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SCENES - Page 7

  • "La chanson de l'éléphant" en tournée, le 9 octobre au Sel à Sèvres... à ne pas manquer

    "...La vidéo de Léonard et le décor très cinématographique de Sophie Jacob renforcent l'ambiance de thriller psychologique, la silhouette d'Alfred Hitchcock semble parfois se dessiner et les couloirs de l'hôpital psychiatrique de "Vol au dessus d'un nid de coucou" s'étirent derrière la porte..."

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    Le Sel, Sèvres.

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  • « Moins 2 » au Théâtre Hébertot : une chronique drôle et poignante de deux morts annoncées ; écrite par Samuel Benchetrit et interprétée par Guy Bedos et Philippe Magnan.

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    Deux hommes sont étendus sur les lits métalliques d’une salle de réanimation. Ils se réveillent, un médecin fait son entrée et annonce, d’une façon tout à fait décontractée, qu’ils n’ont plus que quelques jours à vivre. Espiègles et fatalistes, les deux hommes semblent avoir largement dépassé la soixantaine, ils décident de quitter l’hôpital pour s’éloigner de cette mort.

    C’est une lente dégringolade, deux hommes se dirigent vers la mort pour finalement partir à la rencontre de leur vie, malgré tout et malgré eux. Résignés, ils vont ensemble, unis par une amitié soudaine, modifier un peu le court de leur histoire. Le constat de ces deux vies s’avère grinçant, amer, acide, cynique… mais tellement drôle ! 

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  • Cyrano de Bergerac a l’âme musicale au Théâtre du Ranelagh

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    Le rôle ! Il est le plus jubilatoire, le plus lyrique, le plus fantasque mais aussi le plus casse-gueule. La verve d’Edmond Rostand n’a pas d’égal pour donner vie à Cyrano de Bergerac. La sincérité fait l'homme et le meilleur des hommes, fidèle, attentif, poète, tour à tour sombre et lumineux, drôle, bouillonnant et un brin soupe au lait juste ce qu’il faut pour attirer sur lui les flammes de ses adversaires si nécessaires à son besoin héroïque de se surpasser. Il est seul alors qu’ils sont cent, elle est belle alors qu’il est laid, toute l’empathie du monde se penche sur son cas. Il me semble que le chef d'oeuvre d'Edmond Rostand révèle une des parties les plus belles de notre Humanité. 

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  • La déclaration d’amour de Philippe Besson au Théâtre : « Un Tango au bord de la mer » au Petit-Montparnasse.

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    La première page d’amour écrite par Philippe Besson pour le Théâtre réunit deux hommes :  ils se sont aimés, peut-être s’aimeront-ils encore ? Au creux de la nuit, au bar d’un palace, au bord d’une mer inconnue, leurs vies se croisent à nouveau.
    Les murs noirs du théâtre se sont évanouis pour laisser s’ériger l'architecture d’un hôtel de luxe (pour moi ce sera celui de Mort à Venise, mais vous avez le choix), le beau et le commun, l’amour et la passion, les regrets et les remords partagent une bouteille de vodka. Lui (Jean-Pierre Bouvier) a cinquante ans, il est un auteur célèbre, esthète, l’Autre (Frédéric Nyssen) a trente ans, il est un insouciant, insolent.

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  • Une histoire commence...

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  • Des stars à l'affiche du Théâtre Hébertot dans "Victor" d'Henri Bernstein

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     En 1950, Victor (Grégory GADEBOIS) sort de prison. Il a accepté de purger une peine en lieu et place de son ami Marc (Eric Cantona), héros de guerre, désormais homme d'affaires brillant et indélicat, par amour pour Françoise (Caroline Silhol), la femme de Marc.
    L'amitié virile, le grand amour, l'argent brûlant vont précipiter ce trio charismatique dans une ronde à perdre haleine, orchestrée 
par le dramaturge français Henri Bernstein (1876-1953) au sein de cette France de l'après-guerre vivante et meurtrie. 
     

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  • Mummenschanz : le nouveau spectacle 2015 au Théâtre Antoine du 3 au 12 juillet 2015

    mummenschanz,théâtre antoineAprès leur succès au Casino de Paris en 2013, les MUMMENSCHANZ sont de retour avec un nouveau spectacle au Théâtre Antoine à Paris du 3 au 12 juillet 2015.

    La troupe revient avec une série de numéros inédits en France, l’occasion de découvrir ou de redécouvrir leur monde imaginaire fait d’étranges personnages qui racontent 1million d’histoires en silence.
    Unique en son genre, les MUMMENSCHANZ ont marqué et marquent toujours le paysage théâtral en choisissant le silence comme langage.
    Avec un peu de carton et de pâte à modeler, quelques rouleaux de papier hygiénique ou de petits tubes sonores, les MUMMENSCHANZ donnent vie à des univers entiers, emplis de petites et de grandes histoires narrées par d’étranges figures colorées, futuristes, étonnantes…

    Depuis sa création, la troupe des MUMMENSCHANZ a “semé ses pépites de rire sur toute la planète”.

    Un spectacle culte, inclassable et unique à savourer aussi en famille !

    Lire l'article sur leur dernier spectacle au Casino de Paris

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  • Light Bird ou L’invite - Luc Petton au Théâtre National de Chaillot, jusqu’au 13 mai

    La Salle Jean Vilar du Théâtre National de Chaillot s’est tranformée en volière, un voile délicat sépare la scène des rangs des spectateurs comme une invisible frontière volontairement tendue entre l’aérien et le terrestre.

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    Light Bird@Virginie Pontisso 

    Une danseuse aux longues jambes articule ses déplacements selon les flexions de son long port de tête, le rythme est gracieux, raffiné et follement interéssant. La musique aux instruments chantants de Xavier Roselle s’empare de l’espace sonore dans un naturel déconcertant. Les danseurs, Sun-A Lee, Yura Park et Gilles Noël s’avancent nullement encombrés par leurs ailes de géants (pour contredire Baudelaire), ils s’oublient dans une chorégraphie savamment dessinée par l’ornithologie et la chorégraphie. Etrange.

    Les sensations gagnent en puissance lorsque les oiseaux, mythiques grues de Mandchourie font leur entrée, majestueuses, nullement impressionnées par les lumières de Chaillot et les frissons de son public. Sans nul doute, l’idée relève de l’expérience ou du concept mais ne s’arrête pas là. Les quatre oiseaux et les quatre danseurs créent un univers, une dimension paradoxallement primitive et sophistiquée. La tentation tenace des artistes à vouloir imiter la nature prend tout son sens, et, révèle ici de précieux indices pour y parvenir : la patience et l’observation.

    Luc Petton est en Maître, il sait regarder les vides et écouter les silences, les préceptes des Arts martiaux ne le quittent pas lorsqu’il accueille avec respect les grues de Mandchourie,  adversaires et partenaires de combat. L’instant est intense, unique. Les oiseaux et les Hommes sont soumis aux dimensions de l’imprévisible, la communication entre les deux s’établie, ou pas, seule la rencontre compte. L’Humain et la nature ainsi consacrés dans une même œuvre, Luc Petton dit «Préserver nos espaces naturels, c’est aussi préserver nos espaces culturels, nos territoires de l’imaginaire», regardons le, écoutons le, et prenons en de la graine !

    Laurence Caron-Spokojny

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  • Maurice Béjart a offert à Jorge Donn et Freddie Mercury l’immortalité…sur scène ! « Le Presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat » par le Béjart Ballet Lausanne, en tournée.

     

    maurice béjart,freddie mercury,le presbytère,jorge donn,versaceVous nous avez dit : « faites l’amour pas la guerre. » Nous avons fait l’amour, pourquoi l’amour nous fait-il la guerre ? Maurice Béjart.

    La question est posée. Le chorégraphe choisit de lever le voile, voile blanc tel un linceul, jeté sur ce fléau hypocrite, fourbe et impitoyable qui a marqué une trop longue époque (non révolue), dévasté des générations et emporté avec lui, de façon définitive, toute la candeur du miracle de l’amour. Jorge Donn, star de la danse, et, Freddie Mercury, star du rock. Idoles idolâtres dont les carrières sont fauchées en plein vol par la maladie, ils ont 45 ans chacun, seulement. En 1991, Jorge Donn quitte ce monde ; un an plus tard Freddie Mercury déclare être porteur du VIH, il décède le lendemain.

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  • "Le violoncelle français : hommage à Philippe Muller", c'était le 2 avril au Théâtre des Champs-Elysées

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    Le sensible virtuose à une discographie foisonnante et variée, Philippe Muller enseigne aujourd'hui à la Manhattan School of Music à New-York, auparavant il était professeur au CNSM de Paris de 1979 à 2014. Hier soir, au Théâtre des Champs- Elysées, entourés par l’Orchestre de chambre de Paris, les élèves du Maître se sont réunis afin de rendre hommage aux 50 ans de carrière de leur professeur.

    De la très enlevée Rhapsodie Hongroise pour violoncelle et orchestre de David Popper au formidable Violoncelles, vibrez ! de Giovanni Sollima, le programme de la soirée n’oublie pas ses classiques avec le profond et mélancolique Trio n°1 pour piano, violon, violoncelle en si bémol majeur majeur de Franz Schubert ou bien avec les très dansantes Variations sur un thème Rococo pour violoncelle et orchestre de Piotr Ilitch Tchaïkovski, entre autres merveilles… C’est sur ce programme juste et aérien que le toujours très joyeux Orchestre de Chambre de Paris a accueilli la crème du violoncelle français.

    L’orchestre de Chambre de Paris a élu domicile au Théâtre des Champs-Elysées pour une série de concerts remarquée, comme à son accoutumée, par une grande intelligence dans le choix du répertoire. Les musiciens sont dirigés, pour ce concert, par le très contemporain Arie van Beek.
    Sur une idée du prodigieux Gautier Capuçon, les violoncellistes Anne Gastinel, Philippe Muller, Marc Coppey, Henri Demarquette, Edgar Moreau, Raphaël Pidoux, François Salque et Sung-Won Yang soutiennent tour à tour les ventres de bois précieux des violoncelles élancés sur leur pique. Ces personnalités artistiques fortes sont accompagnés par les violonistes Jean-Jacques Kantorow et Marianne Piketty, tandis que Jacques Rouvier marque des accents profonds au piano.  

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    Arie van Beek

    Les instruments se font dociles sous l'impulsion des archets, épousant à la perfection les mouvements souhaités par leurs interprètes, les violoncelles chantent. Parfois puissante ou murmurante, tonique ou suave, appuyée ou effleurée, la musique respire. Le violoncelle a quelque chose « d’organique », tant par sa forme que par le son qu’il crée. Ventre magnifique ou poumon fier, il demeure définitivement attaché au corps de son interprète.

    Les talents se bousculent sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées, le public s'envole d’un enchantement à un autre. Les plus grands violoncellistes français sont, le temps d’une soirée, redevenus des élèves attentifs et concentrés, ils ont cette grâce incroyable, qui porte les très grands artistes, à affronter les difficultés techniques et le travail infini qu’exigent la maîtrise d’un tel instrument. Et, cette maîtrise parfaite fait naître un vent léger qui éloigne, pour un temps, des réalités du monde pour nous élever ailleurs... Inoubliable, merci.

    Laurence Caron-Spokojny

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  • Attention ! Invasion de jeunes, et déjà grands, talents sur la scène du Théâtre du Châtelet : "Les indiens sont à l'Ouest", comédie musicale créée par Juliette pour le CREA, les 2 et 4 avril.

    "Passionné de cinéma, François, dont le rêve est de devenir réalisateur participe à un concours réservé aux adolescents. Les trois meilleurs films auront le privilège d’être projetés dans le cadre d’un prestigieux festival. Il choisit de raconter la résistance des Amérindiens face à l’invasion des colons blancs durant la seconde moitié du XIXe siècle.
    Un projet bien ambitieux pour un garçon de quinze ans…"

    Pour découvrir le CREA, rendez-vous ici.

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  • Le presbytère n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat... Le Béjart Ballet Lausanne est au Palais des Congrès du 4 au 6 avril !

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    "...Il y a un peu plus de trente ans, au milieu de la surprenante musique de Berlioz entrecoupée de bombardements et de bruits de mitrailleuses, un Frère Laurent peu conventionnel s’écriait devant Jorge Donn et Hitomi Asakawa : “Faites l’amour, pas la guerre !”.
    Aujourd’hui, Gil Roman, qui a à peu près l’âge de la création de mon Roméo et Juliette, entouré de danseurs qui n’ont jamais vu ce ballet répond : “Vous nous avez dit : faites l’amour, pas la guerre. Nous avons fait l’amour, pourquoi l’amour nous fait-il la guerre ?”.
    Cri d’angoisse d’une jeunesse pour laquelle le problème de la mort par l’amour s’ajoute à celui des guerres multiples qui n’ont pas cessé dans le monde depuis la soi-disant FIN de la dernière guerre mondiale !
    Mes ballets sont avant tout des rencontres : avec une musique, avec la vie, avec la mort, avec l’amour… avec des êtres dont le passé et l’œuvre se réincarnent en moi, de même que le danseur que je ne suis plus, se réincarne à chaque fois en des interprètes qui le dépassent.
    Coup de foudre pour la musique de Queen. Invention, violence, humour, amour, tout est là. Je les aime, ils m’inspirent, ils me guident et, de temps en temps dans ce no man’s land où nous irons tous un jour, Freddie Mercury, j’en suis sûr, se met au piano avec Mozart.
    Un ballet sur la jeunesse et l’espoir puisque, indécrottable, optimiste, je crois aussi malgré tout que The Show Must Go On, comme le chante Queen."
     Maurice Béjart
     
    "Le Presbytère n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat..." par le Béjart Ballet Lausanne, musique de Queen et Mozart, costumes de Gianni Versace, au Palais des Congrès , du 4 au 6 avril : immanquable !
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  • L'Orchestre de chambre de Paris célèbre les 50 ans de carrière du violoncelliste Philippe Muller, le 2 avril au Théâtre des Champs-Elysées

    Gautier Capuçon, Marc Coppey, Henri Demarquette, Anne Gastinel, François Salque, Sung-Won Yang et toute la jeune génération du violoncelle français se réunissent autour de leur professeur Philippe Muller pour lui rendre hommage à l’occasion de ses 50 ans de carrière, le 2 avril au Théâtre des Champs-Elysées.

    De la musique de chambre à l’orchestre de chambre, un programme-festival illustrant toutes les formes de musique autour du violoncelle.

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  • Concert du Choeur d'enfants Sotto Voce, dirigé par Scott Alan Prouty | le 28 mars 20h à l'Eglise Américaine | Paris

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    Le Choeur d'enfants Sotto Voce

    Entrée libre

    American Church in Paris, 65 quai d'Orsay, 75007 Paris
    France Tel: +33 (0)1 40 62 05 00

     

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  • Singin'in the rain au Théâtre du Châtelet, du 12 au 26 mars et du 27 novembre 2015 au 15 janvier 2016

    Le magicien

    Ma première fois c’était en 1993 au Grand Théâtre de Bordeaux pour Les Noces de Figaro. William Christie dirigeait la musique, et, Robert Carsen architecturait l’espace. Ce soir là, je découvrais qu’il était donc possible de faire traverser la lumière du jour jusqu’à la scène d’un théâtre ? Une autre dimension s’ouvrait… Ce fut un éblouissement, à tel point que mon regard sur les choses de l’éphémère changea définitivement.
    Robert Carsen, le metteur en scène canadien, est capable de ça et de bien d’autres choses. Que ce soit pour Disneyland (Buffalo Bill’s Wild West Show), pour les plus grands opéras, le théâtre ou pour des scénographies d’expositions (L’Impressionnisme et la Mode, Musée d’Orsay 2012), Robert Carsen est un illusionniste.

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  • Le Mariage de M.Weissmann au Théâtre La Bruyère

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    Sans en avoir l’air : nous montrons du doigt, sans y prêter attention : nous nommons, et, souvent sans en prendre garde : nous dénonçons. Les mots lancés comme «communautarisme» ou «ségrégationnisme» répondent en choeur aux mots «racisme», «antisémitisme», et, de la façon la plus terrifiante qui soit, au mot : «terrorisme». Dans notre Monde chacun à de plus en plus de mal à trouver sa place, pour y parvenir la plupart d’entre nous commencent par observer la place des autres, c’est une façon de se situer, une sorte de point de vue, pas le meilleur. Car, par mauvais temps la malveillance prend ses aises, plus ou moins avouée, plus ou moins ressentie, pour parfois dépasser les limites, l’Humanité s’en trouve esquintée, on appelle cela «l’horreur» et plus grave encore il est question de "crime contre l'humanité". Ce fut le cas lors du massacre de Charlie Hebdo et de l’épicerie cacher de Vincennes ; à cela, les foules se sont levées, elles ont marché. Des écriteaux noirs comme des faire-parts de décès se sont dressés « je suis Charlie », il y a eu très peu de « je suis juif ». Pourquoi ? A cette question millénaire, je n’ai pas de réponse.
    En revanche, je peux vous recommander vivement d’assister à la pièce «Le mariage de M. Weissmann» au Théâtre La Bruyère, la plume de l’auteur Karin Tuil  se charge d'éveiller les esprits et elle peut être aussi un baume souverain...

    Le Mariage de M.Weissmann,salomé lelouch,plon,karine tuil,Jacques Bourgaux,Bertrand Combe,Mikaël Chirinian,Théâtre La Bruyère« Je m'appelle Saül Weissmann mais ne vous fiez pas à mon nom qui est juif, en dépit des apparences. J'ai été, pendant soixante-dix ans, un imposteur pour les autres et pour moi-même ». 
    Ainsi commence la confession du narrateur qui apprend de la bouche d'un rabbin qu'il n'est pas juif selon la loi de Moïse.

    L’identité est un «caractère permanent et fondamental de quelqu’un, d’un groupe qui fait de son individualité, sa singularité», selon le Larousse. Alors lorsque cette «identité», qu'elle soit en partie religieuse, sociale, ethnique, culturelle, professionnelle ou autre, est remise en cause, de quelle façon notre existence s’en trouve t’elle bouleversée ou même menacée ? Tout en cherchant à jauger l’influence de notre « identité » sur notre existence, par son propre regard intérieur ou bien par celui que porte les autres sur nous-mêmes, l’auteur Karine Tuil -aussi lorsqu’il s’agit de citer des sujets aussi graves que les camps d’extermination orchestrés par les nazis pendant la seconde guerre mondiale- traite un sujet souvent esquivé dans les conversations courantes (Interdit, Plon 2001, puis en Livre de Poche). Avec déférence et dans une véritable liberté d'expression, Karine Tuil fonce, rien n’échappe à cette chevalière des temps modernes dans sa quête de vérité. 

    Pour donner une existence scénique au roman "Interdit", et sur un ton résolument burlesque, Salomé Lelouch s’est intelligemment attelée à  l’adaptation et à la mise en scène. Délicatement, avec ce je ne sais quoi « d’éternel féminin » qui lie les mots aux mouvements comme pour un ballet contemporain, le propos se concentre sur l’essentiel. Dans un décor aux lignes pures, un rien minimaliste, trois comédiens formidables se partagent un seul rôle : Jacques Bourgaux, Bertrand Combe et Mikaël Chirinian. Intarissables d’inventions, ils expriment un jeu plein de complicité soutenu par un rythme sans faille réglé au cordeau. Habité de souvenirs terribles et d’anecdotes savoureuses, un univers vaste se déploie : une vie entière pour un seul homme, cela prend de la place…

    Et, comme pour tromper l’ennemi tortueux à l'insatisfaite question existentielle que chacun se pose : "qui suis-je ?" , le drame adopte le vocabulaire du bonheur à grand renfort d’autodérision, l’humour juif fixe un point d’honneur à se faire entendre et c’est un régal. La tendresse et la politesse du désespoir rivalisent d’élégance, les intentions de Salomé Lelouch sont souvent ludiques et les comédiens semblent s’y sentir parfaitement à l’aise. L'exercice est adroit, le résultat parfait.
    Toujours dans le rire, sans prétention, et, dans une rare franchise de ton, « Le Mariage de M. Weissmann » passe en un éclair (de génie), il reste un sentiment de paix, une sorte de compréhension immédiate, un apaisement… nécessaire.

    Laurence Caron-Spokojny

    lundi à 20h30 et dimanche à 15h30. Réservez sans attendre. 

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  • TranscenDanses présente « Up and down » par le Ballet Eifman de Saint-Pétersbourg au Théâtre des Champs-Elysées jusqu’au 11 février

    boris eifman,théâtre des champs-elysées,up and down,ballet de saint-pétersbourgUn Russe à Paris

    Depuis près de vingt ans, les américains sont fous d’Eifman, en 2004, le New York City Ballet lui commande une œuvre en hommage à Balanchine : «Musagète».  Comme un écho à ce rêve américain, à Paris, le « Up and down » de Boris Eifman est une fresque scintillante, et aussi un drame exacerbé par un romantisme dont la culture Russe n’est pas si éloignée…
    En 2013, Boris Eifman racontait déjà une histoire, celle de «Rodin et son Eternelle Idole», c’était au Théâtre des Champs-Elysées. Ces jours-ci, et entre ces mêmes murs, le chorégraphe Russe propose une adaptation libre du chef-d’oeuvre de l’auteur américain F. Scott Fitzgerald « Tendre est la nuit » (1934).

    Le ballet contemporain russe à la sauce américaine

    Très proche, le maître du ballet contemporain russe (et au delà), Vaslav Ninjinsky, veille, son souffle chorégraphique habite les lieux, certains déhanchements se font de côté et les bras forment des angles géométriques. Puis, la théâtralité chère à Boris Eifman fait son œuvre et ajoute des notes véloces et harmonieuses. Merveilleux danseurs, ils sont beaux, élancés, ils prennent possession du plateau comme des mannequins sur un podium. Ils s’élancent et s’envolent, les danseuses, majestueuses, allongent des bras-ailes-de-cygnes infinis si particuliers à l’école russe. Là, où la technique est maîtresse, des instants tourmentés - l’inceste, la folie, l’amour - laissent place à la joie de vivre des années folles : ce sont les cabarets et ses nuits de danse et de musique, la magie d’Hollywood qui prend forme par une scène très inventive et drôle, et la liberté affichée des corps qui s'ébrouent dans un ballet en maillots de bain d’époque, coloré et amusant, et, réglé au cordeau façon Balanchine.

    Gershwin, dont la famille était originaire de Saint-Pétersbourg…

    Dans cette grande liberté de ton, Boris Eifman n’est jamais avare de mouvements, il y a tant à danser, dans une succession de tableaux courts, le chorégraphe se veut metteur en scène, entre comédie musicale et théâtre dramatique. La danse ne s’arrête jamais, sauf lors des changements de tableaux dont les flottements mériteraient quelques attentions scéniques. Entièrement voués à leur discipline, une course effrénée s’engage entre les danseurs, même lorsque le propos est tragique, l’émotion n’a pas de temps ou pas assez de place pour s’exprimer. Dommage.
    Le patchwork musical de « Up and down » laisse perplexe. Mêlé de compositions de George Gershwin et d’Alban Berg, il y a une cohérence, l’époque réunit les génies (et puis ils étaient amis), seulement les partitions de Schubert ou de Chopin rendent à épaissir un peu trop la sauce, dosée à la louche, c’est un medley de tubes plutôt qu’une véritable intention artistique. 

    Ce soir de première au Théâtre des Champs-Elysées, la salle est comble, les danseurs et Eifman multiplient les saluts encouragés par la chaleur des applaudissements... Néo-classique et extrêmement narrative, la danse d’Eifman est un genre à part, «Up and down» est assurément un spectacle de grand divertissement rendu intense par l’excellence des Etoiles et du Corps de Ballet de Saint-Pétersbourg. 

    Laurence Caron-Spokojny

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  • "Les amoureux de Marivaux" sont au Théâtre Poche-Montparnasse, dans une mise en scène de Shirley et Dino

    « Les amoureux de Marivaux » soupirent entre les murs du Théâtre Poche Montparnasse jusqu’au 14 mars. Les troubles de l’amour, si habilement piégés par la plume de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, se dévoilent ici sous la forme d’un conte fantasque, d’un cabaret burlesque ou bien encore d’une revue déjantée, c’est comme il vous plaira, tant que vous vous amusez !

    Quatre comédiens se partagent une quinzaine de rôles, entre saynètes légères, esquisses baroques et intermèdes musicaux, l’intention artistique est étonnante, surprenante même. Mais la qualité de jeu des interprètes, l’originalité du ton et l’énergie déployée par ces « Mauvais Elèves » conquièrent le public, il y a comme un exercice de séduction, quelque chose se passe… Du charme, Bérénice Coudy et Elisa Benizio, les deux interprètes féminines, n’en manquent pas, le regard acier un peu étrange de Bérénice Coudy perce le rayon du projecteur, pendant qu’Elisa Benizio, clown et dramaturge sans limite, fait preuve d’un répertoire incroyablement vaste, de l’éberluée excentrique à la séductrice impitoyable, rien ne semble impressionner la jeune comédienne. Dans la même veine, Valérian Behar-Bonnet fait notamment une adroite démonstration de mime tandis que Guillaume LOUBLIER multiplie les facéties.

    La mise en scène appliquée, sans en avoir l’air, est signée Shirley et Dino, le couple infernal saupoudre l’instant magique par des chansons françaises choisies et faire vibrer le plateau sombre par des chorégraphies originales d’un genre indéfinissable...

    Voilà de quoi s’amuser tout en restant intelligent (nous sommes au Poche Montparnasse…), et plus encore : de quoi rire de bon cœur ! « Les Mauvais Elèves » sont de remarquables pitres qui servent un texte à regoûter avec gourmandise. C’est à 19h et c’est jusqu’au 14 mars. Réservez, les grands-parents et les enfants sont les bienvenus.

    Laurence Caron-Spokojny 

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  • Compagnie Nationale de Danse d'Espagne, José Martinez, au Théâtre de Champs Elysées, jusqu'au 29 janvier

    AFFICHE JOSE MARTINEZ CND.jpgIl y a des Hommes dont le rôle est de résoudre les problèmes d’équilibre de notre univers... José Martinez en fait partie. 
    A seize ans, il quitte l’Espagne pour la France, parce que son pays ne lui offre pas la possibilité d’épanouir son art, il ne tarde pas à rejoindre les Etoiles de l’Opéra de Paris et se fait remarquer aussi pour ses créations chorégraphiques. En 2011, « l’âge de la retraite », sonné par les codes établis de l’Opéra de Paris, permet à l’Etoile de changer de galaxie, il prend la direction de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne. La compagnie espagnole bat de l’aile, faire exister l’art dans un pays en crise est une lutte sans merci. La tâche s’avère plus que difficile mais c’est sans compter sur la passion et le talent de José Martinez.

     

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  • Le Revizor au Théâtre du Lucernaire jusqu'au 25 janvier

    Dans une province éloignée de la Russie, un jeune aristocrate oisif est confondu avec un Inspecteur Général de Saint-Pétersbourg, un Revizor. Le Gouverneur véreux, et, ses notables locaux, tentent de lui dissimuler la gestion pervertie de la ville, ils vont corrompre l'inconnu pour attirer ses faveurs...

    lucernaire,gogol,prosper mérimée,le revizor,Ronan Rivière,Aymeline Alix,Michaël Cohen,Jérôme Rodriguez,Christelle Saez, Jean-Benoît Terral,Louis Thelier,Léon BaillyParue en 1836, le Revizor est une pièce de Nicolas Gogol. L’auteur Russe dénonce les travers d’une administration gangrénée avec un humour très corrosif. Le talent de l’auteur comique n’épargne rien, ni personne, son adresse littéraire est telle qu’il parvient à donner un caractère universel à la farce, sa critique de l’Empire tsariste peut tout à fait s’appliquer à toutes sortes de gouvernements et dans d'autres temps…et, cette juste insolence fait du bien à l’âme !
    Pour servir cette œuvre théâtrale remarquable, une équipe de comédiens débordant d’enthousiasme, et de plaisir à jouer, se partage les rôles : Michaël Cohen, Ronan Rivière, Jérôme Rodriguez, Christelle Saez, Jean-Benoît Terral, Louis Thelier et Léon Bailly au piano. Ils sont terriblement doués, ils développent des tempéraments bien trempés et proposent une palette de jeux extrêmement riche. Selon les codes du théâtre classique, pour lesquelles l’articulation, le phrasé et les déplacements sont en tout points respectés, les comédiens proposent une interprétation moderne, comme cela est souhaitable lorsqu’il s’agit des grands auteurs. Ronan Rivière et Aymeline Alix sont, de très jeunes et très habiles, metteurs et scènes et leur adaptation scénique est astucieuse ; le texte, dont la traduction est de Prosper Mérimée, prend forme dans toutes ses dimensions et se fond dans un très beau mouvement servit par un décor flottant et glissant, aux limites du Théâtre de l’Absurde, un délice.

    Bref, comme à son accoutumée le Théâtre du Lucernaire, outre ses choix exigeants d’auteurs, et souvent "engagés",  fait la part belle aux comédiens et aux comédiennes ; ici, la dramaturgie prend ses aises en un épanouissement heureux partagé à la fois par les artistes et le public.
    Commencée en 2014 lors du Festival off d’Avignon, la pièce se joue jusqu’au 25 janvier 2015 au Lucernaire, cette belle production mérite de se prolonger bien au delà, ici ou ailleurs.

    Laurence Caron-Spokojny

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  • Les Cahiers de Nijinski au Théâtre de l'Ouest Parisien de Boulogne-Billancourt

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    En 1918, Vaslav Nijinski n’a pas trente ans lorsqu’il commence la rédaction de ces cahiers. Durant six semaines, il écrit sur la vie, la mort, les sentiments, Diaghilev, la douleur, Dieu, la danse, à en perdre la raison. Celui qui maîtrisait à la perfection cet art de l’équilibre propre aux plus grands danseurs, celui qui émerveillait le public par des sauts d’une grâce et d’une puissance jamais vues, vacille irrémédiablement, bascule comme à l’intérieur de lui-même...

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  • Le monde enchanté de Muriel Robin...

    muriel robin,théâtre du châtelet,tsoin tsoinIl y a des artistes dont les ondes, les images et les écrits s’emparent et ne se séparent pas. Les médias français et le système artistique fonctionnent ainsi : on aime passionnément, on utilise frénétiquement et on use avec acharnement. C’est comme ça, lorsqu’un artiste plaît, il est partout ; et même, lorsqu’il disparaît de la scène pendant des années, le sentiment de le voir et de l’entendre demeure.

    Muriel Robin est de cette trempe, son absence de la scène pendant 8 années est passée à la vitesse de l’éclair. Théâtre, cinéma, télévision, la comédienne était bien là, finalement  seul le « one-woman show » avait été mis de côté. Puis en 2013, elle triomphe, à nouveau seule en scène, dans « Muriel Robin revient…Tsoin Tsoin » jusqu’en 2014, et enfin pour la dernière, ce lundi 22 décembre au Théâtre du Châtelet…

    Rockstar, Muriel Robin en a l’allure et le charisme, c’est d’ailleurs de la musique qu’elle aurait aimé faire. Selon les règles de l’art dramatique, soit en mesure et en rythme, la comédienne s’abandonne à son public façon stand-up. Après le Palais des Sports, ce soir là sur l’immense scène du Théâtre du Châtelet, elle avance avec l’assurance d’une diva, la tragédienne est plutôt verdienne que wagnérienne, le drame se raconte sur le ton du divertissement. Avec un débit de paroles incroyable, elle transforme le marché de Montbrison en parc d’attraction, le magasin de chaussures de ses parents en caverne d’Ali Baba, la boîte à outils de son père en coffre à trésors, et, ses personnages sont autant d’elfes et de fées plus ou moins bienveillants. Pourtant le monde de Muriel Robin ne semble pas avoir été si merveilleux, pour l’interpréter, Muriel Robin plante un décor coloré et changeant, infiniment vivant. Avec un sens de l’observation attentif, sans concession, mais avec une énorme tendresse qu’elle grime avec la précision et la vivacité d’un clown, elle vise et tire,  toujours juste. Elle balaye toutes les octaves de l’émotion avec cet air détaché, un air de rien, une sorte de distance, une élégante pudeur, qui ne laisse pas dupe. Et ainsi, la simplicité d’une anecdote se transforme en phrase héroïque : Muriel Robin a le talent pour décaper le vernis superficiel des choses afin de leur rendre leur lustre universel, pour le plus simple et le plus grave, pour le meilleur et toujours pour le rire.

    Voilà pourquoi, Muriel Robin ne peut disparaître à aucun instant du paysage. Pour ce spectacle, l’artiste parle d’elle et de ses rencontres, de son enfance, de son entrée dans le monde du show business, des choses terriblement sincères sont dites. Ces kilomètres de mots savamment entrelacés révèlent une humanité profonde, qui s’avère nécessaire, indispensable. Seuls, ces rares artistes ont aujourd’hui la possibilité de nous garder en éveil et nous les en remercions. Ce soir là, à la fin du spectacle, le public a fredonné une chanson de Patrick Bruel « j' te l' dis quand même » à l’attention de Muriel Robin, une sorte de déclaration d’amour...

    Laurence Caron-Spokojny

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  • « Trois hommes dans un bateau…sans parler du chien » au Théâtre Edgar

    trois homes dans un bateau,luq hamett,jérôme k.jérômesorën prevost,philippe lelièvre,pascal vincent,les robins des bois,théâtre edgarSur la Tamise, George, Harris, Jérôme et le chien Montmorency sont dans un bateau, ils entament un voyage initiatique et thérapeutique…

     
    «Trois hommes dans un bateau,… sans parler du chien», le roman humoristique de l’auteur anglais, Jérôme K.Jérôme, publié en France en 1894, est aujourd’hui adapté au Théâtre Edgar selon une mise en scène d'Erling Prévost.

    Philippe Lelièvre, Pascal Vincent et Sorën Prévost ne sont pas là par hasard, ils se sont rencontrés sur les bancs de la chaîne Comédie. C’était il y a près de quinze ans, Philippe Lelièvre s’illustrait en maître de l’improvisation, Sorën Prévost était le «Concierge» et autre speakeur déjanté de La Grosse Emission, et, Pascal Vincent, auteur reconnu du « fussoir », était un des acolytes de LA, désormais culte, troupe des Robins des Bois. Déjà, à cette époque, "l’absurde" réunissait ces comédiens totalement résolus à décaler l’expérience, ou la situation, du propos. Depuis, ces artistes tracent leur carrière, théâtre, cinéma, télévision et pub, il n’y a pas un domaine qui n’échappe à leur talent d’interprétation et à leur créativité.

    « Alors que je cherche à guérir la folie des autres je dois moi-même être fou » Thomas More.
    Et c'est une folie, douce et littéraire, que c'est trois personnages excentriques développent dans un univers so british rythmé par des attitudes pince-sans-rire et un art du nonsense délicieux. Philippe Lelièvre, entre exacte diction et élégance scénique, est un comédien solide dont le répertoire s’avère toujours aussi vaste ; Sorën Prévost débride un jeu, attentif aux autres, sans cesse en quête d’inventions, tandis que Pascal Vincent revêt son habit, candide et badin, de Pierrot de la Commedia dell’Arte, qui lui sied si bien.

    L’humour anglais est à traiter avec une grande précision, que les comédiens se doivent de régler de façon quasi horlogère. Il s’agit d’un exercice de haute voltige, les comédiens s’accaparent le charme du genre, marquent les accents poétiques et parfois hypocrites du propos, et affichent naïveté, assurance ou ironie, en balayant très habilement le registre de la «politesse du désespoir».

    «Trois hommes dans un bateau…sans parler du chien» commence tout juste ses premières représentations, dans le bleu fraîchement repeint de la nouvelle salle du Théâtre Edgar, une semaine à 19h, et la suivante à 21h. Il est certain que la vie de ce spectacle sera longue, très longue, ce concentré de talents est puissant, les murs du Théâtre Edgar ne sauront le contenir très longtemps !  

    A voir et à suivre avec la plus grande attention...

     Laurence Caron-Spokojny

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  • The Bar at Buena Vista Social Club, The legends of Cuba au Palais des Congrés de Paris, jusqu'au 6 décembre.

    siomara avilla valdes,eliades ochoan,ibrahim ferrer,omara portuondo,compay segundo,ruben gonzales,descarga,julio alberto fernandez,toby gough,reynaldo creagh,the bar at buena vista,guillermo rubalcaba gonzales,elpidio chappottin delgado,luis mariano valiente,palais des congrés,eric turro martinezPendant les années 30, 40 ou 50, ils étaient des enfants, de grands enfants, flirtant et dansant dans les bars, et surtout célébrant la musique à chaque coin de La Havane. Au Buena Vista Social Club, ils se réunissaient tous, c’était « the place to be ». Ils étaient danseurs, musiciens  et chanteurs, et les riches américains se pressaient aux portes de la boîte de nuit pour les écouter, les admirer, et, tenter de les copier. En 1959, la révolution cubaine mit un terme à la fiesta latina, le Buena Vista Social Club ferma ses portes.

    Quarante ans plus tard, un enregistrement réunissant The legends of Cuba de ces années là fût produit puis il s'enchaîna une suite de concert au Carnegie Hall de New-York : un triomphe ! Désigné par le magazine Rolling Stone comme l’un des 500 plus grands albums de tous les temps, cet enregistrement mythique laissa ensuite s’échapper Eliades Ochoan, Ibrahim Ferrer, Omara Portuondo, Compay Segundo et Ruben Gonzales afin qu’ils enregistrent en solo leurs propres albums.

    siomara avilla valdes,eliades ochoan,ibrahim ferrer,omara portuondo,compay segundo,ruben gonzales,descarga,julio alberto fernandez,toby gough,reynaldo creagh,the bar at buena vista,guillermo rubalcaba gonzales,elpidio chappottin delgado,luis mariano valiente,palais des congrés,eric turro martinezL'histoire ne s'arrête pas là. Toby Gough, producteur de spectacle, un amoureux de Cuba, rencontre, le barman du Social Club, Artura Lucas : "Arturo Lucas a servi des Mojitos à Marylin Monroe, des Cuba Libre à Marlon Brando et aidé Ernest Hemingway a retrouver le chemin de sa maison après une soirée trop arrosée. " Au début des années 2000, l’idée de THE BAR AT BUENA VISTA est née. Il s’agit de redonner vie au bar le plus culte de la Havane, sur scène, entouré de témoins et artistes de cette époque et aussi par de plus jeunes fortement inspirés par leurs aînés.

    La « descarga », genre de bœuf musical à la cubaine, bat son plein sur la scène du Palais des Congrès. Purement vintage, des artistes étonnants se succèdent, des musiciens au rythme endiablé, et des danseurs aux reins cambrés, les accompagnent. Siomara Avilla Valdes, Julio Alberto Fernandez, Reynaldo Creagh, Guillermo Rubalcaba Gonzales, Elpidio Chappottin Delgado, Luis Mariano Valiente, Eric Turro Martinez,… le nombre des années n’abîme pas le talent, ces artistes nous le prouvent. L’aspect patiné, un rien «figé dans le temps», a son charme, cette production crée de l'émotion, et les quelques hésitations palpables de la part des artistes raisonnent comme d'authentiques refrains.

    « Ambiance boisée et cuivrée. Vous entrez dans un bar de La Havane, l’un de ces endroits légendaires des Social clubs qui ont vu passer les Compay Segundo ou autre Ibrahim Ferrer.
    Dehors, des enfants jouent au baseball dans la poussière, entre deux vieilles voitures américaines rose et bleu. Accoudé au comptoir, on croirait apercevoir le fantôme d’Hemingway se servant un autre daiquiri.
    Le mythe redevient réalité : devant vous, le bassin d’une danseuse chaloupe sur «Chan Chan». La musique et la danse prennent corps avec les dix-sept artistes au sommet de leur histoire pour revisiter les grandes heures du Buena Vista en direct. Dans l’odeur du vieux bois patiné et d’un rhum hors d’âge, une figure fend les volutes d’un cigare. »

    Les spectateurs tentent de faire chalouper leurs fauteuils sur le rythme des congas, certains se lèvent incapables de résister, d’autres interpellent les chanteurs pendant que de plus téméraires sont invités à entamer quelques pas sur la scène du Palais des Congrés. Il semble que les fans du genre atteignent des sommets de plénitude, la joie de vivre est communicative. Pourtant la nostalgie qui enveloppe la scène, comme les volutes de fumée des cigares, ne suffit pas à convaincre, il manque quelque chose... Par exemple, le public pourrait lui aussi partager avec ces artistes un de ces rhums ambrés ou Mojitos parfumés dont Cuba a le secret ! 

    Laurence Caron-Spokojny

     

    7 décembre à l’Amphi 3000 de Lyon ; 9 décembre au Silo de Marseille  ; 10 décembre au Zénith de Montpellier 

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  • « La danse du diable » de Philippe Caubère : l'art diabolique !

    philippe caubère,maurice béjart,jean babilée,théâtre de l'athénée,la danse du diablePhilippe Caubère est un comédien hors normes…n’est-ce pas ce qui est souhaitable pour un artiste ? Concentré, sensible et grandiloquent, le comédien est absorbé par le cheminement de l’histoire qu’il raconte, et par le souffle qu’il déchaîne pour donner vie à chacun de ses personnages, tant et si bien que parfois, il semble oublier un peu son public… La salle du Théâtre de l’Athénée est comble, un public déjà conquis s'abandonne à son idole. Philippe Caubère articule un show diabolique, le spectacle porte terriblement bien son titre « La danse du diable ».

    Le comédien est seul en scène, fantasque et inconséquent, il s’exhibe, il bouscule, il s’offre totalement. Il étend ses bras et franchit d'un pas la scène, il embrasse et embrase l’espace ; s’il le pouvait, il viendrait bouffer l’oxygène de la salle dans son entier et pourquoi pas le public par la même occasion !
    Vorace, il est un monstre, indomptable, inépuisable, un animal sauvage au jeu de scène sophistiqué, à aucun moment il ne lâche son auditoire, il est partout, même lorsqu’il échange un accessoire ou un costume, il ne quitte pas les planches. En une esquisse finement griffée, il rattrape l’attention qui parfois tente de s’égarer lors de ces plus de trois heures de spectacles... C'est un débordement génial, trop de mots, trop de gestes, trop d’émotions, trop de rires, trop d’étonnements, et trop, bien trop long... 

    philippe caubère,maurice béjart,jean babilée,théâtre de l'athénée,la danse du diableMarathonien du drame et de la drôlerie, il avance, force monumentale, sorte de bulldozer littéraire, il dessine sans retenue un langage recherché composé de fines observations, d'une prose existentielle, d'un militantisme idéologique, de la poésie de l’enfance ou de profondeurs abyssales ponctuées de quelques superficialités inattendues.
    Philippe Caubère est Le Molière d’Ariane Mouchkine, le plus bouleversant, celui qui restera à jamais inégalé, il est aussi un metteur en scène et un très grand auteur. Résolument engagé dans ses actes et choix artistiques, il est autant contestataire que provocateur s’il juge la cause nécessaire.

    Depuis plus de trente ans « La danse du diable » rebondit entre cour et jardin, inonde les parterres de spectateurs enthousiastes ; au fil des improvisations du comédien, la matière brute se lisse ou s’effrite, s’affine ou s’épaissie. La scène est toujours trop étroite pour Caubère, le public n'est jamais assez nombreux, à l’image d’un Johnny Halliday pour qui il dessine des instants cultes : offrons-lui un stade ! Il est un immense comédien, sa technique de jeu irréprochable le maintient dans une certaine mesure (heureusement), il s’emporte, il ne s’arrête jamais, il a tant de choses à dire, tant de choses à montrer, et puis il est tellement libre !
    Le monde est trop petit pour Philippe Caubère et peut-être que le temps l’est aussi : le comédien dédie cette « Danse du diable » à Jean Babilée qui interpréta « Le Jeune Homme et la mort » (Maurice Béjart) plus de 200 fois, il créa ce ballet à 20 ans et il le dansa encore à plus de 60 ans…

    Laurence Caron-Spokojny

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  • Les enfants du paradis du Théâtre du Châtelet : Les Chœurs d'Enfants Sotto Voce

    Les soirées du Théâtre du Châtelet appartiennent aux artistes les plus prestigieux, chanteurs, danseurs, musiciens, comédiens, décorateurs et metteurs en scène du monde entier. La solide programmation de son directeur, Jean-Luc Choplin, offre au public ce qu’il y a de mieux en matière d’art vivant, qu’il soit chantant, théâtral, dansant, musical ou plastique. Ce sont donc des soirées parisiennes très occupées, mais aussi des journées pendant lesquelles les artistes, les techniciens et l'administration du théâtre unissent leurs efforts pour faire naître la magie, mais pas seulement…

    le choeur d'enfants sotto voce,scott alan prouty,richard davis,mathieu septier,caroline mengevandra martins,charlotte nessiAu foyer Nijinsky, tout en haut du Théâtre du Châtelet, au paradis, on entend chanter des enfants. Scott Alan Prouty est un autre 'Américain à Paris', avec la complicité du compositeur Marc-Olivier Dupinil rassemble de jeunes chanteurs âgés de 10 à 18 ans pour former Les Chœurs d'Enfants Sotto Voce
    En résidence au Théâtre du Châtelet, ils sont là, les mercredis et les samedis, parfois plus souvent. Les jeunes artistes apprennent aussi à danser auprès d’une chorégraphe, Evandra Martins, la voix et le mouvement sont intimement liés, et déjà les enfants occupent l’espace scénique avec une assurance digne des professionnels de Broadway. Choisis sur audition, ces personnalités toutes neuves ont la voix des anges, et, pour la plupart ils développent une spécialité artistique autre, nombreux sont ceux qui s’échappent, à la fin d’une répétition, pour aller suivre des cours dans les conservatoires de musique, de danse ou d’art dramatique. 

    Avec le Chœur Préparatoire (7-10 ans) et le Chœur des jeunes (15-20 ans), ils sont plus d’une centaine d’enfants à s'emparer, pour chacune de leurs productions, d’un répertoire extrêmement vaste : le répertoire classique, de la variété française, du jazz ou bien des standards de comédies musicales. Les programmes des concerts sont tous interprétés avec une haute technicité vocale et un même degré d’exigence. 
    Depuis 1992, dans de grands théâtres nationaux, des studios d’enregistrement, des églises, des studios de doublages ou des stades, en France ou à l’étranger, le professionnalisme des Chœurs Sotto Voce lui permet d’être sollicité pour d’importantes productions, au Châtelet : Boris Godounov, Carmen, The Sound of Music, Carousel…, ou bien encore de créer ses propres comédies musicales : Transports Express, Swing ! Swing !, Polar et compagnie,... Longtemps en résidence à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille avec l’Ensemble Justiniana, les artistes se sont produits notamment dans Brundibar, Oliver, Miniwanka, La petite Renarde rusée, sous la direction de Charlotte Nessi. 

    L’expérience Sotto Voce est tout à fait unique en son genre pour ses artistes autant que pour son public. Ces jeunes pousses ne sont pas des «apprentis», ils sont déjà des artistes ; le talent sensible de Scott Alan Prouty est de savoir distinguer ce qu’il y a de meilleur en chacun d’eux, le maestro indique une direction selon laquelle la «discipline» artistique est une source d’accomplissement et non pas de contrainte.


    Film réalisé par Anaïs Gonzalez - 2014

    Scott Alan Prouty, formé à l’Eastman School of Music de New York et aux techniques du piano, du chant et du théâtre, est entouré d’une petite équipe : Richard Davis, Mathieu Septier et Caroline Meng. La théorie, la technique et l’intention artistique sont prodiguées afin de sublimer les voix des enfants de la façon la plus naturelle qui soit : ce ne sont pas des voix fabriquées, tirées, imitées, appuyées, épuisées, seulement des voix infiniment vivantes. De façon très ludique mais très sérieuse, le maestro permet à chacun des enfants d’aller puiser au fin fond de son imaginaire et de ses envies pour exprimer un langage artistique coloré et d’une rare qualité. De ses yeux bleus rieurs, Scott Alan Prouty convainc son jeune auditoire, les enfants sont attentifs, passionnés et extrêmement volontaires. L’épanouissement artistique de ces enfants est total, ils adorent « les répétitions avec Scott ».

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    Laurence Caron-Spokojny

    Quelques dates à noter :

    Samedi 13 décembre 2014 : Concert de Noël à l’Église Américaine de Paris .

    Vendredi 19 décembre 2014 : Transports Express au Théâtre André-Malraux de Rueil-Malmaison .

    Samedi 17 janvier 2015 : Transports Express à la Maison des Arts de Créteil .

    Dimanche 1er février 2015 : concert De Bizet à Trénet au Théâtre du Châtelet .

    Janvier/Février 2015 : Concert humanitaire « Music’O Seniors ».

    Dimanche 8 mars 2015 : Concert de Printemps au Conservatoire de Créteil. 

    Samedi 28 mars 2015 : Concert à l’Eglise Américaine de Paris. 

    Vendredi 17 avril 2015 : Soirée Jeune Public au Théâtre du Châtelet, La Comédie Musicale fait son Cinéma.

    Dimanche 14 juin 2015 à 11h : Voyage en Amérique au Théâtre du Châtelet.

    Juin 2015 : Concert/Spectacle à la Mairie du XVIIème à Paris, et Salle Jean Cocteau de Créteil.

     Les Chœurs d’Enfants Sotto Voce sont à suivre sur la page facebook  

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  • La leçon américaine : "Un Américain à Paris" au Théâtre du Châtelet

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    En 2014, Jean-Luc Choplin, le directeur du Théâtre du Châtelet, et les producteurs de Broadway, Van Kaplan et Stuart Oken, proposent la comédie musicale sur scène,
    pour la première fois au monde.

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  • Kinship au Théâtre de Paris : Vittoria Scognamiglio, Isabelle Adjani et Niels Schneider

    franck joucla castillo,barnabé nuytten,dominique bruguière,dominique borg,théâtre de paris,vittoria scognamiglio,isabelle adjani,niels schneiderLe Théâtre de Paris, comme le Théâtre Hébertot et « Les cartes du Pouvoir », est à l’heure américaine avec un autre auteur contemporain : Carey Perloff. "Kinship" conte l'histoire d’un amour brisé, librement inspirée par le Phèdre de Racine.
    Comme hachés au couteau, les tableaux de Kinship s’enchaînent sur un rythme qui avale le temps, 1h40 sans entracte. L’ambiance est dépouillée, l'espace est réservé aux sentiments. Trois comédiens : Niels Schneider est un très juste et très passionné jeune premier, Vittoria Scognamiglio est une mère et amie, émouvante et sincère, et Isabelle Adjani est la femme amoureuse, et elle est… Elle est Isabelle Adjani.

    Le portrait de la star, une photographie en noir et blanc, descend des cintres, comme s’il était utile de nous rappeler sa beauté ? Il y a un arrière goût de Dorian Gray dont nous nous serions bien passés, puisqu’elle paraît là, en chair et en os, tout entière livrée à son désir de jouer.
    Un silence lourd se fait dans la salle, la lumière enflamme le visage de la comédienne, elle plonge le bleu de ses yeux dans les projecteurs et la vie, ou plutôt la pièce, commence. D’abord timide, la diction est hésitante, les mots se précipitent comme des enfants pressés vers la sortie devant le portail de l’école. Puis, rassurée, certainement par les qualités de jeux de ses deux compagnons de scène, faisant fi d’un public qui ausculte chacun de ses gestes, exhibant l’élégance de ses costumes et sacs à main, le personnage prend de l’assurance et s’empare de la comédienne ou plutôt l’inverse. Peu à peu, la comédienne dévoile un personnage complexe, elle dépasse le texte de très haut, à tel point que l’on souhaiterait l’écrit, de Carey Perloff, plus profond, plus introspectif...

    La frange sombre qui balaye son front ne parvient plus à cacher ses pensées, les amples costumes de soie ne dissimulent plus son corps, elle s'échappe, elle se libère par le jeu, l’enveloppe terrestre n’est plus, elle invente, elle joue, elle crée. En fait, elle est Phèdre, que ce soit pour cette pièce sous les traits de la rédactrice en chef d’un magazine américain, ou bien de Marie Stuart, de la reine Margot, de Camille Claudel ou encore d’un professeur de français dans un Collège de banlieue ("La journée de la Jupe" de Jean-Paul Lilienfeld en 2009). L’interprétation de son personnage est fondue par une technique irréprochable et par un sens très précis du texte. La voix est belle, modulée, vibrante, le geste l’accompagne. Précision. Rien d’inutile, rien de futile, tout est calibré, façonné par le Conservatoire et la Comédie Française, une science exacte, rien d’instinctif en somme à l’inverse de ce que l’on pourrait croire. Tout coule comme de l’eau, et rien, absolument rien, ne détourne le ruissellement de l’eau.

    La comédienne disparaît dans les coulisses, unique alchimie de simplicité et de majesté, elle laisse traîner derrière elle un parfum de mythologie, voulu ou inconscient, peu importe. Ce qui compte c’est le rêve, et Isabelle Adjani ne faillit pas, elle règne…toujours.

    Laurence Caron-Spokojny  

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  • NOW de Carolyn Carlson, au Théâtre national de Chaillot : le sens de l'harmonie.

    NOW s’écrit et se crie par la compagnie de Carolyn Carlson sur la scène du Théâtre National de Chaillot, son hôte pour ces deux prochaines années.

    carolyn carlson,théâtre national de chaillot

    Cette fois, la belle américaine s’est inspirée de la prose, philosophique et littéraire, de Gaston Bachelard, pour animer sa compagnie qu’elle souhaite : «ruche, espace de créativité et de liberté au sein duquel s’entrelacent geste et pensée poétique». Le dessin est toujours aussi beau, serein, il s’agit de percevoir l’espace, de l’apprivoiser sans le dompter, de l’épouser sans le contraindre. 

    L’art de Carolyn Carlson ne s’exprime pas uniquement par la danse, mais aussi par le son, la voix, une certaine théâtralité. Il y a toujours la musique, particulière, fluide, de René Aubry, qui se fond à la chorégraphie de façon indissociable.
    Les gestes semblent moins aériens qu’à leur habitude, il est question d'introspection, mais les danseurs s’élancent, sautent, courent tout le temps et nous abreuvent de gestes de vie, simultanés, systématiques, les mouvements semblent familiers inscrits dans un certain quotidien. Des éléments vidéo, en noir et blanc, et, images très délicatement teintes de couleurs douces, s’installent sur le fond du décor et laissent s’envoler l’imagination. La lumière  tout en clair-obscur est intime, chaleureuse.

    Des fenêtres libérées de leurs murs parcourent la scène puis des arbres tentent de se mêler aux corps des danseurs… La "maison" évoquée, construite et ressentie, est tout en instinct, amour et humour ;"l’arbre", le second thème de la soirée, est un sujet délicat, tant cette nature a été si fortement interprétée par Pina Bausch dans Le Sacre du Printemps. Mais ici, il se passe autre chose, le tableau est une ode poétique, et c’est heureux. 

    La création chorégraphique de Carolyn Carlson ne prend plus de risque, tout son art est désormais tourné vers l’envie de conter de très belles histoires sans jamais abandonner sa quête d’harmonie. D’une beauté sans faille, la partition philosophique, sur laquelle Carolyn Carlson a choisi de faire s’exprimer ses danseurs, inscrit l’humain au centre des préoccupations artistiques.
    Assurément, la grande artiste est aussi une très belle personne.

    Laurence Caron-Spokojny 

    *photo Patrick Berger


    Now - Carolyn Carlson (Entretien et répétitions)

    Un programme riche, de films, rencontres et master-class, entoure ce spectacle tout au long de la saison, à découvrir et à suivre avec la plus grande attention au Théâtre national de Chaillot.

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  • La colère du Tigre au Théâtre Montparnasse

    christophe Lidon,Catherine Bluwal,claude monet,théâtre montparnasse,claude brasseur,michel aumont,georges clémenceau,Sur les bords de l’Atlantique, le Tigre sommeille. Retiré de la vie politique après sa défaite à l’élection présidentielle de 1920, Georges Clémenceau se voue à l’écriture qu’il distrait par la présence de sa jeune amie, par quelques apartés complices avec sa gouvernante, et, la visite attendue de son ami Claude Monet. Le peintre tarde à livrer ses Nymphéas promis à L’Orangerie. Clémenceau a tout mis en œuvre pour que ces œuvres soient accueillies en ces murs. Le retard de Monet rend fou de rage « le Père la Victoire ».

    Les pages de la pièce, écrite en 2012 par Philippe Madral, effeuillent des répliques affutées et des scènes mémorables, comme celle entre la Gouvernante et Monet lorsqu’elle interroge ce dernier sur son «métier» de peintre, et, des instants savoureux notamment lorsque Monet détaille les  couleurs de l’Océan. De façon très classique, le metteur en scène, Christophe Lidon, laisse toute la place nécessaire aux comédiens pour faire vivre leurs personnages sur la toile de fond du joli décor de Catherine Bluwal.


    Claude Brasseur est un Clémenceau 
    au crépuscule de sa vie, pensif et râleur. Il s’emporte et s’attendrit tour à tour, et puis il soupire, souffle quelques regrets quand il évoque le destin de sa femme, la mère de ses trois enfants, qu’il a fait emprisonné pour adultère et déchue de ses droits matrimoniaux… 

    Michel Aumont est Monet, et jamais plus vous ne penserez à Monet autrement que sous les traits du comédien. Les grands artistes n'effraient pas Michel Aumont, de la même façon qu’il  a été Richard Strauss au Théâtre Hébertot en 2013, il est en territoire connu sur les planches du Théâtre Montparnasse

    Laurence Caron-Spokojny

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