembles chantés, les chœurs du Châtelet sont brillants, la partition contemporaine de John Adams s’éveille et trouve enfin une raison d’être. Il semble que le tragique soit bien plus inspirant, et, le deuxième acte passe à grande vitesse alors que sa durée est quasi identique au premier. Il est trop tard pour les impatients qui ont quitté la salle pendant l’entracte, tant pis pour eux. La musique s’exprime, elle sort de la fosse pour des envolées lyriques dont David Curry et Pauline Pfeiffer s’emparent sans défaillir. Le tableau final brode une sorte d’apothéose heureuse, l’esprit Bollywood n’est pas loin mais sans le faste.

    La confrontation des genres n’est pas toujours du meilleur effet, et les chemins de traverses font parfois s’égarer, pourtant si l’idée était de surprendre ou de dérouter, le pari est réussi.  Je m’interroge encore...

    Laurence Caron-Spokojny

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Muriel Robin : représentation exceptionnelle le vendredi 23 mai 2014 à l’Olympia

    muriel robin,olympia« ROBIN REVIENT TSOIN TSOIN » revient pour une seule date à Paris, au profit de l’association Joséphine, pour la beauté des femmes.  

    Créée en 2006 par Lucia Iraci, L’Association Joséphine pour la beauté des Femmes s'adresse aux femmes défavorisées afin de les aider à se réinsérer dans la société à travers l'apprentissage de la beauté.  

    La merveilleuse Muriel Robin est marraine de l’association depuis novembre 2013. Pour acheter vos places, c'est ici.

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • La très belle pièce "LES VAISSEAUX DU COEUR" est annoncée au moins jusqu'à fin mai au Théâtre du Petit Montparnasse !

    serge riaboukine,benoîte groult,jena-luc tardieu,les vaisseaux du coeur,josiane pinson,théâtre du petit montparnasseGeorge sans ‘s’ - son nom inspiré par George Sand, annonce déjà la couleur - est une parisienne, raffinée et cultivée. Gauvin - dont le nom héroïque est emprunté à un des chevaliers de la table Ronde - est un marin pêcheur, simple et rustre. 
    Entre ces deux héros, l’histoire d’amour se noue et se dénoue au rythme des pêches. L’amour partagé est passionné. Mais l’harmonie n’est pas au goût du jour, les contraintes sociales et culturelles enchaînent les amants et les contraignent à quelques rendez-vous entre Paris et des rives exotiques… Lire l'article ici

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Spamalot à Bobino, jusqu'au 19 avril

    spamalotLorsque l’humour british rencontre l’humour français, le mariage n’est pas forcément évident. C’est pourtant le pari gagné par Pierre-François Martin-Laval, dit PEF. 
    Inspiré par le film des Monty Python « Sacré Graal ! » (1975), puis créé sur scène à Londres en 2005, l’arrivée de « Spamalot » à Paris était très risquée ; ces dernières années les comédies musicales servies sur les planches parisiennes n’ont pas su être à la hauteur de leurs aînées londoniennes ou newyorkaises… Pourtant, après le succès en 2010 au Théâtre Comédia, la production de Spamalot continue à prouver le contraire à BobinoLire l'article

    "Aimer" la page facebook de Ce qui est remarquable

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Christophe, INTIME, au Théâtre Antoine

    christophe,bashung,théâtre antoine,intime

    Costard ringard coincé dans les santiags, définitivement scotché sur une époque que personne ne saurait exactement situer, Christophe entre sur la scène du Théâtre Antoine comme dans son salon, il connaît le lieu sans le regarder tout à fait. Expérimentation électro, le public tente de s’y retrouver... Des spots colorés balayent la brume. Tentative sophistiquée. Le brushing blond, maintenant presque blanc, est éclairé par le haut comme auréolé. Couinements funambulesques, le public soupire d’aise.

    Christophe pianote, il se donne des airs de concertiste, des effets de lumières eighties rétrécissent l'espace du Théâtre Antoine, façon boudoir. Nostalgie amoureuse, rencontres hasardeuses, des petits riens déprimants enchantent de suaves mélodies. Délaissant les synthés pour  le piano noir, comme sur le tableau noir du Cancre de Prévert, il dépouille, épure et réinterprète ses chansons comme s’il s’agissait d’un répertoire classique. L’oiseau de nuit instrumentalise tout, et le son persiste même quand il ne chante plus.

    Quelques gorgées de Jack Daniel's rappellent que ce truc là ne se fait plus sur scène depuis belle lurette. Gainsbourg n’est plus. Même Jaeger et Bowie mangent bio et sirotent du thé vert. Mais lui, Christophe, il est celui qui a transformé son prénom en un genre à part entière, il ignore les nouvelles lubies des autres. Pas de mea culpa ici bas. Il râle un peu, il conduit sa chaise magique armée de son micro. Terminé les Ferrari. L’italien s’est calmé. Bavardages. Le chanteur yéyé cite Alan Vega, encore et toujours, à tel point qu’on ne sait plus lequel des deux a commencé à admirer l’autre. Le ton est aux confidences, anecdotes pas très neuves, le public lui répond. C’est cela qu’on appelle « l’intime ».

    Brassens, pourquoi pas Barbara, alors que Bashung veille du haut des cintres... Quelle bonne idée cette articulation précise qui fait apprécier le texte, c’est mieux. Le public chante toujours. La réverbe à fond les balances envoie des échos comme sous la voûte céleste d’une cathédrale. Mystique de son propre mythe. Il parle de lui. Bonne parole. Maîtrise aiguisée de sa guitare…parfaite, et du micro.

    Caricatural, entre les bobos qui regrettent une jeunesse punk qu’ils n’ont pourtant jamais eu, et, les mamies qui ‘savent rester jeunes comme Sylvie Vartan', le public de Christophe est en émoi, transporté. Rome-antique, les très classiques ‘mots bleus’ font planer. Pâmoison. Idolâtre. C’est cela, Christophe est un concept ou une autre sorte de dieu, à qui voudra bien l’écouter.

    Laurence Caron-Spokojny

    ...et, parce qu'il impossible de résister au manque : 

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • N’en doutez-plus, l’opéra est un art populaire, rendez-vous à la MC93 de Bobigny pour Don Giovanni

    don giovanni,christian schirm,opéra national de paris,atelier lyrique,mc93 bobigny,christophe perton,mozart,barbara creutz,tiago matos,armelle khourdoïan,elodie hache,andriy gnatiukIls sont beaux, ils sont jeunes, ils sont comédiens et ils ont de belles voix : il ne s’agit absolument pas du teaser de la prochaine comédie musicale du Palais des Sports mais de l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Paris ; pour sa septième production, « Don Giovanni » est présenté sur la scène de Bobigny. 

    don giovanni,christian schirm,opéra national de paris,atelier lyrique,mc93 bobigny,christophe perton,mozart,barbara creutz,tiago matos,armelle khourdoïan,elodie hache,andriy gnatiuk« L’Opéra national de Paris propose un programme pour donner à des jeunes chanteurs et à des pianistes-chefs de chant en début de carrière les meilleurs atouts pour réussir dans leur vie professionnelle »,
    Christian Schirm, Directeur de l’Atelier Lyrique. 

    Hier soir, à la MC93 Bobigny, les jeunes artistes de l’Atelier Lyrique ont été à la hauteur de cette exigence. Sur scène, l’atmosphère dégage un véritable esprit de troupe - cela est rare, pour ne pas dire inexistant lorsqu’il s’agit du répertoire lyrique - la jeunesse des chanteurs et leur travail commun, au sein de l’Atelier Lyrique, semble éveiller un nouvel, et heureux, engagement, aussi bien musical que théâtral. 
    Pour ce Don Giovanni en italien, certains chanteurs se distinguent, selon l’alternance de la distribution, c’est le cas d’Andriy Gnatiuk  par sa très belle voix de basse à la diction impeccable, il est Leporello, le valet de Don Giovanni, il fait preuve d'un talent de comédien tout aussi remarquable. Le jeune ukrainien fera ses premiers pas sur la scène de l’Opéra Bastille, en janvier 2015, dans Ariane à Naxos selon la mise en scène de Laurent Pelly, à suivre… Tiago Matos est un beau Don Giovanni, tout à fait crédible, il est aux côtés d’une Donna Elvira, Elodie Hache, à la carrière déjà très affirmée, dont la voix et la présence révèlent une puissance digne des plus grandes sopranos. Différemment, Zerlina proposée par Armelle Khourdoïan est, elle, tout en nuances et en couleurs, elle est aussi excellente comédienne et sa fraîcheur est ravageuse.

    Wolfgang Amadeus Mozart a fait fi de tout enchaînement dramaturgique logique, la musique est seule guide, les pages musicales se déroulent comme des frises  dans un rythme étourdissant. Pour maîtriser cette course effrénée de notes qui tente d’être rattrapée par l’histoire de Lorenzo Da Ponte, le metteur en scène, Christophe Perton, a dessiné un large espace d’expression, à la façon d’un terrain de jeux, il semble que ce soit le fond d’une piscine. Les chanteurs évoluent dans un univers souhaité « contemporain » qui se scande par des claquements de portes, rien de très nouveau en somme ; ceci, malgré un intéressant travail vidéo, projeté sur le fond du décor, il s’agit d’une création extrêmement forte, Barbara Creutz en est l’auteure. Et puis, il y a ce regrettable parti pris de faire chanter les interprètes le visage non éclairé, il est temps que cette mode cesse...  

    don giovanni,christian schirm,opéra national de paris,atelier lyrique,mc93 bobigny,christophe perton,mozart,barbara creutz,tiago matos,armelle khourdoïan,elodie hache,andriy gnatiuk

    "Lorsqu’on vient d'entende un morceau de Mozart, le silence qui lui succède est encore de lui."  Sacha Guitry

    Richard Wagner qualifiait Don Giovanni comme étant «l’opéra des opéras»… Mon propre et humble « top-Mozart » ferait passer devant cette première place Les Noces de Figaro, ou bien, La Flûte Enchantée, mais tout ceci est finalement une question d’humeur ou de saison. Dans « Don Giovanni » l’écriture vive du compositeur est d’une créativité telle qu’elle atteint une sorte d’émerveillement absolu, notamment à la fin du deuxième acte, l’entrée du Commandeur soutenu par ce chœur de basse, est une partition d’une beauté parfaite, une extase. L’Atelier Lyrique, les musiciens de l’orchestre-atelier Ostinato sous la baguette d’Alexandre Myrat et la Maîtrise des Hauts-de-Seine constituent un ensemble qui témoigne d’une  interprétation pour laquelle la complexité et la richesse incroyable des notes ne sont pas des obstacles, la légèreté et l’extravagance du propos sont admirablement bien retranscris.

    La musique et le livret romantique à souhait de Don Giovanni, et, la jeune équipe d’artistes choisis, servent une production d’un très remarquable niveau d’exigence. La MC93 Bobigny est aux portes de Paris, le prix des places est accessible (9 à 29 euros) et une navette gratuite est proposée en direction de la capitale à la fin du spectacle ; ainsi, les moyens sont réunis pour donner accès à cette musique universelle. L’art lyrique est, à la MC93 Bobigny, un art définitivement populaire.

    Laurence Caron-Spokojny

    photos © Cosimo Mirco Magliocca

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • GHOST TRACK au Théâtre Claude Lévi-Strauss, Musée du Quai Branly

     

    iwan gunawan,kyai fatahillah,ghost track,leineroebana dance company,harijono roebanaAvant, hier soir, je ne connaissais pas encore le Théâtre Claude Lévi-Strauss. Heureuse découverte. Après avoir traversé les jardins du Musée du Quai Branly, il faut entrer dans l’enceinte du Musée et s’enfoncer dans ses entrailles. Ici, une salle de plus de 400 places propose des banquettes de cuir brun face à une large scène. Concerts, projections, conférences et spectacles, l’espace est très occupé, on y parle de singularité, de métissage, de tradition mais aussi de techniques contemporaines et de nouveaux langages. «Danse au Quai Branly» est donc une première approche, et GHOST TRACK de la «LeineRoebana Dance Company»  arrive en ouverture de ce cycle printanier.

    Harijono Roebana et Leine Andrea dirigent cette compagnie de danse néerlandaise. Les origines indonésiennes du chorégraphe Harijono Roebana ont trouvé leur écho au travail du compositeur indonésien Iwan Gunawan, directeur de l’ensemble de gamelan contemporain et de l’ensemble Kyai Fatahillah.

    Cinq danseurs néerlandais et trois danseurs indonésiens confondent leur maîtrise du geste, soutenus par sept musiciens indonésiens entourés par leurs instruments traditionnels. L’ensemble est une réussite. Les musiciens entament chants sensuels, cris étranges, percussions envoûtantes et mélodies suaves selon d’astucieux mélanges, la musique contemporaine puise sans détour dans le répertoire traditionnel des éléments, fastes ou minimalistes, nécessaires à son existence. Dans la veine des contemporains Steve Reich ou Philip Glass, la création musicale assume sa contemporanéité autant que la création chorégraphique. En fait, l’un ne va pas sans l’autre.

    Les danseurs déroulent une chorégraphie inventive, l’empreinte de la danse est bien celle du nord, Mats Ek et Pina Bausch veillent ; mais la courbure des mains et des pieds, les équilibres complexes et les regards farouches des danseurs sont inspirés du théâtre d’ombres, des danses rituelles ou des danses guerrières javanaises.

    L’ensemble porté sur la scène du Théâtre Claude Lévi-Strauss est mue par une énergie forte, les danseurs se jettent littéralement sur scène. La danse répond à la musique, une conversation tout à fait naturelle s’est engagée. Les décors et les lumières participent à l’échange, même l’intervention d’une chanteuse, à l’allure kitchissime à souhait, ne parvient pas à troubler le voyage. Les histoires fantasques racontées par les danseurs indonésiens se nouent intimement à l’expression intuitive et radicale des danseurs néerlandais ; le langage corporel et l’intention musicale atteignent une sorte d’universalité, aboutie, et c’est là certainement le souhait révélé par le Musée du Quai Branly, Musée des Arts et Civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques.

    Laurence Caron-Spokojny

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Entre création et répertoire, Sa Majesté audacieuse...: la saison 2014-2015 de l'Opéra national de Paris, en scène !

    cequiestremarquable chagall.jpgL’Opéra national de Paris a démarré ce mois de mars sur les chapeaux de roues. Une nouvelle étoile, Amandine Albisson, a été nommée, ce mercredi 5 mars par Brigitte Lefèvre, à l’issue de la représentation du ballet Onéguine (chorégraphié  en 1965 par John Cranko). Ce même soir, le futur directeur de la danse, Benjamin Millepied, qui succède dès la saison prochaine à Brigitte Lefèvre, proposait, au Théâtre du Châtelet, sa toute récente création L.A. Dance Project 2. Puis, ce vendredi 7 mars, l’AROP (l’Association pour le Rayonnement de l’Opéra de Paris) est venue -soutenue par l’équipe artistique de l’Opéra (Brigitte Lefèvre pour la danse, et, Christophe Ghristi pour le lyrique et les concerts)- présenter la saison à ses adhérents, autrement dit aux Amis de l’Opéra ; ce soir là, j’en faisais partie…

    aropcequiestremarquable.jpegL’AROP soutien l’Opéra national de Paris, en termes de mécénat, depuis plus de trente ans avec un réel investissement et une grande énergie. Cet engagement, sans cesse renouvelé, concerne aussi un programme pédagogique remarquable : Dix mois d’Ecole et d’Opéra. Selon le Président de l’AROP, Monsieur Jean-Louis Beffa : « Il est essentiel que l'Opéra ne s'adresse pas qu'à une élite. D'où les actions en direction des enfants défavorisés, à priori éloignés de cette offre culturelle. Élargir l'Opéra au grand public est une de nos actions prioritaires ». Et, cette action est devenue essentielle. Destiné à offrir aux élèves (des Académies de Paris, Versailles et Créteil) une égalité de chance dans des lieux où l’éducation a un rôle plus que salvateur, ce programme permet de donner accès à l’Art et à la culture sur de nouveaux  territoires. Par la pratique d’une discipline artistique, la rencontre, ou tout simplement par le simple fait d’assister à un spectacle, l’action engagée permet d'étendre l'horizon, et de libérer «la possibilité de» si nécessaire à la compréhension du monde. Pour l’heure, la volonté est d’inscrire cette action dans un contexte national par un partenariat avec les Opéras et Académies de Nancy et de Reims, un nouveau festival est attendu en 2015, à suivre…

    Pour sa dernière saison, Brigitte Lefèvre, après avoir mené la danse pendant 20 ans (un record historique) du plus exigent Ballet du monde, a présenté  son programme avec une belle émotion, tout en retenue, une passion, intacte, toujours très communicative : 
    Les trois coups du brigadier se feront entendre dès le 1er septembre 2014 à Garnier par l’invitation de la Compagnie de (la déesse) Pina Bausch le Tanztheater Wuppertal, plus tard en janvier 2015, une seconde Compagnie invitée s’installera à L’Opéra : Le Ballet de Suède. Deux pièces à la marque indélébile de (mon adoré) William Forsythe au répertoire du Ballet, et le si gracieux Etudes de Harlad Lander à Garnier seront suivis par la musique de Steve Reich adroitement mêlée aux pas dictés par Anna Teresa de Keersmaecker et son « Rain ». 

    lacroix, la source cequiestremarquable.jpgLe grand écart entre le contemporain et le classique sera, comme à son habitude, dès plus acrobatique, autant pour les danseurs que pour les agendas. La silhouette élégante de Rudolf Noureev ne cessera de hanter les cintres de l’Opéra (Bastille pour cette fois), lorsque les fêtes de fin d’année seront célébrées au rythme de son tendre et féerique Casse-Noisette - à cette occasion aura lieu la matinée Rêve d’Enfants. A noter aussi, pour faire venir le printemps, le mythique Lac des CygnesLa Source de Jean-Guillaume Bart, et le magistral décor d’Eric Ruf coloré par le faste des costumes de Christian Lacroix, se fondera à merveille entre les velours rouges de Garnier.

    Ecole-de-danse-de-l-opera-de-paris_stage-ete-2012.jpgPour leurs réalisations contemporaines, Garnier accueillera deux nouvelles créations celle de Pierre Rigal pour «Salut», entouré par le talent de Nicolas Paul et une pièce d’Edouard Lock. Puis, Maître John Neumeier signera, dès février 2015, Le chant de la terre, l’œuvre promet d’être profonde et évocatrice, l’inspiration du chorégraphe éveillée par la musique de Gustave Malher offrira au chant une place intéressante. Toujours dans l’excellence, Elisabeth Platel présentera Les Démonstrations de l’Ecole de Danse en avril.

    LesEnfantsDuParadisProgramme.jpgL’Histoire de Manon et les adieux d’Aurélie Dupont chargeront d’émotions l’atmosphère de Garnier. Suivront le poétique 'Paris disparu' des Enfants du Paradis de José Martinez, et, la reprise de L’Anatomie de la sensation de Wayne McGregor, ce dernier ballet clôturera la saison avec l’Ensemble Intercontemporain.

    Après ces nombreux pas, voici quelques justes notes... Philippe Jordan domptera, de septembre à juillet, pas moins de neuf Symphonies de Beethoven. Alors que l’Amphithéâtre proposera des Rencontres plus intimistes avec le Ballet, et les Convergences ingénieuses de Christophe Ghristi. Le Festival d’Automne consacrera un cycle aux œuvres de Luigi Nono, et Rameau prendra possession de Garnier en s’y exposant pour l’hiver. Sous la direction de Christian Schirm, l’Atelier Lyrique lancera de nouvelles productions et une création : Maudits les innocents, en décembre.

    La Traviata mise en scène par Benoît Jaquot et la voix formidable de Dimitri Hvorostovsky, puis une nouvelle production du Barbier de Séville, et, l’ardente Tosca de Béatrice Uria-Monzon dans une toute nouvelle production, s’installeront à Bastille.

    Ce sera ensuite la découverte de l’Enlèvement au Sérail de Zabou Breitman, les accents fervents de Puccini selon la mise en scène de Jonathan Miller pour La Bohème, le légendaire Don Giovanni de Michael Haneke, le retour de Karita Mattila dans Ariane à Naxos, et l’absolue pureté Wilsonienne de Pelléas et Mélisande. Michel Plasson voyagera entre Bastille à Garnier, en mars et en avril, pour la direction musicale de Faust et Le Cid. Robert Carsen fera entrer une lumière incomparable sur la scène de Bastille avec Rusalka de Dvorak et La Flûte enchantée, en avril et jusqu’en juin.

    alceste-cOpéra-national-de-Paris-Agathe-Poupeney-728x485-620x413.jpgIl est à remarquer, une œuvre lyrique inattendue, Le Roi Althus de Chausson, qui précédera l’Alceste d’Olivier Py dans les décors éphémères de Pierre-André Weitz. Enfin, la somptueuse Angela Gheorgiu fermera la grande maison pour l’été dans le rôle de Adriana Lecouvreur de Cilèa.

    Il est aisé de constater que cette énumération n’est pas exhaustive, la composition de la saison de l’Opéra national de Paris est encore bien plus riche et bien plus haute en couleurs. Ainsi, 2014/2015 est la promesse d'une saison brillante pour accueillir l’arrivée de Stéphane Lissner et Benjamin Millepied, ce nouveau duo artistique fera ses premiers pas sur une terre déjà fertile.

    Aujourd’hui, il est à souhaiter que le souffle de contemporanéité absolue - qui a été projeté par la fine intelligence de Gérard Mortier (1), sur la scène de l’Opéra Bastille, pour Tristan et Isolde (2) de Wagner dans une mise en scène de Peter Sellars et argumenté par l’art maîtrisé de Bill Viola - soit un exemple pour tous et n’ait de cesse de créer des passerelles entre les arts.

    Laurence Caron-Spokojny

    1. Gérad Mortier est décédé le 9 mars 2014, il fut Directeur de l’Opéra national de Paris entre 2004 et 2009

    2. Cette œuvre sera reprise en avril 2014 et sera dédiée à Gérard Mortier.


    Entretien avec Philippe Jordan : Tristan und... par operadeparis
     

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, EXPOSITIONS & MUSEES, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Mary Prince à la Manufacture des Abbesses, jusqu'au 22 mars

    909123802.jpgMary Prince se tient là, droite et fière, sur la scène de la Manufacture des Abesses, elle raconte son histoire.

    En 1831, le récit de Mary Prince fut le premier témoignage écrit avant l’abolition de l’esclavage qui fut prononcée le 27 avril 1848 par ces mots : «Le sol de France affranchit l'esclave qui le touche». Puis, très tardivement, en mai 2001, l’esclavage est reconnu comme crime contre l’humanité par une loi initiée par Christiane Taubira.

    Lire l'article

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Médée, poème enragé, selon Jean-René Lemoine, à la MC93 de Bobigny : the ultimate experience

    Christophe Ouvrard,médée poème enragé,Romain Kronenberg,Jean-René Lemoine
,Damien Manivel,François Menou-Dominique Bruguière
,Bouchra Jarrar
,mc93 bobigny,Zelda Soussan,Médée aime, tue et fuit… puis Médée aime, tue et fuit, encore et toujours.

    La magicienne ne conçoit aucune limite à son amour lorsqu’elle l’offre, et aucune limite si cet amour lui est repris. Eternelle amoureuse, esclave sentimentale ou manipulatrice vengeresse, Médée déifie les passions, elle donne la vie comme un cadeau ou la reprend comme une punition, suit les battements de son cœur et répond à ses affres passionnelles avec une logique et une froideur implacable.

    Pour l’avoir écrit et composé, et pour lui donner souffle, Jean-René Lemoine impose un être hybride, homme, femme, démon, ange, dieu, déesse. Jamais violente, ni hystérique, l'autorité du comédien est toute en nuances, envoûtante…
    Il absorbe mon oxygène, il m’oblige à me plier à son propos par une écoute attentive, vouée. Aucune sortie possible, la magicienne fait son œuvre, nous sommes emmenés au delà des mers, le soleil est à son zénith et seule la poussière soulevée par le passage d’un char ou le galop d’un cheval vient troubler ce bleu méditerranéen.  Parfois, je tente de jeter un œil de côté pour échapper au magnétisme, juste une seconde pour respirer, je cherche à restaurer une sorte d’équilibre entre les émotions qui me submergent et l’immobilisme de mon corps, mais la lutte s’avère vaine, aussitôt rattrapée, terrassée, je me laisse à nouveau envelopper par la toute-puissante histoire.

    La présence souveraine et délicate de Jean-René Lemoine laisse échapper quelques chaudes mélopées, cette création musicale de Romain Kronenberg est salvatrice. En l’espace d’une heure trente, à la fois terrien puis aérien, Jean-René Lemoine quitte les Hommes pour rejoindre les dieux de la mythologie grecque. Parmi eux, l’auteur et comédien incarne éperdument mais toujours dans la juste mesure, une performance profonde totalement hors du commun. Impossible de m’en sortir indemne –applaudissements– je suis meurtrie par cette Humanité qui se bat contre elle-même, mais forte et riche de cet art parfait et abouti. Ce dimanche après-midi, je retrouve un soleil de plomb, je respire, Médée ne me quittera plus.

    « Médée, poème enragé » est un rendez-vous entre notre Humanité et la monstruosité qu’elle nourrit, celle-ci est racontée dans toute son universalité sur un ton qui n’appartient à aucun espace temps ou bien à tous. Jean-René Lemoine offre une performance qui dépasse le concept du « spectacle », il s’agit d’une expérience bouleversante qui donne à voir l’invisible.

     

    A Bobigny, au début des années 90, j’ai découvert Sellars, Wilson, Découflé... - chocs - lumières - il semble que la Maison de la Culture de la Seine Saint-Denis poursuive toujours, avec zèle, l’action culturelle initiée par Malraux dans les années 60. Il est impératif de réserver vos places pour ce spectacle et d’éveiller votre curiosité pour la suite de la programmation en 2014.

    Laurence Caron-Spokojny

    Texte et mise en scène Jean-René Lemoine
 - Création musicale et sonore Romain Kronenberg avec Jean-René Lemoine et Romain Kronenberg Collaboration artistique Damien Manivel
 - Dispositif scénique Christophe Ouvrard
 - Costume Bouchra Jarrar
 - Lumières Dominique Bruguière
 Assistanat lumières François Menou - 
Assistanat à la mise en scène Zelda Soussan

    Médée poème enragé, ce texte est publié aux Solitaires intempestifs

    Lire la suite

    Lien permanent Catégories : SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Gauthier Fourcade, dernière le 16 mars : dépêchez-vous !

    Gauthier Fourcade,comédie bastilleGauthier Fourcade à l’allure d’un Géo Trouvetou, le funambule s’élance sur la piste et tient l'équilibre pendant plus d'une heure et demie ; en dadaïste  averti, il jongle avec les mots, déroule sur la scène de la Comédie Bastille de fumeuses théories, et, entrelace jargon éclairé et complots linguistiques…

    Dans une mise en scène de François Bourcier, et, soutenu par la plume de Marc Gelas, "Le secret du Temps Plié" est un voyage aux confins de l'univers...
    drôle, sensible et savant ! 

    Lire l'article

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer
  • Génial ! L’« Etat de siège » d’Albert Camus au Théâtre de Poche-Montparnasse

    albert camus,état de siège,simon-pierre boireau,claire boyé,victoria,benjamin broux,céline espérin,adrien jolivet,antoine seguin,juliette prillard,théâtre marigny,jacques puisais,vincent léger,charlotte rondelez,poche-montparnasseAu lendemain de la Seconde Guerre Mondiale en 1948, Albert Camus propose un nouvel écrit L'Etat de siège dont le caractère, universel et intemporel, raisonne encore. Il s’agit du déroulé schématique et froid qui précède, établi, entretient et finalement laisse s’écrouler -pour mieux renaître ailleurs- les rouages de la dictature. En référence à Pétain ou Franco, Camus dénonce le fléau du nazisme (entre autres) et l’installe dans une logique implacable.

    Nous entrons dans un monde où «rien ne bouge», «tout va bien» en apparence, jusqu’au jour où La Peur vient bouleverser ce trompe-l’oeil moral et sociétal. La confusion est un terrain propice pour y faire naître ses valeurs : l’asservissement, l’obscurantisme et surtout la manipulation de l’opinion et des esprits mènent enfin à la résignation ; tout puissant Le Mal règne. 

    albert camus,état de siège,simon-pierre boireau,claire boyé,victoria,benjamin broux,céline espérin,adrien jolivet,antoine seguin,juliette prillard,théâtre marigny,jacques puisais,vincent léger,charlotte rondelez,poche-montparnasse

    L’Etat de siège fut créé en 1948 au Théâtre Marigny selon une mise en scène de Jean-Louis Barrault, sur une musique d’Arthur Honegger, des décors et costumes de Balthus, et, avec une distribution toute aussi ahurissante : Jean-Louis Barrault, Madeleine Renaud, Maria Casarès, Jean Desailly, Simone Valère, Pierre Brasseur, Pierre Bertin ... 

    albert camus,état de siège,simon-pierre boireau,claire boyé,victoria,benjamin broux,céline espérin,adrien jolivet,antoine seguin,juliette prillard,théâtre marigny,jacques puisais,vincent léger,charlotte rondelez,poche-montparnasse

     

     

     

     

    Au Théâtre Marigny, la pièce s’était installée pour trois heures, vingt-cinq comédiens dans des décors magistraux ; sur la scène du Poche-Montparnasse, six comédiens tiennent Etat de siège en moins d’une heure trente dans des décors de «poche».

    Il m’est hélas impossible de comparer les deux versions, celle de 1948 et celle d'aujourd'hui, mais il est aisé de constater que les procédés artistiques mis en place pour cette adaptation, avec les décors de Vincent Léger, les marionnettes de Juliette Prillard et la lumière de Jacques Puisais, s’accordent aux mouvements sénographiques et aux choix musicaux avec une rare efficacité. A tambours battants, les comédiens se jettent sur scène avec passion. L’esprit de troupe rafraîchissant gomme quelques inégalités de jeu, notamment lorsque le jeune Adrien Jolivet lance quelques tirades dos au public (?), mais Antoine Seguin (dans les pas de Pierre Brasseur) mène avec force la joyeuse équipe, et, les comédiens et comédiennes servent brillamment le texte en se partageant énergiquement et adroitement les rôles.

    Le sujet est grave, impitoyablement contemporain, et pourtant le génie infini de Camus le fait user de toutes les techniques théâtrales possibles, de la farce au mélodrame, rien ne lui échappe. C’est ainsi que le Théâtre retrouve sa fonction première, souvent oubliée dans nos salles : « la distraction », le divertissement, et cela la metteur en scène Charlotte Rondelez l’a très bien compris pour cette version au Poche-Montparnasse. Cette adaptation est bourrée d’inventions, tout en perspective, le décor proposé est ingénieux et offre un territoire d’expression transformable. Le ton, radicalement burlesque et savoureusement déjanté, permet de ratisser un large registre d’émotions. La bienveillance et la cruauté se côtoient au plus près de notre Humanité ; avec cette pièce, Albert Camus nous rappelle, à nouveau, et, à quel point, il demeure le plus grand des auteurs.

    Etat de siège est un divertissement intelligent et un instant délicieux à partager. Je préconise de s’inspirer de son propos, tant il respire la créativité, afin de nous rappeler, si justement, qu'il ne faut jamais abandonner la lutte ! Résistez.

    Laurence Caron-Spokojny

    Lien permanent Catégories : EN FAMILLE, SCENES 0 commentaire Imprimer