La Seine Musicale s’inaugure en musiques, en spectacles et aussi en expositions : « Maria by Callas » est le premier opus, l’exposition se déroule jusqu’au 14 décembre.
Callas se conjugue au présent de l’indicatif, elle est partout, en tête de gondole des music-stores, en téléchargement illimité, warholisée, standardisée, starifiée, immortalisée, Maria Callas est à l’Opéra ce que Nefertiti est à l’Egypte antique. La somptueuse diva est en images photographiques et vidéos, en opéras et témoignages, elle est sur le devant de la scène autant que sur les couvertures des magazines. Quelques documents intimes, lettres d’amour ou films super 8, rapprochent les petites choses que nous sommes au plus près du Monstre Sacré dans toute sa vulnérabilité. L'exposition « Maria by Callas » est une émouvante interprétation de Maria Callas, comme une héroïne romantique absolue dont l’histoire et l’aura sont pourtant beaucoup plus vastes...
Pour en témoigner, voici une interview filmée de Janine Reiss qui fut son professeur de chant pendant 8 ans, interview réalisée par Jean-Luc Hees sur Radio-Classique. Je crois que Janine Reiss nous en dit beaucoup plus ...
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L'exposition "Maria by Callas" jusqu'au 14 décembre à La Seine Musicale
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Somptueux "AU BUT" de Thomas Bernhard au Théâtre de Poche-Montparnasse, jusqu'au 5 novembre
Dominique Valadié a un port de reine, le regard perçant, une chevelure de lionne définitivement indomptable et une classe inouïe. Elle est notre Bette Davis française. Il est tout à fait autorisé de la comparer aux Monstres sacrés hollywoodiens. En 2016, elle avait fait autant peur de Virginia Woolf, au Théâtre de l’Oeuvre, que ne l’avait fait Elizabeth Taylor en son temps.
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D.I.V.A au Théâtre Montparnasse
Pour se distinguer des tonnes de spectacles qui se chamaillent le public aux coins des rues de Paris, pour les pièces de théâtre, créations musicales et autres boulevards dits inédits : la tache est rude. Le public traîne le pas prétextant une fois la peur des attentats, une autres fois les élections ou bien encore l’indémodable « criiiiiiise »… Pourtant quand il s’agit d’un très bon spectacle, il n’y a pas à tergiverser : les salles sont combles. La loi du meilleur est immanquable. D.I.V.A se place là, tout en haut de l’affiche du Théâtre Montparnasse, en pôle position. -
Quand la Maîtrise des Hauts-de-Seine se met en scène : Didon et Enée
Ce n’est pas un hasard si la Maîtrise des Hauts-de-Seine a fait le choix de l’Opéra Baroque de Purcell Didon et Enée. C'est une œuvre à la fois lyrique, théâtrale et chorégraphique qui décloisonne les arts et a pour vocation d’inspirer la jeunesse. En 1689, Purcell a trente ans, il se glisse derrière le clavecin et confie sa composition aux élèves d’un pensionnat de jeunes filles du quartier de Chelsea à Londres. Plusieurs siècles plus tard au Théâtre de la Garenne Colombes, dans un quartier certes bien moins artistique -mais Chelsea aussi a changé- les jeunes pousses de la Maîtrise des Hauts-de-Seine réaniment Didon et rappellent Enée à la rescousse.
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THE MONKEY'S CHILD
Sur le terrain, onze adolescents, entre 11 ans et 16 ans, avancent dans un même élan : faire de la musique tous ensemble. Un peu comédiens, parfois danseurs, toujours musiciens, The Monkey’s child (teaser) ont choisi d’explorer la musique, toutes les musiques, qu’ils transforment au gré de leurs envies. -
Histoire du soldat, de Stravinski et Ramuz, jusqu'au 16 juillet au Théâtre de Poche-Montparnasse
Un soldat rentre chez lui et fait la rencontre d'un homme qui se révèle être le Diable, le soldat lui vend son âme incarnée par son violon contre un livre magique, promesse de richesses et de succès. Depuis sa création en 1917, « Histoire du Soldat » est une œuvre complète. A la fois dramatique par le jeu de ses trois récitants, musicale par la proposition de sept instrumentistes et enfin chorégraphique. Pour ce qui est de la danse, Cranko, Robbins, Babillé, Kylian -rien que ça- et Gallotta -et d’autres encore- se sont déjà emparés du modèle ; difficile pour Sebastiàn Galeota d’y inscrire sa chorégraphie sur l’étroite scène du Poche-Montparnasse. Mais, l’intention reste juste, l’adroite mise en scène de Stéphan DRUET inscrit les arabesques de Aurélie Loussouarn sur du papier millimétré.
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Noé, Malandain Ballet Biarritz au Théâtre National de Chaillot
Les Ballets de Biarritz sont à Paris. Depuis le 10 mai et jusqu’au 24 mai, Thierry Malandain présente la création « Noé ». En mélomane inspiré le chorégraphe accompagne son oeuvre par La Messa di Gloria de Rossini sur le plateau du Théâtre National de Chaillot jamais quitté par vingt-deux danseurs, archi talentueux, pendant près d’une heure trente.
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"Eloquence à L'Assemblée" au Théâtre de l'Atelier, puis en tournée
Au cinéma dans Polisse, Max, Le Bal des actrices, Les Seigneurs ou bien L’amour dure trois ans, entre autres, Joeystarr a convaincu en jouant sur toutes les octaves qu’un large public ne soupçonnait peut-être pas au départ. Appât savoureux des médias people dès qu’il est question de ses frasques et débordements en tout genre, Joeystarr est aussi un homme concerné et engagé, militant LCR parfois et fervent antiraciste toujours : l’artiste est un lutteur insatiable.Entrer en scène au Théâtre de l’Atelier est pourtant un des plus grands défis que s’est lancé Joeystarr. A entendre l’enfant terrible du rap lorsqu’il interpelle un spectateur indiscipliné : « hé ? gars ! Pourquoi tu parles ? Au cinéma tu parles à l’écran ? Bah non ! Alors ? Là c’est pareil : tu parles pas », le respect pour ces planches et l’humilité du comédien sont bien perceptibles : le Théâtre ce n’est pas du cinéma…
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"C'est encore mieux l'après-midi" au Théâtre Hébertot
S’il y a bien un genre de Théâtre rarement évoqué sur ce blog, c’est bien le Théâtre de Boulevard. Les femmes bafouées, les amants lâches et les maris coléreux, dont le voisinage s’approche souvent de l’hystérie collective, m’exaspèrent...
Au Théâtre Hébertot, il n’y a rien de tout ça ! « C’est encore mieux l’après midi » (Two into one – 1984) du génial auteur Ray Cooney est à se plier de rires ! -
Shaman & Shadoc ou l'imposture des rats, au Théâtre Essaïon jusqu'au 13 mai
C’est là où tout se passe, c’est là où tout commence…
Le centre de Paris peut s’enorgueillir de frontons célèbres comme c’est le cas pour la façade du Théâtre du Châtelet ou du Théâtre de la Ville, et aussi de lieux de création plus confidentiels... Le Café de la Gare par exemple, juste derrière le Centre Georges Pompidou aux portes du Marais, abrite en son sein un foisonnement théâtral dont, malgré vents et marées depuis Mai 68, la réputation n’est plus à faire. Et puis, tout proche, dans la minuscule rue Pierre au Lard, le Théâtre Essaïon a l’âme plus discrète mais toute aussi volontaire. -
Le Songe d'une nuit d'été à La Cartoucherie jusqu'au 2 avril
On ne va pas assez souvent à La Cartoucherie ! Sous l’impulsion première de sa mère nourricière Ariane Mnouchkine depuis 1964, l’ancienne réserve de poudre et munitions du Château de Vincennes demeure un des berceaux créatifs des plus intéressants.
« Le Songe d’une nuit d’été » de William Shakespeare se joue Salle Copi jusqu’au 2 avril. Rien de très nouveau qu’une œuvre de Shakespeare jouée en ces lieux déjà si fortement emprunts des grands auteurs.
En 1996, j’avais eu la chance de découvrir cette même œuvre interprétée par la formidable et acrobatique troupe belge « Les Baladins du Miroir ». Plus de vingt ans après, je découvre un nouveau songe, cette fois par la troupe du Théâtre de la Véranda … -
Le Dernier Testament au Théâtre National de Chaillot, jusqu'au 3 février
S’emparer du best-seller américain Le Dernier Testament de Ben Zion Avrohom de James Frey était un sacré défi.
Mélanie Laurent l’a fait, approprié, adapté, mis en scène et enfin livré en pâture au public et à la critique. Un mets de choix. -
"Hôtel des deux Mondes" au Théâtre Rive-Gauche
J’aime le Théâtre d’Eric-Emmanuel Schmitt. D’ailleurs ses succès se bousculent, je marque une préférence pour « Le Visiteur », « Les Variations énigmatiques » ou plus récemment « La trahison d’Einstein » avec le formidable Jean-Claude Dreyfus... Le Théâtre d’Eric-Emmanuel Schmitt est d’un genre particulier, son genre à lui, entre Comédie et Drame bourgeois frôlant parfois le Théâtre de l’Absurde, l’auteur a l’adroite manière de s’adresser à un public extrêmement large. Des sujets très graves sont traités avec la naïveté apparente et la tendresse des brèves de comptoir, le ton semble toujours léger mais le questionnement est profond et existentiel. C’est une réflexion sérieuse qui ne se prend pas au sérieux, le texte garde toujours suffisamment de coquetterie pour prendre l’air d’un divertissement savoureux. La recette est d’une efficacité redoutable. -
« Rimbaud Verlaine Eclipse totale » au Poche-Montparnasse

Les amours de Verlaine et Rimbaud sont en effet bien sombres sous cette Eclipse totale de Christopher Hampton au Poche-Montparnasse. Le dramaturge britannique caricature un peu et offre une image qui semble s'éloigner de notre imaginaire littéraire…Rimbaud a dix-sept ans, il débarque à Paris en réponse à l’invitation de Verlaine. Verlaine est un poète embourgeoisé, marié avec une très jeune femme et bientôt père de famille. Des périples entre Bruxelles et Londres suivront, les deux hommes chercheront tour à tour à éveiller ou à apaiser le feu qui les anime, attisant aussi bien leur sexualité que leur inspiration à écrire. L’amour encore, toujours l’amour, il nourrit le poète quand il ne s’agit pas d’alcool, d’absinthe ou d’opium et celui-ci est violent, excessif et jaloux.
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Steven Isserlis invité par l’Orchestre de Chambre de Paris, sous la direction de Douglas Boyd - c’était le 10 janvier au Théâtre des Champs Elysées.

Les pièces composées pour le violoncelle sont aussi peu nombreuses que les concerts qui lui sont dédiés, heureusement l’Orchestre de Chambre de Paris ne manque pas d’idées et ses choix sont aussi riches qu’éclectiques. -
« Ce que le djazz fait à ma djambe » au Théâtre de l'Atelier jusqu'au 4 février
Les artistes ont toujours un problème : quand ils chantent ils voudraient danser, et quand ils jouent la comédie ils voudraient être musiciens, et lycée de Versailles... Jacques Gamblin lui aurait aimé être un musicien, c’est au Théâtre de l’Atelier qu’il a choisi de nous raconter son rêve dans «Ce que le djazz fait à ma djambe» (créé en 2011 lors du Festival de Jazz Sous les pommiers). -
"Roméo et Juliette" au Théâtre National de Chaillot, jusqu'au 24 décembre
Déjà, il y a la musique de Prokofiev. Si colorée, si vivante, il est aisé de comprendre pourquoi une somme éhontée de compositeurs s'est inspirée à grandes brassées de ces oeuvres éblouissantes.La tragédie antique gravée dans le marbre par Shakespeare est le passage obligé en matière de création, l’exercice de style n’échappe pas aux auteurs dramatiques, aux compositeurs (pas moins de vingt-quatre Opéras) autant qu’aux chorégraphes. L’entreprise s’avère en réalité des plus ardues, se frotter à toutes formes de comparaisons est bien ce qui est de plus risqué et parfois aussi de plus ingrat.
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"La Peur" de Stefan Zweig au Théâtre Michel, prolongation jusqu'au 26 février 2017 !

Fritz est avocat, il se voue à sa carrière, Irène est femme au foyer, elle se voue à sa famille. En apparence ils s’aiment, en apparence tout va bien.
Le couple vit dans le meilleur des Mondes, privilégié par le confort et la réussite de Monsieur, lissé par le bon goût de Madame, tiré à quatre épingles par les us et coutumes de cette société bourgeoise, une image parfaite en somme aux teintes légèrement acidulées comme dans une réclame publicitaire des années 50. -
"Quintessence", Alexis Gruss et les Farfadets à Paris (Porte de Passy) jusqu'au 19 février 2017 et en tournée dans toute la France
En attendant de découvrir les impressions du blog sur le nouveau spectacle du Cirque Alexis Gruss "Quintessence", je vous propose de retrouver la magie du précédent spectacle entre ces lignes : PÉGASE ET ICARE,
LE CIRQUE ALEXIS GRUSS -
"42nd Street" au Théâtre du Châtelet jusqu'au 8 janvier 2017
L’expression consacrée « Broadway est à Paris ! » s’est ringardisée avec la création des comédies musicales telles que Singin’ in the rain en 2015 ou peu de temps auparavant Un Américain à Paris en 2014, aujourd'hui il est coutume de dire : « Châtelet is in Broadway !»...
Pendant que les prestigieuses productions du Théâtre du Châtelet s’exportent outre-Atlantique, une toute nouvelle création de 42nd Street va réchauffer l'ambiance des prochaines soirées parisiennes. -
Le Cid au Théâtre le Ranelagh jusqu’au 15 janvier 2017
Le Cid de Pierre Corneille est la pièce dont les répliques sonnent comme des tubes de la chanson : « O rage ! O désespoir ! O vieillesse ennemie ! », « Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort – Nous nous vîmes trois milles en arrivant au port… ». La pièce tragi-comique, incontournable par son étude dans les classes des collèges et lycées, a été fortement marquée par l’interprétation de Gérard Philippe dans le rôle de Rodrigue, selon une mise en scène de Jean Vilar dans les années 50.Aujourd’hui, le Grenier de Babouchka, orchestré par Jean-Philippe Daguerre, dont j'ai beaucoup apprécié le travail pour son Cyrano en septembre 2015, s’attaque au monstre sacré sous la voûte boisée du Théâtre Le Ranelagh.
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Dom Juan de Jean-François Sivadier au Théatre de l'Odéon, jusqu'au 4 novembre 2016
Au Théâtre de l'Odéon, le metteur en scène Jean-François Sivadier fait tout ce qui se fait déjà et ce qui a déjà été vu : il crée une amusante complicité entre le public et ses comédiens, fait chanter son Dom Juan sur des accents Soul music (un entracte suggéré très divertissant), désarticule l’envers et l'endroit du décor, dénude tout entier son héros, jonche la scène d’amas divers, … Jusque là tout va bien, les aficionados du 'Théâtre subventionné', et de mise en scènes contemporaines, ont un os à ronger. Mais, le talent de Jean-François Sivadier ne s’arrête pas là. -
"L’Interlope" jusqu’au 30 octobre au Studio-Théâtre de la Comédie Française

Pendant que le succès « Les Damnés » fait le plein de la salle Richelieu jusqu’en janvier 2017, « L’Interlope » au Studio-Théâtre démarre sur les chapeaux de roues. La saison de la Comédie-Française mise en œuvre par Eric Ruf commence très bien. A grandes enjambées, pour 2016/2017, le répertoire théâtral est fouillé du classique au contemporain, avec cette aisance d’équilibriste dont seuls les talents de cette Maison ont le secret.
C'est au Studio-Théâtre de la Comédie-Française, nichée au creux du Carrousel du Louvre, une discrète annexe très judicieusement aménagée où l’acoustique est notamment exceptionnelle ; en son sein vibre une matière protéiforme à chaque fois renouvelée, et, pour cette série dédiée à l’univers du cabaret, Serge Bagdassarian est à la conception et à la mise en scène pour faire émerger «L’Interlope».
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"Moi, moi & François B." au Théâtre Montparnasse
Il n’y aura pas de synopsis.
Non, c’est hors de question.
Si je raconte, ne serait-ce que quelques bribes, je vais gâcher la surprise, concoctée par l’auteur Clément Gayet, dans laquelle François Berléand tient le haut de l’affiche.
Le titre de la pièce et sa distribution suffiront pour cette fois et quelques impressions… -
Wonder.land au Théâtre du Châtelet jusqu’au 16 juin 2016
Afficher et partager sa vie sur les réseaux sociaux, musarder de mur en mur, piéger l’information inédite, fournir et influencer la toile à coups de commentaires dont la syntaxe n’est pas toujours dès plus élégantes, user d’ailleurs d’un vocabulaire dédié, et puis aussi transposer sa vie dans un jeu sur des rythmes synthétiques, projeter ses performances, s’imaginer autrement, être un autre. Cet avatar fabriqué de toutes pièces par les envies autant que par les frustrations accompagne désormais le quotidien d’un bon nombre d’entre nous et en particulier les adolescents. Accrochée à ses smartphones et autres tablettes démoniaques, la jeunesse a trouvé un espace de jeux qui la fait se sentir plus libre, en apparence, une sorte d’échappatoire contrôlée où tout semble possible. Lewis Caroll avait inventé un de ces mondes rêvés dans son livre « Alice's Adventures in Wonderland», le compositeur pop-rock britannique Damon Albarn l’a formidablement ré-enchanté sur la scène du Théâtre du Châtelet dans "wonder.land".
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« Un bateau pour Lipaïa » au Théâtre du Vingtième, jusqu'au 3 juillet 2016
L’amour a le talent d’unir ceux que tout oppose, et souvent à des moments totalement inattendus, c’est ce que souhaite nous dire l’auteur Alexeï Arbuzov. Rodion est médecin, il est un homme sérieux. Une nostalgie douloureuse a ralenti sa vie, les émotions nouvelles ne peuvent plus l’atteindre, la souffrance du passé l’empêche d’avancer, de voir un peu plus loin... Il y a comme une chape de plomb posée sur le fil de sa vie.
Lidia est une ancienne artiste de cirque. Rêvant de ce qu’elle a été et de ce qu’elle aurait pu être, elle échappe à la réalité par son caractère fantasque. Ré-enchantant le passé autant que le présent, elle sublime le temps qui passe. Ils se rencontrent, ils se fuient puis se cherchent. -
« Et pendant ce temps Simone Veille » au Studio Hébertot jusqu’au 26 juin 2016
La genèse : 1939-1945, la guerre. Alors que les hommes sont au front, les femmes travaillent, elles font tourner l’économie du pays. Dans les usines et les bureaux, elles s’activent pour que notre société ne s’effondre pas malgré le chaos. Cette nouvelle, et courte, « indépendance » a du goût, celui de la liberté.L’excitante saveur est tenace, elle va se transmettre sur quatre générations de femmes, de 1950 à nos jours.
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"Simul, Histoire d'Hommes" de Redha Benteifour

Les sociétés, dans lesquelles nous évoluons, sont souvent porteuses de désillusions, servies par un individualisme forcené, et, bâillonnées par d’encombrants carcans.
L'art est toujours porteur de réconfort et a souvent une réponse à proposer : ainsi, ces mêmes sociétés décevantes ont le mérite de faire naître des artistes qui savent traduire ce désarroi ou exprimer des révoltes face à cette somme infinie d’indifférence. Pour cette fois, c’est le chorégraphe Redha Benteifour qui est à l’origine de ce genre d’œuvre, sous le titre « Simul », interprétée par sa magnifique compagnie de danse.
L’homme use de la chorégraphie comme d’une glaise épaisse et rugueuse, Redha malaxe la substance, il laisse volontairement émerger les aspérités, une sorte de vocabulaire en reliefs. Il y a des ensembles merveilleux, des enchaînements de virtuose, la rigueur sophistiquée d'une danse brute, presque primitive, une danse à corps et à cris. -
Le Crime de l'Orpheline au Théâtre Le Ranelagh
Philippe Lelièvre porte bien son nom, il est un homme pressé. A la radio, à la télévision, au cinéma, il écrit, il anime, il joue, il dirige, il est un touche-à-tout intrépide et curieux. Et puis, il y a la scène, sûrement la source de ce renouvellement artistique dont cet artiste fait preuve. Pour Le Crime de l’Orpheline, Philippe Lelièvre est à la mise en scène, la pièce se joue dans la salle boisée du Théâtre le Ranelagh depuis le 1er avril, et - comme sa date l’indique - il s’agit d’une farce. -
L'Orchestre des Objets trouvés, jusqu'au 19 mars à L'Olympia
Il y a près de vingt ans, si vous n’avez pas découvert le décapant et formidable Stomp, si vous n’avez jamais assisté au spectacle si drôle, et, si inventif, des Poubelles Boys, je vous conseille vivement de réserver vos places pour l’Olympia afin d’assister au show de l’Orchestre des Objets Trouvés...Ils sont à l’Olympia et c'est jusqu’au samedi 19 mars.
